Rien de plus qu’un étron flottant dans l’océan.Cela fait quarante-trois jours que le Veloz a quitté l’île de la Tortue. Léger et fin, le navire est taillé pour filer vite avec ses grandes voiles assemblées de façon à capturer chaque filet de vent.
La nuit interminable, comme si le temps boudeur refusait de s'écouler. Tout au fond, vous percevez les tortillements de deux corps enlacés, quelque part sous les peaux. Les autres dorment, ou ne font que fixer l'obscurité, les yeux ouverts ou même fermés... En tout, deux douzaines d'hommes et de...