Je haussai un sourcil. « Le contrat ? »\n\nLex sourit à pleines dents.\n\n« Un job d'été. Très bien payé, avec l'hébergement et le couvert offerts. Histoire de gagner un peu d'argent avant de commencer l'université, tu vois ?\n\n— Donc, tu veux rester ? Mais, et si c'était un piège ?! » m'exclamai-je.\n\nLex me regarda. Je lui rendis son regard. Elle leva un sourcil. Je détournai le regard.\n\n« Tu te rends compte que ce que tu racontes n'a aucun sens n'est-ce pas ? Si c'était un piège, est-ce qu'ils devraient pas faire plus d'efforts pour nous retenir ? Je veux dire, ce coin n'est pas exactement le paradis sur terre. »\n\n<<display "lex_contract">>

« Nous pourrions interroger Don Aquiles au sujet de cette veine. » suggérai-je. Je connaissais la vérité, mais je ne voulais pas être celle qui lui annoncerait. Je ne voulais pas être celle qui briserait sa bonne humeur.\n\nMais sa bonne humeur s'envola quand même. Elle laissa échapper un doux soupir, caressant la pierre dorée du bout des doigts.\n\n« Quel dommage. Je… J'ai vraiment cru… »\n\n<ul><li>[[« Qu'est-ce que tu as cru ? »|what did you think][$lex+=1]]</li>\n<li>[[« Arrête. Arrête de penser à tout cela.|lets not think]]</li></ul>

« Oui, lui répondis-je en m'efforçant de me motiver. Je pense que je le ferai. Tu comptes aller te coucher bientôt ? »\n\n<<display "almost_bloom">>

Becky me regarda depuis le lit où elle était affalée et me sourit.\n\n« Il est encore temps de te joindre à moi, lui proposais-je.\n\n— Plus tard peut-être. » me répondit-elle. Je n'étais pas certaine qu'elle le pensait vraiment.\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

Lors de mes années de collège, j'avais vaguement rêvé de devenir une rock star, et j'avais donc rejoint un groupe de musiciens. J'avais onze ans à l'époque, je ne connaissais rien du monde réel, des emplois réels, du fait que même les rêves les plus terre à terre peuvent quand même échouer.\n\nLa femme qui venait de m'ouvrir était telle que je m'imaginais dans mon avenir de rock star. Coiffure folle, jean troué, vêtue de façon à envoyer un message au monde, le tout sur fond de roulements de batterie.\n\nEt pour compléter le plaisir, ses yeux s'illuminèrent quand elle me vit.\n\n« Hé, tu es nouvelle ici, non ? » me dit-elle avec un très large sourire.\n\nJe hochai la tête en réponse, incapable de me retenir de rougir.\n\n« Génial ! Allez, rentre ! »\n\nLes lits avaient été poussés contre les murs pour faire de la place pour les instruments. Des partitions étaient éparpillées sur le sol.\n\nLes présentations furent rapides, car personne ne prit la peine de donner son nom. Il y avait le Batteur, la Bassiste, le Guitariste et la Chanteuse.\n\nTous ensemble, ils se faisaient appeler le Groupe.\n\n« Tu joues de quelque chose ? » me demanda la Chanteuse.\n<<set $convince+=1>><<set $band to true>>\n<ul><li>[[« J'ai fait partie d'un groupe pendant un moment. »|band while]]</li>\n<li>[[« Pas vraiment. »|not really]]</li></ul>

« Maria Elena, <i>todo bien</i> ? »\n\n« Oui, tout va bien. Auriez-vous vu Lex ? » lui répondis-je en anglais. Peut importe que je parle couramment l'espagnol, que j'ai été nourrie toute mon enfance de berceuses espagnoles et de <em>corazón de arepa</em>, j'avais tendance à préférer la constance de l'anglais, de la langue que j'employais pour communiquer avec tou(te)s mes ami(e)s.\n\nCela me donnait cependant toujours l'impression d'être une traîtresse.\n\n« Si tu cherches ton amie, je l'ai envoyée travailler à l'abri. » expliqua-t-il serviablement.\n\n<ul><li>[[« Merci. Je vais la rejoindre de ce pas. »|join her]]</li>\n<li>[[« Je me demandais si je pouvais jeter un œil au registre du motel. »|books don]]</li></ul>

Lex se tourna vers moi aussitôt que je m'approchais, et me sourit, si chaleureusement que la température me parut avoir gagné quelques degrés.\n\n« Mari ! Viens par ici. Regarde ça ! » me dit-elle, pointant le mur, étourdie de joie. Je l'avais pas vu aussi heureuse depuis des mois.\n\n« Mari. Le mur… » répéta-t-elle. Je rougis, priant pour qu'elle ne s'en rende pas compte dans la pénombre. Mon regard suivit la direction qu'elle m'indiquait, et je hoquetai à la vue dudit mur.\n\nIl brillait, la lumière se réfléchissant sur des veines de pierres dorées.\n\nLe sourire de Lex s'élargit encore et <<if visited("boxes 2")>>je sentis mon estomac se nouer. Il fallait que je lui dise la vérité.\n\n<<display "lex_gold_explanation">>\n<<else>>je me mis à sourire avec elle.\n\n« De l'or, murmura-t-elle, presque avec respect. Nous devons faire quelque chose. Le miner, quelque chose du genre ! »\n\n<ul><li>[[Nous ne sommes pas des mineurs !|not miners]]</li>\n<li>[[Oui ! Si nous cherchons un peu dans le coin, nous devrions trouver des outils adaptés.|find something]]</li>\n<li>[[Peut-être que nous devrions en parler avec Don Aquiles avant toute chose ?|don aquiles first]]</li></ul><<endif>>

Lex conduisait. C'était celle de nous trois qui aimait le plus conduire, aussi ne discutions-nous pas quand elle voulait prendre le volant. Si cela n'avait tenu qu'à elle, elle aurait bien pris en charge toute l'organisation de ce voyage. Mais c'était notre aventure à toutes les trois, aussi s'était-elle retenue.\n\nIl n'empêche, les parties dont elle s'était personnellement occupée s'étaient révélées irréprochables, aussi habilement planifiées qu'exécutées. Rien d'inhabituel pour une perfectionniste comme elle.\n\nToutefois, ce même tempérament contrôlant l'empêchait de proprement respecter la règle sacrée qui veut que dans une voiture, ce soit la passagère et non la conductrice qui choisisse la musique.\n\n« OK, ça ira avec Hamilton. Change de musique. »\n\n<ul><li>[[Je changeai la musique.|me music]]</li>\n<li>[[Becky changea la musique.|becky music]]</li></ul>

« Je ne pense pas. » répondis-je.\n\nJe devais me rappeler l'existence du monde extérieur, de Lex et de Becky.\n\n« Dommage, tu avais un bon son. Mais on te comprend, tu dois aller là où la musique t'emporte. » dit la Chanteuse. Le Batteur acquiesça d'un roulement de tambour.\n\nJe souris faiblement. Je ne savais pas ce qu'elle voulait dire, mais je pouvais toujours poser quelques questions.\n\n<<display "band_questions">>

« Je ne suis pas si maline que ça. » lui dis-je.\n\nLex était futée. Becky était intelligente. J'étais… là.\n\n« Bien sûr que non, puisque tu n'as pas encore repris la route ! »\n\nLes yeux noirs du Jackalope brûlaient de ferveur.\n\n« Tu ne comprends pas ? Cet endroit est un piège. Tu dois partir avant qu'il ne soit trop tard ! »\n\nJe le contemplai, incrédule. Incrédule, c'est probablement dans cet état d'esprit que j'aurais dû commencer cette conversation.\n\n« Tu ne me crois pas, me dit-il. Personne ne me croit jamais, et pourtant, regarde, REGARDE ! »\n\n<<display "jackalope_phone">>

« Quoi encore ? » lui demandai-je. Cela ne pouvait guère être plus convaincant que ses précédentes théories.\n\nIl bondit près de moi, ses yeux orange plongeant dans les miens. S'arrêta là. Je clignais des paupières. Pas lui.\n\n« Où sont les clés de ta voiture ? »\n\nMa main plongea dans ma poche. Vide.\n\n<ul><li>[[Elles ne sont plus là.|keys gone]]</li>\n<li>[[Je ne les ai jamais eues avec moi.|never had them]]</li></ul>

<h4>Cactus Blue Motel - Premier étage, Chambres 201 à 203</h4>\nLes [[ESCALIERS|pk f11]] ramenaient au rez-de-chaussée. \n\nÀ ma droite, trois chambres :\n203  : Libre\n202  : Libre\n<<if visited("jack goodbye")>>201 : NE PAS DÉRANGER, et une porte fermée qui ne s'ouvrirait pas pour moi<<else>>[[201 : NE PAS DÉRANGER|jack goodbye]]<<endif>>\n\nPlus loin, une machine à glaçons était disposée dans un endroit qui avait peut-être été une chambre jadis.\n\nLES [[AUTRES CHAMBRES (204 à 210)|pk f22]] s'étendaient à ma gauche.

<h4>Cactus Blue Motel - Premier étage, Chambres 204 à 210</h4>\nLe couloir s'étirait en direction de l'autoroute, faiblement éclairé tout du long.\n\n210 : Une porte close, un paquet de Marlboro sur le sol\n209 : Libre\n208 : Libre\n[[207 : NOTRE CHAMBRE|room 207 ending]]\n206 : Libre\n205 : Libre\n204 : Libre\n\nÀ ma droite se trouvaient les [[ESCALIERS|pk f11]] et les [[AUTRES CHAMBRES|pk f21]] de cet étage.

« Juste un peu. » acceptai-je, et Becky s'illumina. Elle se glissa sur le côté, tapota la place maintenant libre. Je m'y glissais alors que l'homme à l'écran continuait de vanter les mérites de son nouvel ensemble de couteaux.\n\nNous restâmes assises ainsi pendant un moment. Cela me fit me remémorer un millier d'autres nuits, un millier d'autres films. Une époque qui arrivait à sa fin.\n\n« Tu vas me manquer » lui avouai-je. Je pense que c'était la première fois que j'évoquais ce sujet, et je le regrettai aussitôt. Prononcer ces mots à haute voix leur avait conféré une dure réalité.\n\nBecky évita mon regard. « Tu n'as pas à t'en faire tu sais ? Je veux dire, pas encore. Nous allons rester ici quelques temps. »\n\nSous la lumière bleue du cactus, je pouvais presque entendre ses craquements intérieurs, son être sur le point de se rompre.\n\n<ul><li>[[Ça ne marche pas comme ça.|work that way][$becky+=1]]</li>\n<li>[[Je suppose que c'est ce qui va se passer.|yeah I guess]]</li></ul>

Une fleur de néon fanée brillait au-dessus de l'enseigne du Cactus Blue Motel. Elle n'était reliée à rien, frémissant à chaque souffle du désert tel un être vivant. Elle semblait fatiguée, flétrie.\n\nLe motel lui-même flétrissait aussi, à la fois le bâtiment principal [[(CHAMBRES 101 à 103)|pk f11]], et celui où était ma chambre [[(CHAMBRES 104 à 110)|pk f12]].\n\nLa voiture de Becky nous attendait à sa place près de la sortie ouest du motel. La berline défoncée d'avant avait disparu, remplacé par une Ford Thunderbird d'un bleu brillant, dont la peinture commençait à pâlir et à s'ébrécher.\n\nDean était assis près de sa moto, attendant que je remonte l'escalier et parle aux autres.\n\nLa route était poussiéreuse, sablonneuse, et d'un noir d'encre.

« Alors je reste aussi. » dit Becky, bien que le son de sa voix laissa entendre que votre décision n'avait que peu pesé sur la sienne.\n\nLex ne répondit pas tout de suite, prenant le temps de nous observer toutes les deux attentivement : « Vous ne pouvez pas faire ça. Nous avons une vie qui n'attend que nous pour commencer. Et l'université, vous y avez pensé ? »\n\n<<display "why_i_am">>\n\nBecky aurait pu s'expliquer elle, mais elle resta silencieuse.\n\n« Cela ne durera pas éternellement. » la rassurai-je, restant dans le flou le plus total sur cette fameuse durée. Qui sait combien de temps je resterai ici. Qui sait.\n\nLex dut lire sur mon visage, dans ma posture, que je n'avais pas l'intention de changer d'avis, car elle cessa le combat, effondrée.\n\n« Je vais t'aider à faire tes bagages. » lui dis-je, et nous le fîmes. Elle devait partir avant le lever du soleil, aussi nous nous dépêchâmes de [[SORTIR DE LA CHAMBRE|you stay lex go out room]].

« J'en ai besoin pour partir. » dis-je enfin. Cela le fit se redresser. Il n'était plus grand que moi que de quelques centimètres, mais cela n'avait aucune importance. Il avait l'avantage ici.\n\n« C'était toi la première à vouloir rester ici. N'est-ce que pas ce que tu voulais ? Un endroit pour te reposer ?\n\n— Oui, mais…\n\n— Mais quoi ? »\n\nIl s'approcha de moi, attrapa ma main et plaça les clés dans ma paume.\n\n« Pourquoi dois-tu partir ? »\n\n<ul><li>[[Pour commencer l'université.|college]]</li>\n<li>[[Pour retourner dans ma famille.|back to family]]</li>\n<li>[[Pour devenir adulte.|adult][$go+=1]]</li></ul>

<ul class="q"><<if $keys>><li>[[« Auriez-vous vu mes clés ? »|band keys]]</li><<endif>><<if $trap>><li>[[« Pensez-vous que ce lieu est un piège ? »|band trap]]</li><<endif>><<if passage() neq 'end up band'>><li>[[« Comment vous êtes-vous retrouvés ici ? »|end up band]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'long band'>><li>[[« Depuis combien de temps êtes-vous ici ? »|long band]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'motel band'>><li>[[« Qu'est-ce que vous pensez de ce motel ? »|motel band]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'guests band'>><li>[[« Qu'est-ce que vous pensez des autres clients ? »|guests band]]</li><<endif>>\n<li>[[Pas d'autres questions.|no more q band]]</li></ul>

<<if $keys>><<display "highway_description">>\n\nEt plus loin, une cabine téléphonique dont je n'avais nul besoin. J'espérai d'ailleurs vraiment que ce n'était pas là que j'avais laissé tomber mes clés. Je décidai de regarder littéralement partout ailleurs avant de me traîner là-bas à nouveau.\n\n<div class="arrow">[[➥|parklot]]</div><<elseif $phonebooth>><<display "highway_description">>\n\nEt plus loin, une cabine téléphonique dont je n'avais nul besoin.\n\n<div class="arrow">[[➥|parklot]]</div>\n<<elseif $quarter>>L'autoroute continuait vers l'est, vers Houston et une cabine téléphonique que nous n'avions pas vue à l'aller.\n\n« Hé, ne pars sans moi », me héla Becky en surgissant du parking.\n\nDean la salua de la main quand elle passa à côté de lui.\n\n« T'inquiète. »\n\nInquiète, je l'étais un peu. Pour être tout à fait franche, je n'avais pas vraiment cru qu'elle viendrait. Mais j'étais heureuse qu'elle soit là.\n\nSon bras enlaça le mien. Il n'est pas impossible que mon visage ait laissé transparaître ma surprise.\n\n« Allez, on y va maintenant. »\n\n<div class="arrow">[[➥|phone walk]]</div>\n<<else>><<display "highway_description">>\n\n<<if $trap>>Quelque part à l'est, il devait y avoir une cabine téléphonique. Mais je n'étais pas très chaude à l'idée de m'enfoncer seule dans les ténèbres pour le vérifier.\n\nDe plus, j'aurai probablement besoin de monnaie ou de quelque chose du genre. Oui, c'était ça la raison pour laquelle je ne m'avançais pas dans cette direction. Je devais passer en chercher dans la chambre en premier lieu.<<else>>Et personne ne s'avançait sur la route poussiéreuse. Et surtout pas moi toute seule.<<endif>>\n\n<div class="arrow">[[➥|parklot]]</div><<endif>>

« Comment vous êtes-vous retrouvés ici ? »\n\nLe Guitariste se lança dans un <i>riff</i> langoureux, puis s'arrêta. La Chanteuse parla par-dessus :\n\n« Nous étions en tournée. Nous venions de quitter Phoenix, et nous nous sommes juste retrouvés ici ensuite. Une tournée est une activité particulièrement intense, alors nous avons décidé de rester ici un moment. »\n\nLa Bassiste commença un morceau et la Chanteuse continua :\n\n« Mais le Manager est parti sans nous. C'était un peu un connard quand même. »\n\n<<display "band_questions">>

« Qu'est-ce vous pensez du motel ?\n\n— Il est tip-top. »\n\nEn l'absence de visage, je n'arrivais pas à savoir si elle était sarcastique ou non.\n\n<<display "smoking_questions">>

J'atteignis enfin (pas trop tôt) le sol et m'autorisai à regarder vers le haut. L'ampoule de l'entrée était une étoile dans le lointain, à peine visible dans la faible lueur orangée provenant du tunnel.\n\nEt tout au fond, à la lumière de cette étoile, se trouvait [[LEX.|lex bunker]]

Le désert a quelque chose d'apaisant. Je trouve du réconfort dans la contemplation d'une étendue aussi gigantesque, si ancienne qu'elle en paraît éternelle. Même si rien n'est jamais éternel.\n\nEt dans chaque désert, il y a une oasis.\n\n<<display "motel_intro">>

Une femme était assise sur le pas de sa chambre, à même le sol, ses jambes se balançant à travers la rambarde du passage. La porte grande ouverte derrière elle laissait échapper du jazz à travers tout le couloir.\n\nElle n'était vêtue que d'une nuisette et d'un collier de perles. Et elle fumait.\n\nLittéralement.\n\nEn effet, bien qu'elle ait eu une cigarette à la main, et un paquet de Marlboro à ses côtés, je ne faisais pas référence à ses habitudes tabagiques. Car elle fumait au sens propre. Elle dégageait de la fumée. Son visage était enfoui sous une spirale de fumée qui jaillissant de sous son menton, dissimulant ses traits sous un nuage gris. Quand elle se mit à parler, des braises s'allumèrent à l'intérieur de ce brouillard :\n\n« Prends une photo, tu pourras me contempler encore plus longtemps. »\n<<set $convince+=1>><<set $smoke to true>>\n<ul><li>[[« Euh… Est-ce que vous vous rendez compte que votre visage est, euh…. »|sorry smoking]]</li>\n<li>[[« Excusez-moi, mais je crois que c'est un spectacle qui mérite qu'on s'y attarde. »|smoking excuse me]]</li></ul>

« Qu'est-ce qui se passe ? » lui demandai-je. Je n'arrivais pas à savoir si j'étais terrifiée, émerveillée, ou les deux à la fois.\n\n<<display "dean_how_many">>

Nous retournâmes au Cactus Blue ensemble. Ce n'est qu'arrivées dans la lumière du motel que nos routes se séparèrent. Elle me dit qu'elle allait retourner à la chambre, et quant à moi je devais parler au Jackalope.\n\n<div class="arrow">[[➥|pool]]</div>

Becky marqua une pause, avant de secouer la tête :\n\n« Je ne peux pas rester. Je ne peux pas, c'est tout. Je dois repartir, et parler à Aaron, et commencer l'université.\n\n— Tout pareil, et tu devrais faire de même Mari, ajouta Lex. Pourquoi veux-tu rester ? »\n\n<<display "why_i_stay">>\n\n« Je ne vais pas rester éternellement. » leur dis-je, restant délibérément floue sur la durée de mon séjour. Qui pouvait savoir combien de temps il allait réellement durer ?\n\nElles durent lire sur mon visage ou dans mon attitude quelque chose qui leur fit comprendre que je ne changerais pas d'avis, car elles cessèrent d'essayer de me convaincre.\n\n« Je vais vous aider à faire vos bagages. » leur dis-je, et c'est ce qui se passa. Elles devaient partir avant le lever du soleil, aussi nous nous dépêchâmes de [[SORTIR DE LA PIÈCE|out room you stay they go]].

« Je vais voir ce que je peux faire. »\n\nJe n'avais qu'une confiance très limitée en la capacité de quiconque à faire faire à Lex quelque chose qu'elle n'avait pas décidé, mais j'aimais prétendre avoir autant d'influence sur elle que Becky voulait bien le croire.\n\nElle me sourit. « Génial ! Elle t'aime mieux que moi de toute façon, et je suis à peu près certaine qu'elle m'en veut encore d'avoir mangé la dernière chips sauce barbecue hier.\n\n<<display "becky_convince">>

« Eh, est-ce que vous auriez vu mes clés ? »\n\nLa Femme Braise leva la tête vers moi, avant de la secouer, faisant voler des braises dans la nuit.\n\n« Tu devrais faire plus attention à tes affaires gamine. »\n\nComme toujours, une réponse d'une utilité précieuse.\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

Notre idée de départ pour ce voyage était de conduire jusqu'à ce que nous soyons fatiguées, de nous arrêter quand nous en aurions envie, de manger uniquement de la nourriture locale.\n\nLex nous accorda tout cela, à la condition qu'elle puisse ajouter quelque charpente à ce vague planning.\n\nUne goutte d'ordre qui, entre les mains d'une personne aussi perfectionniste, stressée et ayant besoin de garder le contrôle sur son environnement qu'elle, se mua en un plan de voyage strict, propre et précis.\n\nToutefois, en cet instant, nous étions en retard sur l’horaire prévu et roulions donc sans autre but que de trouver un endroit où passer la nuit.

<h4>L'autoroute</h4>\n<<display "highway_description">>\n\nMais, surtout, il faisait nuit noire, et je n'allais pas partir me balader comme cela.\n\n<div class="arrow">[[➥|bs parklot]]</div>

Don Aquiles était assis dans son bureau, éclairé par la lumière bleue s'infiltrant à travers les lames tordues de son store bon marché. En m'apercevant, il sourit à pleines dents et croisa les doigts par-dessus son support de travail.\n\n« Maria Elena. Que puis-je pour toi ? »\n\nJ'avais effectivement quelques questions.\n\n<<display "don_questions">>

« Je ne les ai jamais eues avec moi. » lui répondis-je, mais l'incertitude résonnait dans ma voix. Était-ce bien vrai ?\n\n<<display "jackalope_keys">>

<<if $man>> <<goto "109 second">><<else>><<goto "109 1">><<endif>>

Avant que je ne puisse répondre, son sourire s'élargit comme si j'avais déjà dit oui.\n\n« Parfait ! Juste une seconde. »\n\nIl retourna dans sa chambre, j'entendis un froissement de papier, et il revint avec 3 pages. Elles avaient été tapées avec une véritable machine à écrire et sentaient encore l'encre et le liquide correcteur.\n\n« Et bien ? »\n\n<div style="font-style:italic;margin-left: 50px;padding-left: 15px;border-left: 3px solid #ccc;">…et la route, noire comme le café du <i>diner</i> où je l'avais rencontrée, s'étirait comme un toboggan d'asphalte…</div>\nEt bien, j'avais déjà lu pire. Mais il faut savoir que j'avais lu des fanfics vraiment mauvaises.\n\nIl ne me laissa cependant pas le temps de répondre, enchaînant aussitôt.\n\n« Oh, bien sûr, ce n'est pas terminé. Il me reste encore beaucoup à écrire.\n\n— Combien de pages encore ? »\n\nCette question-là au moins j'avais réussi à la placer. Toutefois, il haussa simplement les épaules.\n\n« L'art ne peut se mesurer avec des nombres. »\n\nSoit… Le mieux serait peut-être que je me contente de lui poser quelques questions.\n\n<<display "109_questions">>

<<if $istay>>J'essayai de rentrer, mais il se refusa à m'ouvrir la porte, même après que je l'ai appelé.\n\n« Non ! Tu es tombée dans son piège ! Diantre, tu étais même probablement un de ces espions depuis le début ! Va-t-en !\n\n— Non ! lui dis-je en pensant que je ferais une bien mauvaise espionne.\n\n— J'espère que tu es heureuse comme ça. Maintenant, VA-T-EN ! »<<else>>Je frappai à la porte, mais elle était verrouillée.\n\n« Ne… Ne rentre pas, me déclara-il d'une petite voix faiblarde.\n\n— Je m'en vais, lui dis-je. Tu sais, toi aussi tu peux le faire. Tu peux partir.\n\n— Peut-être que <em>toi</em> tu peux. » me répondit-il.\n\nEt là-dessus, il cessa de parler, ignorant mes coups répétés sur sa porte.<<endif>>\n\n<div class="arrow">[[➥|pk f21]]</div>

« Et bien peut-être que tu devrais. » lui envoyai-je à la figure.\n\nBecky détourna le regard. « N'est-ce pas justement l'intérêt de cet endroit ? De pouvoir y rester pour éviter toutes ces choses que nous ne voulons pas faire ? »\n\nJe haussai les épaules. C'était probablement l'intérêt du lieu effectivement, mais cela ne me faisait pas me sentir mieux pour autant.\n\n« Peut-être. Je ne sais pas. »\n\n<<display "arriving_at_booth">>

— Je suis ton amie ! Je suis censée savoir ce genre de choses !\n\n— Ouais, comme moi je suis censée savoir qu'Aaron et toi vous avez des problèmes ?\n\n— Ce n'est pas pareil. » marmonna-t-elle.\n\nJ'avalai ma salive, secouai la tête.\n\n« Pourquoi ? Parce que tu t'en vas ? Je n'ai plus le droit de savoir parce que tu t'en vas au loin ? C'est ça ?\n\n— Non ! » répondit aussitôt Becky. Vite. Trop vite ? Je l'ignorais.\n\n« Je voulais juste ne pas avoir à y penser. »\n\n<ul><li>[[Bienvenue au club.|welcome to the party]]</li>\n<li>[[Et bien peut-être que tu devrais.|maybe talk][$becky+=1]]</li></ul>

Lex fronçait les sourcils en examinant le sombre couloir du premier embranchement.\n\n« Hé, est-ce que quelque chose ne va pas ? » lui dis-je en m'approchant. Est-ce que Don Aquiles lui avait fait quelque chose ? Avait-elle découvert quelque chose qui démontrait la théorie du Jackalope ?\n\nElle me regarda avec de grands yeux, avant que son visage ne s'adoucisse et qu'elle me sourit.\n\n« Mari ! Qu'est-ce que tu fais ici ? »\n\nElle souriait, souriait comme si elle n'avait pas été en train de tirer la tronche voilà à peine un instant.\n\n« Je cherche les archives des registres, lui expliquai-je.\n\n— Ah, pour quoi faire ? »\n\n<ul><<if visited("office shed")>><li>[[C'est Don Aquiles qui m'envoie.|don aquiles sent]]</li><<endif>>\n<li>[[Un jackalope me l'a demandé.|jackalope sent][$lex+=1]]</li>\n<li>[[Pas de raison particulière.|no reason]]</li></ul>

« La Femme Braise, dans la chambre 210… »\n\nJe laissai ma phrase mourir.\n\n« Oh, une fille cool. Ils nous arrivent de fumer ensemble, quand il pleut la nuit et que je ne peux pas me rendre sur le parking. Tu sais qu'elle est divorcée ? Elle a envoyé bouler son connard d'ancien mari et est partie commencer une nouvelle vie en Californie, une vie d'actrice. »\n\nJ'essayai de m'imaginer à quoi elle pourrait bien ressembler sous la fumée, si elle était quelqu'un comme on en voit dans les films.\n\nDean sembla comprendre mes pensées et hocha la tête en réponse.\n\n« Oui, c'était une beauté en son temps, mais elle se sent mieux comme ça. D'ailleurs, tu savais que la Femme Braise n'était pas son nom ? »\n\nOups.\n\n« Et c'est quoi alors ? »\n\nIl haussa les épaules.\n\n« Absolument aucune idée. »\n\n<<display "dean_questions_guests">>

<h4>Quelque part au cœur du désert - Un abri plus de première jeunesse</h4>\nLa lumière vacillante d'une ampoule éclairait l'intérieur de l'abri. Quelqu'un avait déverrouillé et ouvert la lourde trappe métallique menant plus bas.\n\nEt ce trou était tout ce que contenait cette pièce.\n<<set $bunker to true>>\nLa seule façon de continuer était donc de [[DESCENDRE.|down]]

« Auriez-vous vu mes clés ? » demandais-je. Je me doutais qu'ils allaient répondre par la négative, et ce même si elles traînaient quelque part dans la pièce, mais je me devais d'essayer.\n\nIls secouèrent tous la tête, faisant voler leurs cheveux au passage. La Chanteuse ouvrit la bouche, mais je n'étais pas d'humeur à l'écouter cette fois-ci et je la coupais net.\n\n« Et bien merci. Gardez l'œil ouvert au cas où d'accord ? »\n\nJe ne sais pas ce qui m'avait pris de penser qu'ils pourraient m'être d'une quelconque utilité.\n\n<div class="arrow">[[➥|f11]]</div>

« Il n'est pas trop tard pour changer d'avis. » me dit-elle.\n\nJe ne lui répondis pas immédiatement, une nouvelle interrogation s'étant imposée à mon esprit. Si je lui disais, là, maintenant, est-ce qu'elle me demanderait de <<if $lexstay>>rester<<else>>partir<<endif>> avec elle, de rester à ses côtés ?

« Don Aquiles ?\n\n— Le Don est la meilleure chose qui soit arrivée à cet endroit depuis longtemps. Même s'il est un peu long à la détente parfois. Il a attendu les années 70 pour mettre en place l'architecture actuelle. Mais j'ai entendu dire que ton amie pourrait l'aider à ce sujet.\n\n— Peut-être, lui dis-je.\n\n— C'est bien. Tu vois, cet endroit a besoin de sang neuf. »\n\n<<display "dean_questions_guests">>

Il bondit vers son mur de preuves, tirant sur un long fil rouge à l'aide d'un de ses bois.\n\n« Tu vois, cet endroit est un piège. Les gens y viennent, mais n'en reparte jamais ! »\n\nJe jetai un coup d'œil au mur. Il y avait des journaux, certains plus vieux que moi, et des photos, mais rien de déchiffrable. Il devait s'être rendu compte de ma confusion car il reprit :\n\n« Très bien, dans ce cas, je vais te le prouver !\n\n— Comment ? » m'enquerrai-je, mais il avait déjà commencé à me convaincre simplement en me mettant cette idée en tête. Pushing Daisies n'était pas si génial que ça. Lex n'avait jamais accepté auparavant de transgresser un planning.\n\n« En te montrant jusqu'où cet endroit s'enfonce dans le traquenard. Ainsi, savais-tu que les téléphones ne fonctionnent pas ici ? Ils ne veulent pas qu'on puisse contacter le monde extérieur. »\n\nSon nez tressaillit, et il regarda la porte, nerveux que quelqu'un nous découvre à parler ainsi.\n\n« Mais je n'ai toujours pas pu tester le dernier des derniers, le dernier téléphone. C'est un téléphone à pièces, en descendant le long de l'autoroute vers l'est, encore baigné dans la lumière du motel. Si mon hypothèse est exacte, tu pourras aller là-bas, mais il ne te laissera pas appeler.\n\n— Et s'il me laisse appeler ? » Il m'avait ferré avec son appât, et il le savait.\n\nIl était certain que je ne pourrais pas téléphoner. J'en étais moins sûre. En fait, je n'étais sûre de rien, et ce sujet n'était qu'un questionnement parmi d'autres.\n\nMais maintenant, je me devais de vérifier.\n\n<div class="arrow">[[➥|f21]]</div>

« Qu'est-ce que vous pensez des autres clients ? »\n\nSes doigts tressaillirent, et de la cendre tomba de sa cigarette sur le sol.\n\n« Le groupe en-dessous joue de la musique de merde, mais Dean est un sacré régal pour les yeux quand il daigne quitter le parking. »\n\nElle fit un vague geste de la main dans sa direction. Il leva sa cigarette en réponse.\n\n« Le type de la chambre 109 est prétentieux, mais c'est surtout un idiot inoffensif. Jamais croisé le client de la chambre 201. Qui qu'il ou elle soit, il reste dans son coin. »\n\nUn nouveau sursaut, encore plus de cendre à terre.\n\n« Je vais pas lui reprocher, je fais pareil. »\n\n<<display "smoking_questions">>

« Hé, Dean., lui dis-je en m'asseyant à côté de lui, tu penses que cet endroit est un piège ?\n\n— Nan. L'univers ne se donnerait même pas la peine. Je sais à quoi ressemble un piège, et ça… Ce n'est même pas une véritable tentation. Franchement, si c'est ça le but de l'univers avec cet endroit, il devrait avoir honte, parce que son piège craint.\n\n— Pourtant, nous voulons rester, lui rétorquai-je. Est-ce que cela ne compte pas ?\n\n— Pas vraiment. Est-ce que la plage est un piège parce que tu désires y rester ? Ou la forêt ? Certaines choses sont juste comme elles sont, rien de plus. »\n\n<div class="arrow">[[➥|parklot]]</div>

« Oui. Je suppose que oui. J'en suis encore à essayer de comprendre comment marche cet endroit. »\n\nJe ne savais pas vraiment ce que je voulais. Pas vraiment. Rien de précis, juste un vague désir de ne jamais retourner à Houston.\n\n« Alors reste. » me répondit Becky, se rasseyant.\n\nJ'avais parfaitement compris le sens des mots qu'elle n'avait pas prononcés.\n\n« Et bien, euh… J'ai entendu dire qu'il y a une cabine téléphonique, dehors, dans le désert. C'est pour cela que je suis venue en fait. Pour trouver un peu de monnaie. »\n\nBecky se figea\n\n« Une cabine téléphonique ? »\n\n<<display "phone_booth_ask">>

<ul class="q">\n<<if visited("smoking woman") and passage() neq 'dean smoking'>><li>[[La Femme Braise|dean smoking]]</li><<endif>>\n<<if visited("the band") and passage() neq 'dean band'>><li>[[Le Groupe|dean band]]</li><<endif>>\n<<if visited("jackalope") and passage() neq 'dean jack'>><li>[[Le Jackalope|dean jack]]</li><<endif>>\n<<if visited("109") and passage() neq 'dean 109'>><li>[[L'Homme de la Chambre 109|dean 109]]</li><<endif>>\n<<if visited("knock") and passage() neq 'dean don'>><li>[[Don Aquiles|dean don]]</li><<endif>>\n<<if $convince is 0>><li>[[Je n'ai encore rencontré personne d'autre.|havent met any]]</li><<endif>>\n<<if $convince gt 0>><li>[[Pas d'autres questions.|no more q dean]]</li><<endif>>\n</ul>

« Qu'est-ce que tu penses des autres clients ? »\n\nDean pencha la tête comme si je venais de lui poser une question bizarre.\n\n« Lesquels ? »\n\n<<display "dean_questions_guests">>

<<display "lobby_description">>\n\nSur ma gauche, une porte ouverte semblait conduire au reste du motel.\n\nBecky se dirigea vers les brochures, et entreprit de les feuilleter avec un intérêt modéré.\n\n« Hey, Mari, regarde donc ça »\n\nJe jetai un œil, curieuse. Lex, levant les yeux au ciel, alla droit vers le comptoir, derrière lequel attendait un homme plus tout jeune, pâlichon et au physique totalement quelconque. \n\n« Vous avez besoin de quelque chose les filles ?\n\n— Oui, lui répondit Lex, prenant l'initiative. Une chambre pour la nuit. Quels sont vos tarifs ? »\n\nLex était la plus douée d'entre nous pour toutes ces questions logistiques, mais, étant la plus âgée, ce fut moi qui pris la chambre au final. L'homme eut un sourire torve en attrapant ma carte d'identité.\n\n« Mary Ellen. Un joli nom. »\n\n<ul><li>[[« C'est Maria Elena. »|maria elena][$go+=1]]</li>\n<li>[[« … Merci. »|thanks]]</li>\n<li>[[Je me contentai de hocher la tête. Je voulais juste en finir.|just nodded]]</li></ul>

« Je pense que je vais retourner me balader un peu, goûter l'ambiance du lieu. » lui dis-je.\n\nElle hocha la tête.\n\n« OK. Assure-toi de parler à tous les clients. Je vais faire la même chose, et, plus tard, nous pourrons en discuter et y réfléchir ensemble. Je refuse de revoir le Don sans un tas d'idées pour faire bouger les choses ici. »\n\n<<if visited("becky 1")>>J'entendis le bruit d'un chariot qui roule au niveau du passage au-dessus de nous. <<endif>>Franchement, je ne pensais pas que le motel avait tant besoin de changer, mais, comme d'habitude, je ferais ce qu'elle me demande.\n\n<div class="arrow">[[➥|lobby]]</div>

« Je dois partir et devenir adulte. » dis-je. C'était la réalité des choses. Le nœud du problème.\n\nDean se contenta de sourire. « Non. Tu n'as pas besoin de faire ça. Tu n'auras plus jamais à faire quoi que ce soit de tel. Je te le promets. Alors… reste. »\n\n<ul><li>[[…D'accord.|okay stay]]</li>\n<li>[[…Je ne peux pas.|i cant stay]]</li></ul>

Il tira une longue bouffée de sa cigarette avant de la laisser tomber au sol et de l'écraser sous sa botte.\n\n« Mademoiselle Maria, est-ce que cela ne te fatigue pas toi de devoir constamment avancer, progresser, continuer ? Tu n'as pas parfois l'impression que ton âme est à court de carburant ? »\n\n<ul><li>[[« Oui, c'est une sensation que je connais. »|I get that]]</li>\n<li>[[« … Je crois que oui. »|I guess][$go+=1]]</li></ul>

<<if visited("knock") is 0>>Je pouvais commencer par Becky. <<endif>>Aussi loin que je me souvienne, j'avais toujours été amie avec Becky. Nos mères travaillaient ensemble, et nous habitions suffisamment proches l'une de l'autre pour qu'existent des photos compromettantes nous montrant toutes les deux ensemble alors que nous portions encore des couches. Nous avions commencé l'école ensemble, travaillé en binômes pour les cours, pleuré chacune dans la chambre de l'autre.\n\nMais, en dépit de tout cela, Becky n'avait jamais cessé de me surprendre. Je ne l'avais pas vu venir quand elle avait teint ses cheveux en bleu, pas plus que je n'aurais imaginé qu'elle s'impliquerait à ce point en cours de science, à haut niveau. Je connaissais bien Becky, mais je ne pouvais imaginer être un jour capable de prédire ses actions.\n<<set $talkgirls+=1>>\n<ul><li>[[En revanche, je savais que je pouvais la convaincre par la logique.|logic]]</li>\n<li>[[Mais je savais qu'elle m'écouterait toujours.|listen to me]]</li>\n<li>[[Mais je savais qu'elle avait bien besoin d'une pause elle aussi.|use the break][$becky +=1]]</li></ul>

« Comment t'es-tu retrouvé ici ? »\n\nDean produisit un rond de fumée parfait. Le cercle entoura et souligna une étoile vacillante avant de disparaître dans la nuit.\n\n« Pour résumer, j'essayais d'échapper à l'emprise de mon père. Il voulait que je reprenne le business familial, et ça me les cassait. J'ai alors décidé de faire un tour en bagnole et voilà.\n\n— Tu n'as jamais envisagé de retourner chez toi ? »\n\nDean se mit à rire.\n\n« Papa peut venir me chercher et me ramener par la peau des fesses lui-même s'il veut vraiment que j'y retourne. En attendant, je reste. »\n\n<<display "dean_questions">>

C'est ainsi que nous nous retrouvâmes à marcher dans le désert, foulant le gravier inégal du bord de la route.\n\nBecky n'arrêtait pas de regarder en arrière, en direction du motel. Pas devant, pas vers l'endroit où la cabine devait être, mais derrière, en direction des néons bleus si brillants qu'ils suffisaient à éclairer nos pas.\n\n« Est-ce tout va bien ? » lui demandai-je.\n\nElle haussa les épaules.\n\n« C'est juste que je ne suis pas du tout sûre que ce plan soit une bonne idée. Pourquoi allons-nous là-bas de toute façon ? Quel bien cela nous fera-t-il d'appeler quelqu'un ? »\n\nJ'essayai de la contredire mais, je n'étais pas non plus convaincue par tout ceci. Par tout en général. Mais j'avais justement besoin de quelque chose dont je puisse être sûre. Et quitte à s'assurer de quelque chose, autant que ce soit ceci.\n\n« Je veux juste savoir si la cabine existe et fonctionne. Je veux dire, cet endroit ne t'inspire aucune inquiétude ? Et si nous étions réellement coincées ici ? »\n\nBecky esquiva. « J'en sais rien. Qui allons-nous appeler d'ailleurs ? »\n<<set $phonebooth to true>>\n<ul><li>[[Mes parents.|my parents]]</li>\n<li>[[Le 911|911]]</li>\n<li>[[Aaron.|Aaron]]</li>\n<li>[[Je ne sais pas.|dont know call]]</li></ul>

« Bien sûr qu'il a fonctionné ! » lui dis-je, furieuse qu'il m'ait envoyée chasser le dahu.\n\nIl sauta en arrière sous le coup de la surprise, avant de se retourner vers son mur.\n\n« J'aurais pu le jurer, mais… non, il doit y avoir quelque chose d'autre… Je le sais. Je le sais. »\n\n<ul><li>[[Laisse tomber.|give it up][$go+=1]]</li>\n<li>[[Quelque chose d'autre comme quoi ?|something like what]]</li></ul>

« Oui, lui répondis-je sans en être entièrement convaincue. Je suppose que ce n'est pas un piège.\n\n— Exactement, me dit-elle, hochant la tête comme si la question était ainsi réglée. En plus, si cet endroit était vraiment un piège, il serait différent. Il serait… merveilleux. Pas juste bizarrement ordinaire. \n\n<<display "lex_safe_to_check">>

Nous avions fini d'enfourner toutes les affaires de Becky juste au moment où le soleil se mit à poindre au-delà du poussiéreux mesa. Elle ferma le coffre et se tourna vers moi.\n\n« Il n'est pas trop tard. Vous pouvez encore venir avec moi. » nous dit-elle, petite chose effrayée et seule.\n\nMais Lex n'était déjà plus là, partie parler avec Dean sur le côté après qu'il l'ait appelée. Ils étaient tous deux auréolés par la lumière combinée du jour naissant et du néon. Ils semblaient être tout ce que j'avais jamais voulu.\n\n« Désolé. On s'appelle ? Je veux dire, nous avons trouvé une cabine après tout. »\n\nJ'essayais de plaisanter. Becky se contenta de hocher la tête, résignée, et entra dans la voiture.\n\nElle quitta le motel au moment où le ciel vira au rose, laissant une traînée de poussière derrière son passage. Je m'avançais vers Lex et Dean, m'assis sur le trottoir entre eux deux et nous regardâmes ensemble la fleur en néon du cactus se faner.\n\n« Vous allez adorer cet endroit les filles, nous dit Dean. Je vous le promets. »\n\nLex me regarda, et tendit la main vers moi. Je la pris. Et je répondis à Dean :\n\n« Tu sais quoi ? Je crois tu as raison. »\n\n<div class="arrow">[[➥ FIN|end credits]]</div>

« C'est magnifique. » lui dis-je. Et j'étais sincère.\n\n<<display "dean_how_many">>

Je me couchais aux côtés de Lex. Elle parvenait toujours à s'endormir, ou à se réveiller, en quelques instants, comme si elle disposait d'un interrupteur marche/arrêt.\n\nUne particularité cohérente avec le reste de sa personnalité, sa tendance à toujours avoir un plan, à toujours savoir ce qu'elle faisait. Elle pouvait simplement dire à son cerveau « Minuit, extinction des feux », et son organisme obéissait. J'admirais chez elle cette maîtrise d'elle-même.\n\nSurtout que moi, j'en étais bien incapable.\n<div class="arrow">[[➥|insomnia]]</div>

<ul class="q">\n<<if $keys>><li>[[« Avez-vous vu mes clés ? »|109 keys]]</li><<endif>>\n<<if $trap>><li>[[« Pensez-vous que cet endroit est un piège ? »|109 trap]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq '109 here'>><li>[[« Comment vous êtes-vous retrouvé ici ? »|109 here]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq '109 long'>><li>[[« Depuis combien de temps êtes-vous ici ? »|109 long]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq '109 motel'>><li>[[« Qu'est-ce que vous pensez du motel ? »|109 motel]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq '109 guests' >><li>[[« Qu'est-ce que vous pensez des autres clients ? »|109 guests]]</li><<endif>>\n<li>[[Pas d'autres questions.|109 question done]]</li>\n</ul>

« Peut-être que tu pourrais m'aider à la convaincre ? Je veux dire, Pushing Daisies est une très bonne série. »\n\nMa confiance en la capacité de quiconque de convaincre Lex de faire quelque chose qu'elle n'avait pas décidé était plus que limitée. Au moins, si nous y allions à deux, nous partagerions la responsabilité de cet échec.\n\nBecky fit la moue. « Elle t'aime plus que moi, et je suis sûre qu'elle m'en veut encore d'avoir pris la dernière chips sauce barbecue hier. \n\n<<display "becky_convince">>

C'est exactement pour cela que je ne te l'ai pas dit d'ailleurs. Tu veux toujours tout savoir, tout disséquer, alors que moi-même je ne me comprends pas.\n\n— Ce n'est pas si compliqué Mari ! s'exclama Becky, ouvrant grand les bras de colère. Tu n'as qu'à dire "Becky, je pense que je suis lesbienne."

« Quel abri ? » lui demandai-je en cherchant des informations complémentaires sur son mur. J'y trouvai un vieux menu de chinois à emporter, mais c'était sans rapport.\n\n« Dehors, à l'arrière du motel, le Don garde dans un abri antiatomique plein de matériel et de mystères. Tu peux l'atteindre en marchant un peu dans le désert, après la piscine. »\n\n<<display "jackalope_questions_2">>

« Que pensez-vous des autres clients ? »\n\nIl plissa le nez.\n\n« Des gens bizarres. La femme qui fume au balcon a des goûts littéraires horribles, tout comme le garçon du parking. Maintenant que j'y pense, c'est vrai pour le Groupe aussi. Vraiment, le seul avec un peu de goût, c'est celui de la chambre 201. »\n\nD'accord. Donc, à partir de maintenant, je prendrai bien soin de ne jamais lire un livre recommandé par le type du 201.\n\n<<display "109_questions">>

<<if $band>> <<goto "band second">><<else>><<goto "band 1">><<endif>>

Je n'avais pas d'autres questions pour le moment. Il me dit que sa porte me resterait toujours ouverte, peu importe l'heure.\n\n<div class="arrow">[[➥|lobby]]</div>

« Que pensez-vous du motel ?\n\n— Oh, il est tellement bien ! Quelle merveilleuse source d'inspiration. Je pourrais même dire que c'est ma muse, il y a tellement de choses à écrire à son sujet ! »\n\nJe m'efforçais de vite trouver une autre question à lui poser, avant qu'il ne continue dans la même veine.\n\n<<display "109_questions">>

Toujours plus d'étagères remplies de vieux registres. La plupart des noms étaient on ne peut plus ordinaires. D'autres me firent tiquer : Lucille Ball (12/06/32 - 14/06/32), Elvis Presley (03/04/53 - 04/04/53), Washington Irving (31/12/16 - 01/01/19).\n\nCes registres étaient <em>vraiment</em> anciens.\n\nJe ne trouvais que quelques entrées arborant une date d'arrivée mais dépourvues d'une date de départ. Une au nom de Lydia (pas de nom de famille indiqué) (24/12/70), une autre sous la forme d'une signature aussi élaborée qu'illisible (03/07/1984).\n\nRien au nom de Dean.\n<<set $books to true>>\n<div class="arrow">[[➥|tunnel door]]</div>

<<display "lobby_description">>\n\n<div class="arrow">[[➥|pk f11]]</div>

« Oui. Tu veux venir ? »\n\nCe serait bien qu'elle vienne. J'apprécierais un peu de compagnie le long de l'autoroute déserte.\n\nBecky soupira, son regard oscillant entre moi, la porte et la télé.\n\n« Tu n'as pas à te forcer, ajoutai-je alors que je ramassais déjà mon sac.\n\n— Non, non. Bien sûr que je viens. »\n\nElle enfila son sweatshirt deux tailles trop grand, et la discussion s'arrêta là.\n\n« Je te retrouve dehors, OK ?\n\n— … OK. »\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

Je n'avais plus de questions.\n\n« Reviens jouer quand tu veux. » me dit la Chanteuse. Les autres parurent acquiescer silencieusement.\n\n<div class="arrow">[[➥|f11]]</div>

Le néon se mit à fleurir au milieu du désert. Cela commença doucement, telle une étoile scintillante, puis il se mit à grandir, comme si de nouveaux tubes se matérialisaient à partir de rien. Au dessus du cactus, une fleur bleue était en train de pousser, ses pétales se déployant vers le ciel.\n\nEt l'hôtel l'accompagna dans sa floraison.\n\nLa barrière, jadis défraîchie, semblait avoir été peinte à l'instant. Les plaques des portes miroitaient. Et des voitures se mirent à apparaître dans le parking, comme si elles avaient été là tout du long, et qu'il leur manquait juste la lumière bleue du motel pour devenir visible.\n\nDean, baignant dans cette même lumière, sourit.\n\n« Ça valait le coup d'attendre tu ne trouves pas ? »\n\n<ul><li>[[« C'est magnifique. »|beautiful]]</li>\n<li>[[« Qu'est-ce que c'est que ce bazar bon dieu ? »|going on]]</li>\n<li>[[« Je dois être en train de rêver. »|dream]]</li></ul>

Au-delà de la [[PORTE|third fork]], la roche murale devenait plus sombre, mais sinon, c'était une pièce identique à celle dont je venais.\n\nPleine d'[[ÉTAGÈRES|shelves 2]] et de [[BOÎTES|boxes 2]].\n\nCelles-ci semblaient un peu plus anciennes toutefois.

Dean sourit, et secoua la tête.\n\n« La nuit ne fait que commencer. D'ailleurs... »\n\nIl s'arrêta pour regarder sa montre.\n\n« Le cactus est sur le point de fleurir. »\n\nD'une main il m'indiqua l'enseigne, le cactus moche à trois bulbes tout en néons verts. Le même que j'avais observé en arrivant, qui n'avait pas changé, et ne risquait pas de changer. Il ne disposait en effet d'aucun mécanisme lui permettant de fleurir, était dépourvu de tubes de néon supplémentaires ou de quoi que ce soit destiné à mettre en branle un tel effet.\n\nEt, pourtant, alors que je le regardais, il fleurit.\n\n<div class="arrow">[[➥|bloom]]</div>

« Oui, lui répondis-je, tentant de me sortir de cette conversation. Peut-être. Tu prévois d'aller te coucher bientôt ? »\n\n<<display "almost_bloom">>

« Je dois être en train de rêver. » lui dis-je. C'était la seule explication logique.\n\n<<display "dean_how_many">>

<ul class="q"><<if passage() neq 'what shed'>><li>[[Quel abri ?|what shed]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'looking'>><li>[[Qu'est-ce que je cherche exactement ?|looking]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'just ask'>><li>[[Je pourrais juste demander.|just ask]]</li><<endif>>\n<li>[[Je suis prête.|im ready]]</li></ul>

Le désert n'avait été jusqu'à présent qu'une plaine vide, et en ce lieu où je me serais attendue à effleurer les sommets du néant, était en train de se produire quelque chose de magique, quelque chose d'incroyable. Quelque chose qui n'existait pas à Houston. En fait, j'étais à près certaine que c'était quelque chose qui n'existait nulle part ailleurs qu'ici.\n\nTout comme le reste du motel, le sourire de Dean s'élargit sous la lumière, lui donnant une expression plus sauvage, plus dangereuse.\n\n<<if visited("dream")>>« C'est ce que tu penses, mais non, tu ne rêves pas. Et c'est toujours aussi génial. Qu'importe le nombre de fois où je la contemple.<<else>>« C'est juste le motel qui se réveille. Je sais, c'est vraiment étonnant. La floraison continue de me surprendre quel que soit le nombre de fois où j'y assiste.<<endif>>\n\n— Et combien de fois y as-tu <em>déjà</em> assisté ?\n\n— Oh, j'en sais rien. J'ai perdu le compte à force. »\n\nIl éclata d'un rire vif et joyeux. Dans les chambres en face de nous, des lumières étaient en train de s'allumer, d'autres clients commençaient à s'animer.\n\n« Mais qu'importe, c'est un spectacle dont on ne se lasse jamais, dont on n'a jamais marre. C'est toute la magie de cet endroit : on ne s'en lasse jamais. »\n\nIl se redressa, époussetant son jean et levant les mains vers les cieux en un seul long mouvement sinueux.\n\n« Tu devrais aller jeter un œil, en profiter autant que possible. Et vas donc voir si tu ne peux pas convaincre tes amies de rester <em>maintenant</em>. »\n\n<div class="arrow">[[➥|parklot]]</div>

Est-ce comme cela que l'amitié était censée fonctionner ? Se creuser une place dans le cœur de l'autre en en extrayant un par un tous les secrets ? Je n'en savais rien. Je ne savais rien à rien.

« Alors je m'en vais aussi. » répondit Becky, bien que le son de sa voix laissait entendre que mon choix n'avait pas eu grande influence sur le sien.\n\nLex prit son temps, nous détaillant avec attention. « Je suppose que si nous sommes arrivées ensemble, nous devrions repartir ensemble. »\n\nBecky sourit et bondit sur le lit pour nous embrasser. Je pris une grande inspiration, pure et fraîche. Je compris alors qu'ensemble, nous pouvions y arriver, arriver à quitter cet endroit et ses tentations ordinaires.\n\n« Cassons-nous d'ici avant le lever du soleil. » décida Lex. Becky fit aussitôt ses bagages, et peu après nous marchions [[HORS D'ICI|out room all go]].

Je tournai au coin, suivant les luminaires à travers un couloir creusé dans la roche qui se concluait par une pièce. Une pièce d'une taille… bizarre. À la façon dont le passage s'était incurvé, dont la lumière s'était mise à briller, je m'attendais à une gigantesque caverne au plafond hors de vue.\n\nAu lieu de ça, je me trouvais dans une salle de taille normale, particulièrement énervante par son absence d'extraordinaire.\n\nDans cette pièce parfaitement normale s'alignaient des [[ÉTAGÈRES|shelves]] parfaitement normales. Tout au fond, je pouvais voir une [[PORTE|tunnel door]] parfaitement normale.\n\nJe pouvais aussi [[REVENIR EN ARRIÈRE|forward]].

Je m'arrêtai net.\n\n« Quoi ?\n\n— Bah oui, c'est gratuit passé la première nuit. Tu pensais vraiment que j'aurais eu assez d'argent pour rester sinon ? »\n\nJe n'avais pas réfléchi jusque là. Clairement, elle en connaissait un rayon sur ce motel. Peut-être que je devrais lui poser plus de questions.\n\n<<display "smoking_questions">>

Elle fit un pas dans ma direction. Je la laissai faire. Son bras s'enroula autour du mien, et nous reprîmes notre marche, ensemble, d'un même pas, et en silence.\n\nPas une parole ne fut échangée avant que ne se révèle à nous un lampadaire qui n'était pas là avant, éclairant une [[CABINE TÉLÉPHONIQUE|phone booth becky]] qui n'était pas non plus là avant.

Je resserrai ma prise sur son bras : « Tu dis ça juste parce que je n'ai pas de petit ami. »\n\nElle éclata de rire.\n\n« Quoi ? De quoi tu parles à la fin ?\n\n— Mari, tout le monde sait que tu es amoureuse de Lex.\n\n— Je ne suis pas amoureuse de Lex. »\n\nJe mentais. Une mensonge de confort, bien rodé, roulant souplement sur ma langue. Becky fit comme si elle n'avait rien entendu.\n\n« Elle ne s'en rend pas compte bien sûr, mais vraiment, tu es bien la dernière que je veux entendre me conseiller de discuter de mes sentiments quand tu n'es pas même pas capable de dire à Lex ce que tu ressens pour elle. »\n\n<ul><li>[[J'ai dit que je n'étais pas amoureuse de Lex.|dont crush]]</li>\n<li>[[Cela ne changerait rien que je lui dise.|not matter][$becky+=1]]</li>\n<li>[[Ce qui se passe entre moi et Lex n'a rien à voir avec tout ceci.|nothing to do with this]]</li></ul>

« Ce qu'il y a entre moi et Lex n'a aucun rapport avec la présente conversation. »\n\nJ'aurais voulu accélérer le pas, mais nos bras étaient malheureusement entrelacés. D'une mordante ironie alors que quelques instants plus tôt, j'aurais tout donné pour ne jamais avoir à la lâcher, pour ne pas perdre Becky sur l'autel d'une nouvelle université, de nouveaux amis. Alors que maintenant, je voulais juste m'en aller.\n\n« Ça a tout à voir. Nous parlons de tes difficultés à parler des choses justement. Je comprends que ce n'est pas facile, mais nous n'aurions pas pour autant changé d'opinion à ton sujet. »\n\n<<display "roll_eyes">>

Je pensais aux rideaux moches, aux voitures défoncées sur le parking. Je pensais au calme, à la tranquillité, et à l'infinie nuit étoilée.\n\n<ul><li>[[Effectivement, ce n'est peut-être pas un piège.|yeah guess not trap]]</li>\n<li>[[Mais peut-être que si quand même.|maybe it is][$lex+=1]]</li></ul>

« Je me demandais si je pourrais jeter un œil à votre registre ? »\n\nIl plissa le nez, et tout son visage se rida en cascade d'une manière fort peu plaisante.\n\n« Je ne sais pas, Maria Elena. La plupart des clients restent ici justement parce qu'ils n'ont pas envie qu'on les dérange. »\n\nMes propres investigations ne m'avaient pas du tout mené à la même conclusion, aussi continuai-je quand même.\n\n« Pas celui en cours, mais les anciens, les archives. Cet endroit semble avoir toujours existé, je m'interrogeais juste à propos de son histoire. »\n\nSon visage se détendit, à nouveau lisse, aplani par un vent mystérieux. Il sourit, sans ride cette fois.\n\n« Oh ! Merveilleux. C'est tellement agréable de voir des jeunes filles comme toi s'intéresser à l'histoire de cette vieille bicoque. Je garde tous les registres passés au fond de l'abri. Ne t'enfonce pas juste pas trop loin dedans, tu risquerais de te perdre.\n\n— Merci. »\n\nIl hocha la tête.\n\n« N'hésite pas à me le faire savoir si tu as besoin de quoi que ce soit d'autre. » ajouta-t-il.\n\n<div class="arrow">[[➥|lobby]]</div>

La première chose que je vis en entrant fut le poster : un jeune homme le pouce levé vers le haut sur fond de nuage atomique.\n\nC'était une pièce violemment éclairée, pas par la gentille fluorescence bleue du dehors, mais par une lumière criarde et brûlante. Le long des murs s'alignaient des rangées de bouteilles de sirop d'érable et de <i>nopalitos</i> en conserve.\n\nEn-dehors de ça, rien d'intéressant.\n\n<div class="arrow">[[➥|forward]]</div>

Je ne l'avais pas vu aussi excitée depuis le jour où elle avait reçu une réponse positive de l'université qu'elle demandait.\n\n« Je ne sais pas trop comment c'est possible, mais je ne vais pas me plaindre. »\n\nJe jetais un œil en direction de la télé. Peut-être qu'il y aurait aussi une nouvelle saison de Veronica Ma... Non, je devais rester concentrée.\n\n« Mari, est-ce que tu penses que tu pourrais convaincre Lex de nous laisser rester ici un jour ou deux de plus que prévu ? Elle est sortie d'ici aussitôt après que la lumière bleue soit apparue, donc je ne pense pas qu'elle ait vu cela. Nous n'avons pas réellement besoin d'aller jusqu'en Californie non ? »\n\nBecky prit mes mains dans les siennes, désespérée.\n\n« Tu devrais lui demander. Elle ne te dit jamais non à toi.\n\n— Elle me dit tout le temps non tu veux dire.\n\n— Elle ne te dit parfois pas non. »\n\nSes yeux brillaient. Elle voulait vraiment rester ici. Vraiment.\n\n<ul><li>[[« Je vais voir ce que je peux faire. »|becky see what do]]</li>\n<li>[[« Peut-être que tu devrais m'aider à la convaincre ? »|becky convince her][$becky +=1]]</li>\n<<if visited("knock")>><li>[[« Elle veut déjà rester. »|already stay]]</li><<endif>></ul>

« Et si c'en était quand même un ? » lui rétorquai-je. J'avais besoin de creuser le sujet. Je le devais. Il me fallait connaître cet endroit, il me fallait le comprendre.\n\nLex elle n'avait pas de besoin de comprendre les choses, d'en découvrir les « pourquoi » et les « comment ». Il lui fallait juste que ces choses lui paraissent sensées, cohérentes, logiques. Deux approches dont je pensais jadis qu'elles étaient équivalentes.\n\n« Ce n'est pas un piège Mari. Si c'en était un, ce serait un endroit… Je sais pas. Génial ? Pas juste bizarrement ordinaire.\n\n— Mais nous voulons toutes y rester n'est-ce pas ? »\n\nJe pensais qu'elle n'aurait pas de réponse à cela. C'était sous-estimer sa capacité à répondre à tout.\n\n« Ça n'a rien à voir avec un quelconque pouvoir de cet endroit.\n\n<<display "lex_safe_to_check">>

Cactus Blue Motel

J'entrai en claquant la porte.\n\n« Tu avais tort. »\n\nLe Jackalope sursauta, courut vers le lit, courut loin du lit, courut sous le lit, et finalement courut se mettre en face moi.\n\n« Quoi ?! »\n\n« Tu m'as bien entendu, lui expliquai-je. Tu avais tort. Il n'y avait rien de bizarre dans ces registres. Rien qui prouve quoi que ce soit que tu as dit. »\n\nC'était la seconde fois. La seconde fois qu'il me roulait dans la farine. Je me sentais vraiment comme une idiote.\n\nIl se mit à trembler, comme s'il avait peur.\n\n« Alors, ils ont couvert leurs traces mieux que je ne le pensais ! Mais j'ai encore une autre preuve ! »\n<<set $keys to true>>\n\n<ul><li>[[Non ! Suffit !|no more][$go+=1]]</li>\n<li>[[Quoi encore ?|what now]]</li></ul>

<h4>Cactus Blue Motel - Piscine</h4>\nLa piscine était à moitié vide maintenant. Si l'eau était toujours d'un bleu brillant sous le cactus en fleurs, le reste de la magie avait disparu, les serviettes s'étaient évaporées, l'odeur de chlore était trop forte.\n\nPlus loin dans le désert, le ciel s'éclaircissait, les étoiles mourraient.\n\n<div class="arrow">[[➥|pk f11]]</div>

« N'empêche… Nous devons bien être ici pour une raison, me dit-elle en s'adossant au comptoir.\n\n— Peut-être que l'univers s'est aperçu que nous avions besoin d'une pause ? »\n\nEn tout cas, je savais que j'en avais besoin.\n\nLex esquiva mon regard, reportant le sien vers le parking et le ciel dégagé de la nuit. Elle semblait fatiguée. Je supposais que le voyage l'avait épuisée aussi.\n\n« Oui. Peut-être bien. »\n\n<<display "lex_questions_1">>

Il me tendit ensuite une clé agrémentée d'un bloc de plastique sur lequel s'affichaient, en lettres d'un blanc éclatant, les mots CHAMBRE 207.\n\n« Il y aura du café de disponible à partir de cinq heures. Les escaliers sont au fond du couloir. La piscine est fermée pour réparations. »\n\nL'absence d'énergie dans notre acquiescement était révélatrice de notre extrême fatigue. Il était plus que temps de nous reposer.\n\n<div class="arrow">[[➥|bs lobby]]</div>

« Qu'est-ce que tu penses du motel ?\n\n— Mon endroit préférée sur cette foutue terre, voilà ce que j'en pense.\n\n— Parce que ? »\n\nIl haussa les épaules.\n\n« Il me fait me sentir bien, tu vois le genre ? Le monde extérieur n'est qu'arêtes tranchantes et lumières tonitruantes. Ici tout est émoussé par le néon. Ça fait juste du bien. »\n\n<<display "dean_questions">>

Je regardai à nouveau l'enseigne du motel. J'en avais vu plusieurs de ce genre au cours de notre voyage. Du Googie, un style désuet, les lignes profileés du futur tel qu'on se l'imaginait hier.\n\nCette pancarte n'était pas son incarnation la plus flamboyante. Elle n'était même pas animée.\n\nMais bon, nous avions juste besoin d'un endroit où dormir. Alors, bagages sous le bras, nous nous dirigeâmes vers la [[RÉCEPTION|arriving at lobby]].

« Hé, est-ce que vous auriez vu mes clés ? »\n\nJ'espérais vraiment que je ne les avais pas oubliées ici.\n\nIl se détourna de sa machine à écrire, dans laquelle était enchâssée une page toujours blanche, et secoua la tête.\n\n« Non. Mais si tu en parles à Don, il t'en fera une copie.\n\n— Je veux dire les clés de ma voiture.\n\n— Oh. »\n\nEt il se retourna vers son manuscrit. D'une aide précieuse cet homme.\n\n<div class="arrow">[[➥|f12]]</div>

Je descendis l'échelle.\n\nIl y avait quelque chose de terrifiant dans l'idée que, même dans un monde parallèle bizarre comme celui-là, on trouvait encore des bunkers antiatomiques au milieu du désert.\n\nAprès tout, de quoi étaient-ils supposés nous protéger ?\n\nEt jusqu'[[OÙ|how deep]] celui-ci s'enfonçait-il ?

Becky me dévisagea d'un air choqué, mais Lex elle affichait plutôt un air coupable.\n\n« Moi aussi, compléta-t-elle.\n\n— Mais tu avais dit que tu voulais rester, couina Becky. Tu voulais ce travail. Et Mari, tu voulais rester parce que… »\n\n<<display "dead_words">>\n\n« Tout ira bien. Nous repasserons sur le trajet du retour. »\n\nSi elle était encore là. Si nous étions en mesure de retrouver le moment. \n\n« On fera un crochet pour te ramasser. »\n\nBecky ne me crut pas. J'avais du mal à me croire moi-même. Mais elle nous aida quand même à faire nos bagages, et c'est solennellement que nous marchâmes [[HORS DE LA CHAMBRE|you go lex go out room]].

<<if $keys>>Et m… Je ne les avais pas oubliées dans la voiture. C'est ce qui aurait été le plus logique pourtant.<<else>>La voiture semblait un peu plus rutilante sous la lumière du cactus en fleurs, bien qu'elle soit toujours couverte de la saleté du voyage depuis Houston.<<endif>>\n\n<div class="arrow">[[➥|parklot]]</div>

« Je n'ai encore rencontré personne d'autre, lui expliquai-je.\n\n— Alors il est temps de t'y mettre. En ce moment, les chambres 103, 109, 201 et 210 sont occupées. Euh, tu peux ignorer tout ce que tu pourras voir d'autre, les chambres sont vides, pour de vrai.\n\n<<display "dean_questions">>

<<set $becky to 0>>\n<<set $lex to 0>>\n<<set $go to 0>>\n<<set $convince to 0>>\n<<set $keys to false>>\n<<set $trap to false>>\n<<set $talkgirls to 0>>\n<<set $quarter to false>>\n<<set $phonebooth to false>>\n<<set $bunker to false>>\n<<set $beckystay to false>>\n<<set $lexstay to false>>\n<<set $istay to false>>\n<<set $books to false>>\n<<set $band to false>>\n<<set $smoke to false>>\n<<set $man to false>>

« Soyez honnête avec moi s'il vous plaît. Est-ce que cet endroit est un piège ? »\n\nMa voix se brisa alors que je posais la question. Si c'était effectivement un piège, était-ce vraiment une bonne idée de l'évoquer aussi frontalement ? Et si ce n'en était pas un, n'était-il pas complètement idiot de poser la question ?\n\nDon Aquiles soupira. « Tu as parlé à l'occupant du 201 toi n'est-ce pas ? Prends une chaise. »\n\nJ'obtempérai, et il acquiesça de la tête.\n\n« Cet endroit, Maria Elena, est un endroit vraiment spécial, une lueur dans les ténèbres, un oasis. Mais certaines personnes, confrontées à un cadeau, ne peuvent s'empêcher de chercher le piège. Peut-être ont-elles été marquées, blessées par une expérience antérieure. Peut-être sont-elles vides à l'intérieur.\n\nL'occupant du 201, je te le dis, est vide à l'intérieur. Et il tente de remplir ce gouffre en lui avec tout ce qui lui passe sous la main, n'importe quelle vérité, mais rien n'est jamais assez grand par soi-même pour remplir le trou dans le cœur des êtres. Il s'en rendra compte un jour. Et ce jour est celui où il partira d'ici. C'est ainsi que les choses se déroulent toujours.\n\n— Pensez-vous réellement qu'il partira jamais ? »\n\nOù est-ce qu'un jackalope pourrait bien aller d'ailleurs ?\n\n« Ce n'est à moi de répondre à cette question, mais je l'espère. On n'est jamais chez soi dans un motel Maria Elena. Peu importe le temps qu'on y reste. »\n\n<div class="arrow">[[➥|lobby]]</div>

« Depuis combien de temps es-tu ici ?\n\n— Trop longtemps, me répondit-il. Trop longtemps mais… »\n\nIl s'arrêta net, fortement désemparé.\n\n« Je… C'est cet endroit. Je ne peux pas partir. Je ne peux pas partir. »\n\n<<display "jackalope_questions">>

« L'Homme de la Chambre 109 ?\n\n— Oh, tiens-toi juste éloigné de ce type, me répondit-il avec un mouvement dédaigneux de la main. Tu te rends compte qu'il pense qu'il est le prochain grand nom de la littérature, alors qu'il n'a pas écrit une ligne depuis que je suis ici ? Il passe son temps scotché à sa télé, si tu vois ce que je veux dire. »\n\n<<display "dean_questions_guests">>

<<display "minigolf">>\n\nJ'en ramassai quelques-uns. Peut-être que j'arriverai à convaincre Lex de faire un détour ou deux.\n\n<div class="arrow">[[➥|bs lobby]]</div>

« Que penses-tu des autres clients ?\n\n— Oh, ce sont tous des imbéciles. Est-ce qu'ils ne se rendent pas compte de ce que cet endroit leur coûte ?\n\n— Ce sont vraiment <em>tous</em> des idiots ?\n\n— OK, peut-être pas Dean, mais seulement parce qu'il est le cerveau derrière tout cela. »\n\nJe levai un sourcil et il soupira.\n\n« Tu verras. »\n\n<<display "jackalope_questions">>

« Qu'est-ce tu veux dire par là ? lui demandai-je, et il se jeta sur cette chance de s'expliquer.\n\n— VOIS ! »\n\n<<display "jackalope_phone">>

<h4>Cactus Blue Motel - Rez-de-chaussée, Réception et Chambres 101 à 103</h4>\nUne faible lumière bleutée éclairait le chemin.\n\nUn étroit couloir reliait le bâtiment principal et la [[RÉCEPTION|pk lobby]]. Un papier aux rebords écornés portant le mot [[PISCINE|pk pool]] indiquait une direction d'où s'entendait des gargouillis d'eau.\n\nEnsuite venaient les chambres :\n103 : La musique était en train de mourir, ne subsistant que sous la forme de réguliers battements de tambour\n102 : Libre\n101 : Libre\n\nLes [[ESCALIERS|pk f21]] étaient au niveau du coin, avant un tournant abrupt vers les [[CHAMBRES 104 à 110|pk f12]].\n\nEt, dehors, dans la nuit, se trouvait le [[PARKING|pk parklot]].

<h4>Cactus Blue Motel - Rez-de-chaussée, Chambres 104 à 110</h4>\nLes voitures garées dans le [[PARKING|pk parklot]] semblaient avoir vieilli.\n\nUne quiétude nouvelle avait envahi les chambres :\n110 : Libre\n109: Un bruit étouffé de télévision. Aucun bruit de machine à écrire. Jamais de bruit de machine à écrire.\n108 : Libre\n107 : Libre\n106 : Libre\n105 : Libre\n104 : Libre\n\nLe chemin [[VERS LE HAUT|pk f21]] était encore éclairé, mais à peine. La lumière au niveau des [[AUTRES CHAMBRES (101 à 103)|pk f11]] semblait aussi s'affaiblir peu à peu.

« Je ne peux pas. »\n\nJe lui dis. Parfois, la chose à la plus dure à dire est la vérité.\n\nSes mains serrèrent fort la mienne pendant un instant, l'écrasant presque, puis il la libéra, laissant les clés dans ma paume.\n\n« Tu sais que rien de bon ne t'attend dehors n'est-ce pas ? Que tu ne retrouveras jamais un lieu comme celui-là ? »\n\nJe le savais. Je le savais, mais je devais quand même partir. Je ne pouvais juste pas fuir le monde réel, même si le Cactus Blue m'en offrait la possibilité.\n\n« Je sais. »\n\nIl souffla bruyamment et s'éloigna. En plein cœur du désert, j'étais seule et j'avais froid.\n\n« Et bien vas-y. Prends-les et va-t-en. Tu le regretteras un jour. »\n<<set $istay to false>>\n<div class="arrow">[[➥|pk parklot]]</div>

« Que je lui dise ou non n'a aucune espèce d'importance. » répondis-je en envoyer rouler un caillou sur l'autoroute d'un coup de pied. Lex allait s'en aller. Becky allait s'en aller. Tout le monde s'en allait en me laissant derrière et bientôt rien de tout cela n'aurait d'importance.\n\n« Bien sûr que c'est important, me rétorqua-t-elle. A minima, tu aurais pu nous le dire. Je sais, c'est difficile, mais cela n'aurait pas changé l'opinion que nous avons de toi. »\n\n<<display "roll_eyes">>

« Je n'en sais rien.\n\n— Oh, si, tu le sais. Mais tu te refuses à l'admettre. »\n\nElle expulsa un nuage de fumée de son nuage de fumée. C'était assez bizarre.\n\n« Tu devrais y réfléchir sérieusement. Le coin est sympa, et ce n'est pas comme si tu devais payer pour rester plus longtemps. »\n\n<<display "smoking_no_cost">>

Elle me traîna jusqu'aux instruments et me tendis une guitare.\n\n« Je ne jouais pas de la gui… » Elle m'attrapa par les épaules, ne me laissant pas le temps de finir.\n\n« Aucune importance. Nous avons juste besoin d'un nouveau son, quelque chose de frais, tu vois le genre. » m'expliqua-t-elle, rayonnante.\n\nLe Batteur avait déjà commencé le décompte avec ses baguettes. Je pouvais presque l'entendre dans ma tête : CINQ, SIX, SEPT, HUIT !\n\nEt le Groupe joua. Moi incluse. Le son semblait juste jaillir de la guitare. La tonalité était amateure, mais pourtant reconnaissable. Je ne pourrais dire aujourd'hui quel genre de chanson nous avons joué cette nuit-là, seulement qu'il y avait de la musique, de la fureur, et le tonnerre des cymbales.\n\nÀ la fin, nous nous écroulâmes tous, un sourire idiot aux lèvres. La Chanteuse souriait tout particulièrement.\n\n« Cool. Tu as apporté un sacré bon son. Est-ce que tu comptes rester, et participer à d'autres <i>jam sessions</i> à nos côtés ? »\n\n<ul><li>[[« Oui, probablement. »|yes band]]</li>\n<li>[[« Je ne pense pas. »|no band][$go +=1]]</li>\n<li>[[« Qu'est-ce qui s'est passé ? »|happened band]]</li></ul>

La cabine était d'un rouge poussiéreux, aussi propre qu'elle pouvait l'être au bord de la grand-route. Pas de tag sur la vitre. La seule trace sur le téléphone était les restes illisibles d'un sticker déchiré.\n\nAu-dessus de la fente à monnaie était gravée une demande de 25 cents.\n\nEt j'avais un <i>quarter</i>.\n\nJe le tendis à Becky.\n\n<<if $becky > 4>><div class="arrow">[[➥|becky quarter yes]]</div><<else>><div class="arrow">[[➥|becky quarter no]]</div><<endif>>

« Je cherche quoi exactement ? lui demandai-je.\n\n— Les registres. Ils devraient être remplis de noms de gens qui ont pris une chambre ici pour ne jamais en repartir.\n\n— Il y en a au moins quelques-uns dans ce cas, ajoutai-je, pensant à Dean, à la Femme Braise.\n\n— Plus que quelques-uns, une tendance, une preuve. »\n\nIl prononça ce denier mot avec révérence, ses yeux brillant d'une lueur fanatique.\n\n<<display "jackalope_questions_2">>

<<display "infomercial">>\n\nJ'envisageai de m'asseoir et de me reposer un peu, mais je n'avais pas le temps pour ça. Il me fallait d'abord parler à un certain jackalope.\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

Becky était allongée sur le lit, la télé allumée sur une pub pour un <i>Slap Chop</i>, un gadget de cuisine. Elle ne détourna même pas la tête de l'écran lorsque j'ouvris la porte.\n\nIl en fut de même lorsque je la refermai.\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

<h4>Cactus Blue Motel - Premier étage, Chambres 203 à 210</h4>\n\nLe ciel n'était jamais aussi dégagé à Houston. Ce n'était probablement pas le cas non plus à New York ou à Palo Alto, mais pour Houston, j'en étais sûre. Là-bas, les lumières de la ville s'envolaient vers les cieux en dévorant la faible clarté des étoiles jusqu'à ne laisser que la pénombre et les nuages.\n\nIci en revanche, le ciel était noir et constellé d'étoiles, peint du bleu éclatant de la Voie Lactée. La chose qui se rapprochait le plus d'un nuage était la fine fumée s'échappant de la cigarette du jeune homme dans le [[PARKING|parking lot]]. Il leva les yeux vers moi et me fit signe de la main. Apparemment, je n'étais pas la seule qui n'arrivait pas à trouver le sommeil.

« Je suis juste venue chercher un peu de monnaie. »\n\nJ'avais beau dire, la tentation de rester regarder la télé était forte. Très forte. Ne serait-ce que pour rester tranquillement assise aux côtés de Becky, comme avant.\n\nPeut-être pour la dernière fois de nos existences.\n\n« Tu vas chercher quelque chose au distributeur ? Je prendrais bien un soda. »\n\nJe secouai la tête.\n\n« Non. Cabine téléphonique. Paraîtrait qu'il y en aurait une en plein milieu du désert.\n\n— Vraiment ? »\n\n<<display "phone_booth_ask">>

J'hésitai.\n\n« Je ne pense pas que cet endroit ait vraiment besoin d'un site web.\n\n— Mari ! »\n\nElle laissa échapper un soupir.\n\n« C'est un hôtel avec une fleur magique faite de néons, où le temps ne s'écoule même pas normalement — si tu ne me crois pas, jette un œil aux horloges — et <em>personne n'en a jamais entendu parler</em>. Tu peux pas juste laisser passer quelque chose de cet ampleur. »\n\nJe n'étais pas assez convaincue pour acquiescer, mais je pouvais voir la lueur dans les yeux de Lex, cette ténacité de bouledogue qui lui permettait de triompher dans la vie. Une fois qu'une idée s'était implantée dans son crâne, il était extrêmement compliqué de l'en faire sortir.\n\n<<display "lex_questions_1">>

« Non. Mais il le faut. »\n\nJe ne voulais pas retourner chez moi, pour voir tou(te)s mes ami(e)s s'en aller. Je ne voulais pas prendre un nouveau départ à l'université, seule. Je ne voulais pas rentrer.\n\nMais la vie ne fonctionne pas comme cela.\n\n« Pourquoi ? Cette place n'obéit à aucune règle, alors pourquoi ? »\n\nLa voix de Becky faiblissait, mais je ne savais pas quoi lui répondre.\n\nAlors je me détournai, et recourus à la solution de facilité de ne pas lui répondre pour le moment.\n\n« Laisse tomber. J'ai entendu dire qu'il y a une cabine téléphonique dehors dans le désert. C'est pour cela que je suis venue. Pour trouver un peu de monnaie. »\n\nBecky se figea.\n\n« Une cabine téléphonique ? »\n\n<<display "phone_booth_ask">>

Ce n'est qu'une fois arrivée en bas que je pus prendre la pleine mesure de la relique nostalgique des années 60 qu'il était, tout en veste de cuir, jeans moulant et moto vintage. Il avait le sourire facile, et je m'assis sur le trottoir à côté de son engin, observant le ciel noir.\n\n« T'arrives pas à dormir ? »\n\nIl détourna la tête pour exhaler sa fumée loin de moi. Bien aimable, pour un fumeur.\n\n« Au fait, je suis Dean.\n\n— Maria Elena, et oui, je n'arrive pas à dormir non plus. » lui répondis-je.\n\nNous avions rencontré énormément de gens sur la route depuis le début du voyage. Je trouvais un certain réconfort à parler à des étrangers, sachant que notre relation serait dans tous les cas éphémère, que quoi que je leur dise, cela resterait dans le désert, dans la tête d'un type qui ne se souviendrait probablement même pas de mon nom.\n\n« Alors, qu'est-ce qui t'amène au milieu de nulle part, Mademoiselle Maria ? »\n\n<ul><li>[[« Moi et mes amies nous payons un road trip vers la Californie. »|trip answer][$go+=1]]</li>\n<li>[[« … C'est juste… On voyage quoi. »|just traveling]]</li>\n<li>[[« J'essaye simplement de m'éloigner le plus possible de Houston. »|houston get away]]</li></ul>

Je me sentais fatiguée. Je pouvais essayer de m'expliquer, mais à quoi bon ? Comment pourrait-elle comprendre, elle qui avait eu une petit copain parfait toute sa vie, une relation qui ne rencontrait son premier tourment que maintenant. Comment pourrait-elle ?\n\n« Je ne mens pas. C'est juste que c'est compliqué. »\n\nJe soupirai.\n\n« <<display "not_so_complicated">>\n\n— Mais je ne le suis pas, la contredis-je doucement, je ne sais pas ce que je suis. Bisexuelle peut-être, qu'en sais-je ? Et en quoi est-ce que ce sont tes oignons au fait ?\n\n<<display "i_am_your_friend">>

Dean paraissait parfaitement à sa place ici, accoudé à sa moto sous le cactus en fleurs. Il laissa échapper un petit nuage de fumée, tel le dragon le moins intimidant du monde, et me sourit.\n\n<<display "dean_questions">>

« Bienvenue au club. » lui dis-je, d'une voix fatiguée, morte.\n\nBecky s'avança d'un pas vers moi, puis d'un autre. Je reculai d'un pas.\n\n« Contentons-nous de trouver cette cabine, d'accord ? »\n\nJ'étais épuisée, vannée.\n\n« … Okay. Faisons cela, Mari. Nous aurons tout le temps de parler de ces choses lorsque nous serons prêtes. »\n\n<<display "arriving_at_booth">>

« Non ! Ça suffit ! Je ne vais pas continuer à courir partout derrière tes chimères. »\n\nJ'en avais assez.\n\n« Mais tu as besoin de vérifier, tu dois savoir ! Cet endroit est un piège. »\n\n« Ce n'est pas parce que toi, tu as trop peur pour t'en aller que cet endroit est pour autant un piège. » lui hurlai-je dessus.\n\nLe Jackalope se figea, dangereusement immobile, comme s'il s'était soudain transformé, abandonnant son humanité au profit du prédateur. Nous restâmes ainsi, face à face, sans bouger un muscle, respirant lentement, jusqu'à s'il avance enfin.\n\n« Ah oui. Alors, dis-moi, où sont les clés de ta voiture ? »\n\nMa main plongea dans ma poche. Vide.\n\n<ul><li>[[Elles ne sont plus là.|keys gone]]</li>\n<li>[[Je ne les ai jamais eues avec moi.|never had them]]</li>\n</ul>

À l'ouest : la Californie. À l'est : Houston. Au nord : le motel. Au sud: le désert.

D'épais livres aux couvertures de cuir s'alignaient sur les étagères. Du même genre que le registre sur lequel Don Aquiles avait inscrit nos noms.\n\nJ'en ouvrai un. Il était vierge.\n\nUn autre était rempli de gribouillis et d'un dessin plutôt réussi de la Ford Thunderbird dehors.\n\nLe troisième contenait enfin quelques noms : Tanya Cohen (01/08/14 - 03/09/14), Brian Nichols (23/09/14 - 25/09/14), Chloe Harper (30/10/14 - 30/11/14), Pat Torres (31/11/14 - 02/12/14).\n\nDes noms ordinaires, des dates normales. Des personnes normales qui étaient venues ici et en étaient reparties.\n<<set $books to true>>\n<div class="arrow">[[➥|third fork]]</div>

« Depuis combien de temps travaillez-vous ici ?\n\n— Oh, quelque chose comme deux cents ans. »\n\nIl haussa les épaules devant le décrochement de ma mâchoire.\n\n« Travailler ici plutôt que de simplement y habiter a ses avantages. Cela me permet de conserver une bien meilleure idée du temps qui passe que certains des autres résidents. Toutefois, je ne regrette pas une minute de ma longue carrière. Cet endroit est un don du ciel. »\n\n<<display "don_questions">>

« Le Groupe ?\n\n— Oh, des gens bien, même si leur musique est plutôt bizarre. La Bassiste est ma favorite.\n\n— Est-ce qu'elle parle parfois ? lui demandai-je.\n\n— Bah non. C'est à ça que sert la Chanteuse. » me répondit-il d'une voix moqueuse.\n\n<<display "dean_questions_guests">>

<h1 id=neon-tubing style="position:relative;right:10%;">C<span class="flicker">A</span>CT<span class="one">U</span>S<span> B</span>LUE M<span class="two">O</span>TE<span class="one">L</span></h1>\n<h3 style="text-align:left;position:relative;right:10%;">par <a href="http://astriddalmady.com" target="_blank">Astrid Dalmady </a></h3>\n\n<h2 style="font-size:3.5em; position:relative;left:5%;">[[Nouvelle partie|play]]</h2>\n<h3 style="position:relative;left:5%;">Commencer une nouvelle partie</h3>\n\n\n<h2 style="position:relative;left:3%;">[[À propos|about the game]]</h2>\n<h3 style="position:relative;left:3%;">En savoir plus sur la durée du jeu, son contenu, et bien d'autres choses</h3>\n\n<h2>[[Crédits|credits]]</h2>\n<h3>Crédits et remerciements</h3>

Je conduisais. C'était mon tour, et même si cela ne m'enthousiasmait pas plus que cela, je me devais de faire ma part du travail. Toutefois, la route étant droite et vide, je n'avais guère mieux à faire que de penser.\n\nPenser à là où nous allions. Penser à là où nous avions été.\n\nAucun de ces deux sujets ne m'attirait. Peut-être qu'avec une meilleure bande son…\n\n« Est-ce que ça dérange quelqu'un si on change de musique ? Je crois que c'est notre troisième Hamilton en deux jours. »\n\n<ul><li>[[Becky changea la musique.|becky music]]</li>\n<li>[[Lex changea la musique.|lex music]]</li></ul>

Je la laissais tranquille, lui donnant le temps de se reprendre d'elle-même.\n\nElle finit par se secouer un grand coup, comme si elle se débarrassait d'une couche de poussière, et se redressa.\n\n« OK. Allons-nous en… Allons-nous en maintenant. » me dit-elle.\n\nIl y avait quelque chose qu'elle ne me disait pas. Je pouvais le sentir, juste sous la surface de ses paroles, ce courant contraire, invisible et prêt à me projeter contre les rochers.\n\n« Oui, acquiesçai-je. Allons-nous en. »\n\n<<set $lexstay to true>>\n<div class="arrow">[[➥|forward]]</div>

Mais nous savions d'avance que cette portion du désert serait complètement morte. Aucune trace du monde extérieur ne subsistait ici. Tout ce qui nous restait ici, c'était nos playlists et nous-mêmes.

Je déteste la façon dont qu'ont les Américains de prononcer mon nom. Le « a » leur sort par le nez, le « e » leur fait retrousser les babines.\n\nMes parents m'ont fait naître aux États-Unis d'Amérique dans l'intention que j'y grandisse et que j'y vive, et n'ont pourtant pas trouvé mieux que de m'affubler d'un nom au sujet duquel je dois constamment corriger les gens.

— Le WiFi Lex, lui répondit Becky. Nous pourrions demander un accès WiFi.\n\n— Si tu veux retourner à la réception et le demander toi-même, je t'en prie, fais comme chez toi, rétorqua Lex en sortant les couvertures, mais moi je vais me coucher. Mari, est-ce que tu pourrais éteindre les lumières une fois que tu auras fini ?\n\n— Oui, bien sûr. »\n\nL'absence de WiFi n'était pas forcément une mauvaise chose. Nous partirions d'ici dès demain matin, et plus vite nous nous coucherions, plus vite le matin sera là, plus vite nous serons parties.\n\nMais, d'un autre côté, partir plus tôt voulait aussi dire que ce voyage se terminerait plus vite.\n\n<ul><li>[[Je me couchais aux côtés de Lex.|lex bed]]</li>\n<li>[[Je me couchais aux côtés de Becky.|becky bed]]</li></ul>

Je me couchais aux côtés de Becky. C'était mieux ainsi. Dormir à côté de Lex m'était toujours inconfortable. Elle s'endormait beaucoup trop vite, tandis que moi, je restais là, pleinement éveillée, mes pensées tourbillonnant au fond de mon crâne.\n\nEn fait, j'avais un sentiment de solitude plus marqué quand je dormais avec Lex que quand je dormais seule.\n\nMais bon, ce soir, Becky s'endormit presque aussi vite, donc ce n'était pas beaucoup mieux.\n\n<div class="arrow">[[➥|insomnia]]</div>

« Mes amies et moi effectuons un <i>road trip</i> vers la Californie. » lui répondis-je.\n\nIl sourit.\n\n« Toi aussi ? C'est cool. Moi aussi je suis allé vers l'ouest pendant un moment. Parfois, tu as l'impression que tu ne vas jamais réussir à sortir du désert. »\n\nJe gloussai. Quiconque ayant jamais eu le malheur de devoir conduire au Texas savait de quoi il parlait.\n\n« N'empêche, reprit-il. Ce n'est pas un mauvais endroit pour s'arrêter. »\n\nIl se pencha en arrière sur sa moto, projetant son regard hors du parking, en direction de la route.\n\n« J'ai roulé pendant tellement longtemps. Je pensais juste rester ici un moment, tu comprends ? »\n\n— Et ne jamais atteindre la Californie ?\n\n— Je l'atteindrai. Un jour. C'est juste… »\n\n<<display "tired_forward">>

Je ne voulais pas retourner dans la chambre. Pas encore. Avant d'affronter <<if visited("knock")>>Becky<<else>>Lex et Becky<<endif>>, il me fallait rassembler tous les faits qui <<if visited("knock")>>la<<else>>les<<endif>> convaincraient de rester.\n\nDiscuter avec les autres clients devrait m'aider dans cette quête.\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

<<if visited('leave')>>\s\ndistributeur\s\n<<elseif visited('bloom')>>\s\n[[DISTRIBUTEUR|vending machine]]\s\n<<elseif visited('bs lobby')>>\s\n[[DISTRIBUTEUR|bs vending machine]]\s\n<<else>>\s\ndistributeur\s\n<<endif>>

« Regarde ! »\n\nLe fil se concluait par une photo de Don Aquiles en train de travailler à son bureau. Elle avait été prise à travers les lames du store, et ne montrait absolument rien d'anormal.\n\n« Cette photo ne prouve pas grand chose.\n\n— D'accord, elle n'est pas de parfaite qualité, mais c'est ce qu'elle représente qui est important ! Le Don, il garde des rapports détaillés sur tous ceux qui viennent ici. Si nous pouvions les trouver, je pourrais prouver que personne n'est jamais reparti d'ici ! »\n\nIl avait mis la patte sur quelque chose. Au-delà des photos entourées, des cartes raturées, de la pénombre, il avait déterré quelque chose que je ne pouvais ignorer. Peut-être était-ce simplement que tout ceci semblait trop beau pour être vrai.\n\nPeut-être était-ce pour cela que je restais à l'écouter.\n\n« D'accord, et comment je mets la main sur ces rapports ? » lui demandai-je.\n\nMes soupçons ne cessaient de croître. Becky et Lex avaient tout accepté bien trop facilement.\n\n« Attends, tu vas vraiment m'aider ? » s'étonna-t-il.\n\nCe monsieur grandes oreilles ne s'impliquait pas beaucoup je trouvais, mais je hochai la tête quand même.\n\n« Parfait ! Tu pourrais tenter de fouiller son bureau je suppose, mais il y est la majeure partie de la nuit. Non, notre meilleure chance est de trouver un des vieux documents qu'il garde dans l'abri du désert. »\n\n<<display "jackalope_questions_2">>

« Essayons de nous reposer autant que possible avant de repartir. » leur dis-je en sortant de la voiture.\n\n<<display "googie">>

J'eus soudain très froid, pour la première fois depuis mon arrivée dans ce désert. J'essayais de penser rationnellement. Est-ce que je les avais laissées dans la chambre ? Est-ce que je les avais sorties de la voiture au moins ?\n\nJe n'arrivais pas à m'en souvenir.\n\nIl pouvait lire la panique sur mon visage, et il s'en délectait.\n\n« Oui, tu ne les as plus. Tu peux les chercher si tu veux, mais je parie que tu ne les trouveras pas. Je parie que tu ne les trouveras <em>jamais</em>. »\n\n<div class="arrow">[[➥|f21]]</div>

Son petit ami, resté à Houston, était un mec réellement drôle. Sans le compte-rendu <i>live</i> de son marathon Star Wars, qu'il nous envoyait par texto au fur et à mesure et que nous nous lisions à haute voix pour nous distraire sur les routes du désert, notre moral aurait probablement flanché avant même la frontière du Texas.

Nous marchions vite. Au loin, derrière le poussiéreux <em>mesa</em>, le soleil pointait déjà.

« Lex va péter un câble si nous sommes en retard sur son planning. » ajoutai-je. En temps normal, cela l'aurait effectivement rendue folle, mais après une nuit pareille, je n'en étais franchement plus sûre.\n\n« Nan nan nan, me rabroua Dean, fredonnant les syllabes avec l'engouement d'un enfant faisant éclater une bulle de chewing-gum. Elle a tout plein de raisons de rester elle aussi. Des raisons à hauteur de 40 000. L'Université de New-York, c'est pas donné. Alors que le Cactus Blue, ça l'est. »\n\nJe secouai la tête. Non. Lex voudrait partir. D'ailleurs : « Comment est-ce que tu sais ça ?\n\n— Les gens aiment me parler. » répondit-il.\n\nC'était vrai. Je l'avais fait.\n\n<ul><li>[[J'en ai besoin pour partir.|leave]]</li></ul>

<h4>Cactus Blue Motel - Rez-de-chaussée, Chambres 104 à 110</h4>\nLe [[PARKING|parklot]] abritait dorénavant de nouvelles voitures.\n\nDe même, une vie nouvelle avait envahi les chambres :\n110 : Libre\n[[109 : DES VOIX, PROBABLEMENT ISSUES D'UN POSTE DE TÉLÉVISION, À EN JUGER PAR LEUR TIMBRE NON NATUREL|109]]\n108 : Libre\n107 : Libre\n106 : Libre\n105 : Libre\n104 : Libre\n\nLe chemin menant au [[PREMIER ÉTAGE|f21]] était maintenant fortement éclairé et engageant. Les [[AUTRES CHAMBRES (101 À 103)|f11]] de cet étage-ci étaient également mûres pour une exploration.

<h4>Cactus Blue Motel - Rez-de-chaussée, réception et chambres 101 à 103</h4>\n\nLe couloir du rez-de-chaussée était éclairé par de puissantes lumières aux reflets bleutés.\n\nUn étroit couloir reliait le bâtiment principal et la [[RÉCEPTION|lobby]]. Une feuille imprimée écornée, marquée des lettres [[PISCINE|pool]] pointait une direction dans laquelle s'entendait un glouglou d'eau.\n\nEnsuite venaient les chambres :\n[[103 : DE LA MUSIQUE, TRÈS FORTE, MAIS NON IDENTIFIABLE|the band]]\n102 : Libre\n101 : Une lueur rouge cerise transparaissant à travers les stores fermés\n\nDans le coin se trouvait l'[[ESCALIER|f21]], juste avant un tournant brusque vers les [[CHAMBRES 104 À 110|f12]].\n\nEt dehors dans la nuit, le [[PARKING|parklot]].

« Nous n'avons pas besoin de la convaincre. Elle veut déjà rester. »\n\nBecky se figea, sa poigne soudain plus lâche.\n\n« Elle ? »\n\nElle semblait aussi surprise que je l'étais. Surprise, je l'étais vis-à-vis de leurs réactions à toutes les deux. Qu'est-ce qui les retenait ici ? Moi au moins j'avais l'excuse de vouloir m'échapper de Houston. J'eus alors une épiphanie, réalisant soudain que bien qu'étant sa meilleure amie, je ne connaissais pas du tout Becky.\n\n« Oui. Elle parle de faire un site web pour cet endroit, ou quelque chose du genre. »\n\nBecky fronça les narines.\n\n« Du Lex tout crachée, commenta-t-elle. Et bien, au moins, nous avons un peu de temps devant nous maintenant. Tu veux rester regarder la télé ? »\n\nJe secouai la tête. Il y avait encore beaucoup à découvrir hors de cette chambre. Et comme elle le disait elle-même, rien ne pressait dorénavant.\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

Becky changea la musique. Elle aimait occuper le siège passager, être en charge de la musique et de la clim', avoir les mains libres pour utiliser son téléphone. <<display "aaron_starwars">>\n\n<<display "playlist">><<if visited("lex drive")>>\n\nJ'occupais le siège passager, essayant de ne penser à rien. Pas facile. Surtout quand il n'y avait que nous, les rochers rouges et le ciel obscur.<<else>>\n\nÀ l'arrière, Lex, ses jambes repliées sous elle, vérifiait sur la carte l'itinéraire qu'elle avait établi. <<display "lex_planning">><<endif>>\n\n<ul><li>[[Je ne me lasserai jamais du désert.|tired]]</li>\n<li>[[J'en avais tellement marre du désert.|sick]]</li></ul>

Becky était de nouveau allongée sur son lit, emmitouflée sous les draps. Sur l'autre lit, Lex consacrait toute son attention à la présentation au téléachat <<if passage() eq 'becky keys'>>d'une machine d'emballage sous vide<<else>>d'une chaise pour faire de la gym<<endif>>.

« Comment as-tu atterri ici ? »\n\nLe Jackalope froissa les narines et fut parcouru d'un tremblement.\n\n« Une horrible histoire impliquant un hodag et un coyote, qu'il vaut mieux ne pas raconter. »\n\n… Mais c'est quoi un hodag ?\n\n<<display "jackalope_questions">>

<<if visited('leave')>>\s\nprospectus\s\n<<elseif visited('bloom')>>\s\n[[PROSPECTUS|brochures]]\s\n<<elseif visited('bs lobby')>>\s\n[[PROSPECTUS|bs brochures]]\s\n<<else>>\s\nprospectus\s\n<<endif>>

« Je ne pense pas que tu sois ordinaire Lex. »\n\nIl n'y avait rien d'ordinaire en Lex. Mais, en même temps, elle n'était pas différente comme le motel était différent. Lex était réelle et résolue, la détermination faite femme. Le motel, lui, était de l'ordre du rêve. En fait, ça n'avait presque pas de sens que quelqu'un comme Lex veuille y rester.\n\n« Tu sais bien ce que je veux dire Mari, me répondit-elle sans même relever le compliment, se contentant comme toujours de foncer droit devant. De vrais gens. Pas les personnes élues par la prophétie d'un mauvais anime.\n\n— Et pourtant, c'est bien en train de nous arriver. »\n\nElle hocha la tête. Incapable de me contredire sur ce point, cela ne l'empêcha pas de reprendre la main d'une pique.\n\n« Et bien, si l'une de nous est l'élue, je parie que c'est Becky. Après tout, c'est la seule avec des cheveux colorés. »\n\n<<display "lex_questions_1">>

J'y allai doucement. Pas que j'eusse peur ou quelque chose du genre, mais il semblait être un animal nerveux, aux bois particulièrement acérés.\n\n« Je suis sûre que ta théorie était très bien, mais, euh, et bien, la cabine téléphonique a fonctionné sans problème. » lui dis-je.\n\nCela m'avait coûté de l'argent, bien sûr, ce qui sortait de l'ordinaire dans cet endroit, mais n'empêche.\n\nSes oreilles retombèrent, pendant sur ses cuisses alors qu'il se retournait pour contempler son mur.\n\n« J'aurais pu le jurer, mais… non, il y a quelque chose d'autre… Je le sais. Je le sais. »\n\n<ul><li>[[Laisse tomber.|give it up][$go+=1]]</li>\n<li>[[Quelque chose d'autre comme quoi ?|something like what]]</li></ul>

Le distributeur, bien qu'éteint, était la chose la plus étrange que j'ai vue de mon existence.\n\nIl proposait du Coca ET du Pepsi.\n\nCet endroit était vraiment bizarre.\n<div class="arrow">[[➥|bs lobby]]</div>

<h4>Quelque part entre l'Arizona et le Nouveau Mexique, au cœur du désert, au cours des vacances d'été marquant la fin de notre dernière année de lycée</h4>\n\nNous avions quitté Houston voilà deux jours, droit vers l'ouest et la Californie via les petites routes. Quelque part sous le siège passager une bouteille de Coca mexicain n'avait cessé de bringuebaler de tout le trajet, et ce n'était que maintenant, à la nuit tombée, qu'un vent frais s'était enfin levé du désert pour chasser la chaleur de l'été.\n\nC'était notre ultime voyage ensemble, rien que toutes les trois. Dans deux semaines, Becky partirait pour Stanford, Lex s'en irait pour l'université de New York, et moi… et bien je resterai à Houston.\n\nMais pour l'heure, nous n'avions à nous soucier que de la route dégagée, du ciel étoilé et des 1200 kilomètres nous séparant encore de Santa Monica.\n\n<ul><li>[[Je conduisais.|me drive]]</li>\n<li>[[Lex conduisait.|lex drive]]</li>\n<li>[[Becky conduisait.|becky drive]]</li></ul>

Becky conduisait.\n\nBien qu'il s’agisse de sa voiture, elle n'en prenait pas souvent le volant. Elle préférait la place du passager, détenir l'autorité de décider de la musique et être libre de pianoter sur son portable. <<display "aaron_starwars">>\n\n<<display "playlist">>\n\nEt les choix de nos playlists étaient discutables.\n\nLes doigts de Becky s'agitèrent sur le volant.\n\n« Est-ce qu'on pourrait changer de musique s'il vous plaît ? Je n’arrive pas à croire que je dise ça mais j'en ai marre de Hamilton. »\n\n<ul><li>[[Je changeais la musique.|me music]]</li>\n<li>[[Lex changea la musique.|lex music]]</li></ul>

« Un jackalope me l'a demandé. » lui expliquai-je.\n\nJe pris conscience que cela devait paraître complètement absurde et que j'avais besoin d'en dire plus.\n\n« Et bien, euh, il pense que cet endroit est un piège, et que si je regarde les registres, je serai en mesure de démontrer que personne n'en est jamais reparti. »\n\nLex me regarda. Je lui rendis son regard. Elle haussa un sourcil. Je détournai le regard.\n\n« Okay. Soit. Pour commencer, je ne vais même pas essayer de comprendre cette histoire de jackalope.\n\nEnsuite, tu te rends bien compte que ce que tu racontes n'a aucun sens ? Les registres pourraient être falsifiés, ou cachés, ou inutiles de mille et autres façons. Enfin, c'est juste ridicule de penser que cet endroit est un piège. Si c'était le cas, est-ce qu'il ne devrait pas essayer de nous retenir ici avec un peu plus de conviction, au lieu de simplement me proposer un travail ? Cet endroit n'est pas vraiment un paradis. »\n\nÀ mon tour de hausser les sourcils :\n\n« Un travail ? »\n\nLex sourit à pleines dents.\n\n« Un job d'été. Très bien payé, avec le lit et le couvert offerts. Un bon moyen de gagner un peu d'argent avant de commencer l'université tu ne crois pas ? Cet endroit est une opportunité, pas un piège. »\n\n<<display "lex_contract">>

<<if visited("jack keys")>> <<goto "jack reminder 3">>\n<<elseif $bunker>><<goto "jack keys">>\n<<elseif visited("post phonebooth jack")>><<goto "jack reminder 1">>\n<<elseif $phonebooth>> <<goto "post phonebooth jack">>\n<<elseif visited("jack 1")>><<goto "jack reminder 1">>\n<<else>><<goto "jack 1">><<endif>>

J'entendais quelqu'un parler derrière la porte. Une voix profonde, chaude comme la nuit dans le désert, et puis une autre, plus haut perché, une tonalité plus douce que je connaissais : Lex.\n\n<<if visited("becky 1") is 0>>Je ne m'étais pas rendue compte que Lex avait quitté la chambre. <<endif>>Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'elle disait, mais il n'y avait pas d'erreur possible, c'était bien sa voix.\n\nJe tapai à la porte. La première voix se fit à nouveau entendre, mais en réponse à Lex, pas à moi. La conversation semblait passionnée.\n\n<ul><li>[[Je reviendrai plus tard, quand j'aurais assez d'histoires pour la convaincre de rester.|lobby]]</li>\n<<if $convince>=3>><li>[[Je frappai de nouveau.|knock]]</li><<endif>></ul>

« Ça ne marche pas comme ça, Becky. Nous ne pouvais pas juste mettre le monde en pause et rester ici indéfiniment.\n\n— Et pourquoi pas ? me rétorqua-t-elle en me repoussant. Il y a une femme au balcon dont le visage est littéralement fait de fumée. Cet endroit n'obéit à aucune règle. Pourquoi ne pourrions-nous pas rester ici ?\n\n— Et Stanford ? »\n\nÇa n'avait aucun sens. Elle était la plus intelligente de nous trois. Elle allait partir et devenir une scientifique. Elle allait changer le monde.\n\n« Quoi Stanford ? Stanford peut attendre. Nous pouvons attendre. Nous pourrions même prendre une année sabbatique ou quelque chose du genre, et rester ici. Je veux dire, tu veux vraiment retourner à Houston ? »\n\n<ul><li>[[Non.|no I dont]]</li>\n<li>[[Non. Mais il le faut.|no but have to][$go+=1]]</li></ul>

Je sentais la rage monter en moi. Elle ne comprenait pas. Comment aurait-elle pu comprendre ? Toute sa vie, elle avait su ce qu'elle voulait, et cette broutille avec Aaron n'était que reculer pour mieux sauter.\n\n<<display "what_is_friendship">>\n\n« Je ne mens pas. C'est juste que c'est compliqué, lui répondis-je, froide et mordante. <<display "not_so_complicated">>\n\n— Mais je ne le suis pas ! hurlai-je, sentant la chaleur me monter aux joues, comme si l'asphalte s'était mis à chauffer, alimentant la flamme de ma rage. Je ne sais pas ce que je suis. Bisexuelle peut-être. Ou peut-être pas. J'en sais rien. Et en quoi cela te concerne d'abord ?! »\n\n<<display "i_am_your_friend">>

Dean jeta les clés de Becky dans les airs. À la lumière du cactus en fleurs, elles brillaient comme des étoiles filantes.\n\n« Dean…\n\n— Mademoiselle Marie. D'autres questions ? »\n\nIl souriait, tellement serein, comme s'il n'y avait aucun problème en ce monde.\n\n« Euh, non, mais ce sont mes clés. »\n\nJe tendis la main.\n\nIl continua à sourire, lança les clés une nouvelle fois.\n\n« Ce sont les clés de Becky. Elle les a laissées tomber plus tôt dans la nuit. D'ailleurs, je ne suis pas certaine de comprendre pourquoi tu en as besoin. »\n\n<ul><li>[[Je dois les rendre à Becky.|back to becky]]</li></ul>

La panique m'envahit, formant une boule dans ma gorge. Je me retrouvais dans la situation exacte que je voulais éviter. La confrontation, la colère, les accusations de mensonges. Comme si j'avais obligation de lui dire, de tout lui dire, ici et <em>maintenant</em>.\n\n<<display "what_is_friendship">>\n\n« Je ne mens pas, je te le jure. C'est juste que c'est compliqué. »\n\nJe n'arrivais pas à trouver mes mots.\n\n« <<display "not_so_complicated">>\n\n— Mais je le suis pas ! » lui hurlai-je. Je sentais la chaleur monter en moi, comme si l'asphalte était soudainement devenu brûlant, et attiser la flamme de ma panique.\n\n« Je ne sais pas ce que je suis. Bisexuelle peut-être, je ne sais pas. En quoi est-ce que ça te concerne de toute façon ?\n\n<<display "i_am_your_friend">>

<<if $keys>>Je fouillai, regardant autour de la Ford Thunderbird, regardant sous la Thunderbird et regardant, peut-être d'un peu trop près, la Thunderbird elle-même. Mais mes clés n'étaient pas dans ce coin-là non plus.<<else>>Je n'y connaissais rien en bagnoles, mais je savais que c'en était une belle. Vieille, avec les ailerons classiques de son époque, et sa peinture bleue de haute qualité, qui avait dû demander un travail vraiment impressionnant tant elle semblait briller de l'intérieur sous la lumière des néons.\n\nJe tendis la main et touchai délicatement la couche supérieure de peinture. Juste… <i>wow</i>. Je crois que c'est à ce moment-là que je compris les gens qui aimaient les voitures.<<endif>>\n\n<div class="arrow">[[➥|parklot]]</div>

« Depuis combien de temps êtes-vous ici ? »\n\nIl réfléchit à la question, se tapotant les lèvres avec sa liasse de papier.\n\n« Quelques années je dirais. »\n\nSa garde-robe suggérait plutôt de quelques décennies.\n\n« Je n'en suis pas sûr cependant, ajouta-t-il. Le temps s'écoule un peu bizarrement ici, je ne sais pas si tu t'en étais rendu compte.\n\n— Non.\n\n— Et bien, cela viendra. »\n\n<<display "109_questions">>

« C'est Don Aquiles qui m'envoie. » lui dis-je.\n\nJe ne mentais qu'à moitié. S'il m'avait effectivement dit qu'elle était ici, j'étais surtout venue pour trouver les preuves que le Jackalope m'avait fait miroiter, pour quelques bribes d'informations supplémentaires qui m'auraient permis de mieux comprendre ce lieu.\n\nLex fronça les sourcils : « Pour m'aider ?\n\n— Non, l'inverse. Je veux dire, tu sembles avoir beaucoup discuté avec lui. T'a-t-il dit où se trouvaient les archives ? »\n\nElle secoua la tête.\n\n« Non. Il m'a dit que cela viendrait plus tard. Pour cette nuit, il voulait juste que j'explore un peu l'endroit. Il a même refusé de me laisser signer le contrat avant demain matin. »\n\n<<display "lex_contract_0">>

<<if $smoke>><<goto "smoking second">><<else>><<goto "smoking woman 1">><<endif>>

« Une grasse mat', quelle bonne idée. » dis-je alors que nous descendions de la voiture.\n\nBecky me sourit. Lex leva les yeux au ciel. Elle avait compris qu'elle était en infériorité numérique.\n\n<<display "googie">>

<h2 style="text-align:center;">Merci de votre visite au\nCACTUS BLUE MOTEL</h2>\n\n<em>Cactus Blue Motel</em> a été écrit par Astrid Dalmady.\n\nPour lire d'autres de ses œuvres (en anglais), ou la contacter, rendez-vous sur :\n\n<ul><li><a href="http://astriddalmady.com" target="_blank">AstridDalmady.com</a></li>\n<li><a href="https://twitter.com/dastridly" target="_blank">Twitter</a></li>\n<li><a href="http://dastridly.tumblr.com/" target="_blank">Tumblr</a></li></ul>\n\n<h4>Si vous souhaitez la soutenir dans la création de nouvelles œuvres :</h4>\n<ul><li><a href="https://www.patreon.com/dastridly?ty=h" target="_blank">Patreon</a></li></ul>\n\nUn grand merci à tous les correcteurs et testeurs de <em>Cactus Blue Motel</em> : Sierra, Ayuramy, Matthew, Peter, Mike, Cat, Michael, et Melanie, qu'à ses mécènes sur <a href="https://www.patreon.com/dastridly?ty=h" target="_blank">Patreon</a> : Amy & Amone Linsamouth, Peter Vaughan, et Some Strange Circus.\n\nTraduction française par Éric « Skarn » Berthe. Relecture par Outremer.

« Qu'est-ce que tu sous-entends ? »\n\nBecky porta son regard vers le désert.\n\n« Et bien, tu sais, tu n'es pas exactement douée quand il s'agit de parler de tes relations amoureuses. »\n\n<<display "crush_on_lex">>

« Oui, j'ai trouvé quelque chose. » lui dis-je.\n\nElle m'observa longuement. Même dans la pâle lueur du tunnel, elle pouvait lire sur mon visage.\n\n« Ce n'est pas de l'or, n'est-ce pas ? »\n\nJe secouai la tête.\n\n« De la pyrite. L'or des fous. J'ai trouvé de vieux prospectus qui la vendent comme une attraction touristique. »\n\nJe détestais devoir prononcer ces mots, détestais la façon dont son visage s'assombrit, son sourire s'effaça. Elle laisse échapper un court soupir, caressant la pierre dorée de ses doigts.\n\n« Quel dommage. J'ai… J'ai vraiment cru… »\n\n<ul><li>[[Qu'est-ce tu as cru ?|what did you think][$lex+=1]]</li>\n<li>[[Stop. Arrêtons d'y penser.|lets not think]]</li></ul>

« Alors je reste aussi. » dit Becky, bien que le son de sa voix indiquait que ma décision n'avait eu que peu d'influence sur la sienne.\n\nLex prit son temps, nous observant attentivement : « Je suppose que puisque nous sommes arrivées ensemble, nous devrions rester ensemble. »\n\nBecky afficha un grand sourire et bondit sur le lit pour nous embrasser. J'inspirai un grand coup. L'air était pur et frais. Je réalisai qu'ensemble, nous pouvions y arriver. Rester juste le temps dont nous avions besoin, puis repartir quand il le faudrait.\n\n« Sortons admirer le lever du soleil. » décida Becky. Lex ne la contredit pas, et nous marchâmes ensemble [[HORS DE LA CHAMBRE|out room all stay]].

« Excusez-moi, mais il y a de quoi regarder.\n\n— Le truc avec mon visage ? Oui, je suppose que c'est une excuse acceptable. Ne t'inquiète pas à ce sujet. Tu viens d'arriver ici ? »\n\n<<display "smoking_woman_intro">>

<ul class="q">\n<<if passage() neq 'jack end up here'>><li>[[« Comment es-tu arrivé ici ? »|jack end up here]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'jack long'>><li>[[« Depuis combien de temps es-tu ici ? »|jack long]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'jack motel'>><li>[[« Que penses-tu du motel ? »|jack motel]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'jack guests'>><li>[[« Que penses-tu des autres clients ? »|jack guests]]</li><<endif>>\n<li>[[Pas d'autres questions.|jack no more q]]</li>\n</ul>

« Je ne sais pas qui appeler, mais nous devons quand même essayer d'appeler quelqu'un. Juste pour vérifier que nous avons bien moyen de contacter le monde extérieur.\n\n— Et si ce n'est pas le cas ? » me demanda Becky.\n\nCela ne semblait pas lui faire peur. Du tout. Pourquoi n'avait-elle pas peur ?\n\n« Et bien je suppose qu'il nous faudra improviser quelque chose le moment venu. » lui répondis-je piteusement. Il y a de gens qui ont toujours plusieurs coups d'avance sur les événements, ont des plans de secours pour leur plan de secours. Je n'en fais pas partie.\n\n<ul><<if visited("my parents") is 0>><li>[[Mes parents.|my parents]]</li><<endif>>\n<<if visited("911") is 0>><li>[[Le 911|911]]</li><<endif>>\n<<if visited("Aaron") is 0>><li>[[Aaron.|Aaron]]</li><<endif>></ul>

<<display "dusty_mesa">> Après avoir entassé toutes nos affaires dans la voiture, je m'autorisai un dernier coup d'œil en direction de Dean. Il semblait déçu, sa cigarette pendant à ses lèvres.\n\nPeut-être qu'à une autre époque, les choses se seraient déroulées différemment.\n\nMais dans celle-ci, nous montâmes toutes dans la voiture, Lex prit le volant et nous sortit de là.\n\nJe regardais par la fenêtre tandis que la voiture nous emmenait loin d'ici, j'observais le soleil levant et la floraison en néon du cactus se fanant. Je continuais à regarder jusqu'à ce le ciel vire au rose, et que le motel soit hors de vue.\n\nPuis je me retournai, pour regarder droit devant. Après tout, il nous restait encore 1200 kilomètres à parcourir avant d'atteindre Santa Monica.\n\n<div class="arrow">[[➥ FIN|end credits]]</div>

Je n'avais plus de questions à lui poser pour le moment.\n\nAlors que je m'en allais, elle leva la main. Je crus que c'était pour me souhaiter bonne route.\n\nAu lieu de cela, elle tira une nouvelle bouffée. Je n'arrivais pas à dire si elle me regardait ou pas.\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

« Pensez-vous que cet endroit est un piège ? » demandais-je.\n\nLa Bassiste s'arrêta de jouer. Le Batteur se figea.\n\n« Nan, répondis la Chanteuse. Cet endroit est cool ! Il te donne tout le temps du monde dont tu as besoin. En plus, si c'était vraiment un piège, ce serait plus du genre <i>Hotel California</i> tu vois. Alors que là, c'est plutôt <i>Piano Man</i>. ♪ <i>Sharing a drink they call loneliness.</i> ♫ »\n\nCela n'était pas dénué de logique, mais alors que je hochais la tête, d'un revers du pied, le Guitariste projeta vers moi quelques partitions. Je ne pus en lire les notes, mais le titre en était <em>L'Enfer Ordinaire</em>. Je reportais mon intention vers lui, mais il s'était lancé dans l'introduction d'Hotel California, esquivant mon regard.\n\n<div class="arrow">[[➥|f11]]</div>

« Comment avez-vous atterri ici ? »\n\nIl se pencha en arrière et lâcha un profond soupir.\n\n« Oh, je m'en souviens à peine. Ils venaient de découvrir de l'or en Californie, et je me suis dit que c'était l'opportunité de faire fortune. Jamais atteint la Californie. Comment s'est finie cette histoire d'ailleurs ? »\n\nLa ruée vers l'or n'était pas un sujet que je maîtrisais, aussi lui dis-je tout ce que j'en savais :\n\n« Certaines personnes sont devenues très riches, d'autres non.\n\n— N'est-ce pas là toute la vérité du monde ? Je préfère largement ma vie. À quelques détails près, le Cactus Blue s'occupe très bien de lui-même par lui-même. Je n'ai même pas besoin de faire payer les clients qui décident de rester. Je me dis que c'est le moins que je puisse faire, puisque le motel est si facile à entretenir.\n\n— Le motel s'occupe de lui-même ? » répétai-je. Le motel serait vivant ?\n\nIl me sourit et haussa les épaules : « <i>Misterios</i>, Maria Elena. Certaines questions n'ont pas de réponse. »\n\n<<display "don_questions">>

<h4>Cactus Blue Motel - Parking</h4>\nUne fleur de néon brillait par-dessus l'enseigne au nom de [[CACTUS BLUE MOTEL|cactus bloom]]. Elle n'était attachée par aucun câble, frémissant comme une chose vivante avec chaque souffle du désert.\n\nLe motel lui-même semblait vivant, bien que peut-être pas aussi littéralement, aussi bien du côté de la réception [[(CHAMBRES 101 À 103)|f11]] que de celui de ma propre chambre [[(CHAMBRES 104 À 110).|f12]]\n\nLa [[VOITURE DE BECKY|beckys car]] était à sa place près de la sortie ouest du motel. La berline défoncée avait disparu, remplacée par une [[FORD THUNDERBIRD|thunderbird]] d'un bleu éclatant.\n\n[[DEAN|dean]] était assis près de sa moto, seule autre personne dans ce parking.\n\nMême [[L'AUTOROUTE |highway]] paraissait avoir pris un coup de jeune, semblant d'un noir plus profond, plus sombre.

Je n'avais plus de questions à poser à Dean. Pour le moment. Je reviendrais probablement plus tard toutefois.\n\n<div class="arrow">[[➥|parklot]]</div>

Il me regarda, et secoua la tête, encore et encore.\n\n« Un piège ? Non, cet endroit est une bénédiction des dieux. Sinon, comment aurais-je pu trouver le temps pour finir mon roman ?\n\n— Et combien de pages avez-vous écrit depuis votre arrivée ici ? »\n\nJ'étais forcé de lui demander. Je n'avais rien vu d'autre que les trois pages qu'il m'avait montré.\n\n« Énormément ! Trois pages, c'est déjà énorme, se défendit-il. J'en aurais bientôt terminé, tu vas voir. Ce sera le prochain <i>Great American Novel</i>, l'ouvrage qui sera cité en référence par les générations futures, le témoin littéraire de cette époque ! Attends encore un peu et tu vas voir ! »\n\nOui, enfin, même si je décidais de rester ici, ce ne serait certainement pas juste pour lire ce truc. Mais bon, encore une fois, l'affolement perceptible dans sa voix laissait entendre qu'il ne le finirait jamais.\n\n<div class="arrow">[[➥|f12]]</div>

« Hé, est-ce que tu as trouvé quelque chose ? » me dit Lex, rayonnant à ma vue.\n\n<<if visited("boxes 2")>><<display "lex_gold_explanation">><<else>><ul><li>[[Rien pour le moment.|Nothing yet]]</li></ul><<endif>>

« Qu'est-ce qui s'est passé ? » demandai-je. Je ne savais pas jouer de la guitare. Maintenant que cette petite impro était terminée, mon instrument était redevenu un bout de bois mort entre mes mains, et pourtant, j'en avais joué, je pourrais en jurer.\n\n« Une <i>jam session</i> ma fille. » me répondis la Chanteuse. Le Batteur acquiesça d'un roulement de tambour.\n\n« Qu'est-ce que ça veut bien dire ?\n\n— Tu laisses la musique t'habiter, devenir une partie de toi, tu vois le genre ? »\n\nCela n'annonçait rien de bon pour toutes les questions que je pourrais avoir.\n\n<<display "band_questions">>

« Que pensez-vous des autres clients ?\n\n— Oh, des gens bien, des gens bien. Ils sont juste un peu fatigués. Enfin, bon, y'a le cas du client du 201. Il est un peu… bizarre, mais quand même, fondamentalement, ce sont tous des gens bien. Ce n'est pas le genre d'endroit où les criminels viennent chercher le repos. C'est supposé être un endroit bien. »\n\nIl paraissait totalement convaincu par ce qu'il expliquait.\n\n<<display "don_questions">>

Je frappais à la porte 109, et il me dit que je pouvais entrer.\n\nLa chambre dans laquelle je pénétrais n'était pas du tout comme je m'y étais attendue. Je pensais découvrir quelque chose de chaotique, avec des feuilles de papier et de la folie partout, mais en réalité la pièce était nickel.\n\nLe lit était fait, aucun papier ne traînait. Il n'y avait que l'homme assis devant sa machine à écrire, me regardant. La télécommande de la télé était à ses côtés, hâtivement et maladroitement dissimulée. Je pouvais voir d'ici que sa page était blanche.\n\n« Oh, bienvenue à nouveau. Est-ce que tu veux lire quelques autres pages ? Je n'en ai guère plus à disposition, mais, et bien, on ne peut aller plus vite que la musique en art, tu vois ce que je veux dire ? » me déclara-t-il en riant nerveusement.\n\n<<display "109_questions">>

Je retournai à la chambre 207, prête pour l'inévitable discussion. Les filles étaient assises sur leurs lits respectifs. Elles semblaient elles aussi savoir que le moment du choix était arrivé.\n\n« Donc, résuma Lex une fois que je fus assise à ses côtes, nous devons prendre notre décision maintenant. Avant l'aube.\n\n— Je suppose que nous ne pouvons y couper, lui répondit Becky, cette perspective ne semblant enchanter personne.\n\n— J'ai déjà pris ma décision. » tranchai-je.\n\nPour la première fois, c'était moi qui faisais mon choix en premier.\n<<if $istay>>\n« Je reste. »\n\n<<if $lexstay and $beckystay>><div class="arrow">[[➥|all stay ending]]</div><<elseif $beckystay>>\n<div class="arrow">[[➥|you stay lex go room]]</div><<elseif $lexstay>>\n<div class="arrow">[[➥|you stay becky go room]]</div><<else>>\n<div class="arrow">[[➥|you stay they go room]]</div><<endif>><<else>>\n« Je pars. »\n\n<<if $lexstay and $beckystay>><div class="arrow">[[➥|you go both stay room]]</div><<elseif $beckystay>>\n<div class="arrow">[[➥|you go lex go room]]</div><<elseif $lexstay>>\n<div class="arrow">[[➥|you go becky go room]]</div><<else>>\n<div class="arrow">[[➥|all go ending]]</div><<endif>>\n<<endif>>

« Une université que tu détestes ? À laquelle tu n'as jamais voulu aller ?\n\n— Ça pourrait bien se passer. » lui répondis-je. Ses mains étaient chaudes contre les miennes.\n\n« Oui. Ça <em>pourrait</em>. Le Cactus Blue lui n'est pas au conditionnel. »\n\n<ul><<if visited("back to family") is 0>><li>[[Je dois retourner dans ma famille.|back to family]]</li><<endif>>\n<li>[[Je dois devenir une adulte.|adult]]</li></ul>

Becky était déjà débout, s'apprêtant à ouvrir la porte au moment où je l'avais devancée.\n\n« Mari ! Viens voir, tu ne vas pas en croire tes yeux. » s'exclama-t-elle en me tirant à l'intérieur de la chambre.\n\nChambre qui n'avait pas changé depuis tout à l'heure. Même peinture d'un <em>mesa</em> rouge. Même duvet de motel bizarrement coloré. Même vieille télé massive, si ce n'est qu'elle était dorénavant allumée.\n\n« Regarde ! » dit Becky en pointant l'écran. J'y vis Kristin Chenoweth à la fois au four et au moulin dans le décor d'une pâtisserie particulièrement colorée.\n\n« Sympa. Je ne savais pas qu'ils rediffusaient Pushing Daisies. »\n\nBecky secoua la tête : « Ils ne rediffusent pas. C'est la saison 3 ! »\n\n<ul><li>[[« Mais cette série a été arrêtée à la fin de la saison 2. »|season 2][$becky+=1]]</li>\n<li>[[C'est ce que je croyais, mais Becky doit le savoir mieux que moi, c'est elle qui possède les DVD après tout…|own the dvd]]</li></ul>

<<display "dusty_mesa">> Une fois les affaires entassées dans la voiture et le coffre fermé, Lex vint me voir.\n\n<<display "will_she_dare">>\n\nMais aucune de nous deux ne pipa mot. Derrière elle, Dean fronça les sourcils, déçu.\n\n« Je vais m'en tirer. »\n\nLe ciel avait déjà viré au rose lorsque la voiture s'engagea sur la route. Becky conduisait. Derrière nous, je pouvais voir la fleur du cactus vaciller, une fois, deux fois, et puis se faner. Le motel sortit de mon champ de vision peu après.\n\nJe reportai le regard sur la route, longue et solitaire. Puis je me tournai vers Becky et expirai un grand coup. J'étais sur le point de lui expliquer pourquoi j'avais voulu rester.\n\nIl fallait bien que je trouve quelque chose à faire après tout. 1200 kilomètres nous séparaient encore de Santa Monica.\n\n <div class="arrow">[[➥ FIN|end credits]]</div>

« Comment vous êtes vous retrouvée ici ?\n\n— Tout comme toi ma chérie. Par la magie de l'automobile. »\n\nVoilà une réponse qui m'avançait indéniablement.\n\n<<display "smoking_questions">>

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Le Groupe était éparpillé à travers la pièce, produisant des notes diverses s'unissant en une mélodie informe. La Bassiste fit un signe du bras à mon approche, mais personne d'autre ne réagit.\n\n<<display "band_questions">>

<h4>Cactus Blue Motel - Premier étage, Chambres 204 à 210</h4>\nLe couloir s'étirait en direction de la route, brillamment éclairé tout du long.\n\n[[210 : UNE FEMME FUME ASSISE SUR LE PAS DE LA PORTE|smoking woman]]\n209 : Libre\n208 : Libre\n[[207 : NOTRE CHAMBRE|207 hub]]\n206 : Libre\n205 : Libre\n204 : Libre\n\nÀ droite se trouve [[L'ESCALIER|f11]] ainsi que les [[AUTRES CHAMBRES (201 À 203)|f21]] de cet étage.

<h4>Cactus Blue Motel - Premier étage, chambres 201 à 203</h4>\nLes [[ESCALIERS|f11]] ramenaient au rez-de-chaussée. \n\nÀ ma droite, trois chambres :\n203 : Libre\n202 : <<if $talkgirls >= 2>>Le chariot avait disparu.<<else>>Un chariot de ménage bloquait le couloir.<<endif>>\n201 : <<if $talkgirls >= 2>>[[NE PAS DÉRANGER. Et bien, il se pourrait que je dérange.|jackalope]]<<else>><em>NE PAS DÉRANGER.</em> Un ordre facile à respecter pour le moment avec ce chariot qui bloquait le chemin.<<endif>>\n\nPlus loin, une machine à glaçons reposait dans un recoin qui avait peut-être été une chambre auparavant.\n\nLes [[AUTRES CHAMBRES (204 À 210)|f22]] s'étiraient à ma gauche.

Le soleil venait tout juste de commencer à sortir de sa cachette derrière le mesa au loin, mais plus il s'élevait, plus faiblissait la lueur de la fleur du cactus.\n\nNous étions assises là, nos jambes se balançant à travers la balustrade. Nous y restâmes jusqu'à que le ciel ait pris une teinte rosée, chassant jusqu'à la dernière trace de bleu. Après cela, Becky bailla et se redressa.\n\n « Allons nous reposer. » déclara-t-elle.\n\nJe vis que Dean nous faisait signe de la main depuis le parking. Je savais que j'avais d'autres questions à lui poser. Plus tard. Peut-être la prochaine nuit. Peut-être la nuit suivante.\n\nAprès tout, ce n'est pas comme si j'étais pressée.\n\n<div class="arrow">[[➥ FIN|end credits]]</div>

<ul class="q"><<if $keys>><li>[[« Auriez-vous vu mes clés ? »|smoke keys]]</li><<endif>><<if $trap>><li>[[« Pensez-vous que cet endroit est un piège ? »|trap smoking]]</li><<endif>><<if passage() neq 'smoking end up here'>><li>[[« Comment avez-vous atterri ici ? »|smoking end up here]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'smoking long'>><li>[[« Depuis combien de temps êtes-vous là ? »|smoking long]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'smoking motel'>><li>[[« Qu'est-ce que vous pensez de ce motel ? »|smoking motel]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'smoking guests'>><li>[[« Qu'est-ce que vous pensez des autres clients ? »|smoking guests]]</li><<endif>>\n<li>[[Pas d'autres questions pour le moment.|smoking no more q]]</li></ul>

<<display "dusty_mesa">> Une fois leurs affaires entassées dans la voiture et le coffre fermé, Lex vint me voir.\n\n<<display "will_she_dare">>\n\nUn mouvement me fit sortir de ces pensées. C'était Dean. Il me faisait signe de la main et me souriait. Je lui rendis son sourire.\n\n« Non, ça va aller. »\n\nLe ciel était déjà en train de virer au rose au moment où leur voiture s'engagea sur la route. Je fis quelques pas en direction de Dean, m'assis à ses côtes sur le rebord du trottoir. Au dessus de nous, la fleur du cactus vacillait, son néon mourant dans la lumière de l'aube.\n\n« Tu vas adorer le coin, je te le promets. » me dit-il en passant son bras autour de mes épaules. Il sentait le cuir et la fumée, et je hochai la tête.\n\n« Tu sais quoi ? Je pense que tu dis vrai. »\n\n<div class="arrow">[[➥ FIN|end credits]]</div>

Il cligna de l'œil dans ma direction d'un air incroyablement satisfait de lui-même.\n\n« Alors, tu n'as toujours pas trouvé tes clés ? Je te l'avais dit. »\n\n<div class="arrow">[[➥|f21]]</div>

« Qu'est-ce que tu fais ici ? »\n\nJe n'arrivais toujours pas à m'habituer à entendre un lapin parler.\n\n<<if visited("post phonebooth jack")>>« Rends-toi à l'abri ! Et que ça saute ! »<<else>>« Rends-toi à la cabine téléphonique, dehors le long de la route. Vas-y et tu verras ! Elle ne fonctionnera pas ! »<<endif>>\n\nEst-ce ainsi qu'Alice se sentit face à son propre lapin ? Toutefois, j'avais conclu que je pouvais encore lui poser quelques questions.\n\n<<display "jackalope_questions">>

<ul><li>[[« Oui. Tu veux venir avec moi ? »|becky come with me][$becky+=1]]</li>\n<li>[[« Oui, mais tu peux rester ici si tu veux. »|becky stay]]</li></ul>

« Qu'est-ce vous pensez des autres clients ? »\n\nDes pincements de corde tristes. Un roulement de batterie de jazz.\n\n« Et bien la dame au-dessus joue du bon jazz, et on aime bien la bachata du Don, mais les autres ne se débrouillent pas très bien musicalement parlant. Et ne demande jamais à 109 de t'écrire des paroles, il est vraiment pas doué pour ça. Quand au client du 201, il ne vient jamais à nos représentations. » me répondit la Chanteuse.\n\nLe claquement soudain d'une cymbale nous foudroya.\n\n« Ah oui, et Dean bien sûr ! Ça c'est un type qu'a la classe. Il est toujours partant pour participer à nos <i>jams</i>. »\n\n<<display "band_questions">>

<<display "infomercial">>\n\n« Hé, euh, est-ce que les clés de ma voiture sont dans le coin ? » leur demandais-je.\n\nBecky haussa les épaules sans lâcher l'écran des yeux : « Essaye de regarder dans le sac. »\n\nJ'obtempérai. Elles n'y étaient pas.\n\n« Et donc ? me demanda Lex alors que je retournais vers la porte.\n\n— Euh. Je crois que je les ai oubliées dans le parking. »\n\nJe n'en pensais pas un mot. En vrai, je n'avais aucune idée de où elles pouvaient bien être.\n\n« Je vais aller y jeter un œil vite fait. »\n\nElles me laissèrent partir sans ajouter un mot. Je courus. Je ne pouvais pas être responsable de la disparition de ces clés. Non ?\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

Ses mots moururent sur ses lèvres alors qu'elle réalisait qu'elle n'avait pas la moindre idée de mes raisons de rester.

« Qu'est-ce qui se passe dans ce motel ? »\n\nDon Aquiles se mit à rire, d'un formidable rire chaleureux.\n\n« Ce qui se passe ? Et bien, je ne suis pas scientifique, mais le terme de dimension de poche m'est parfois venu à l'esprit. Mais en réalité, cet endroit est ce que les gens ont besoin qu'il soit. Un endroit pour se reposer, pour recharger ses batteries. Certainement, tu as dû le ressentir aussi ? »\n\nJe hochais la tête. La lumière du cactus en fleurs était étrangement… régénératrice.\n\n<<display "don_questions">>

« Laisse tomber. Juste, laisse tomber. » lui dis-je en soupirant.\n\nMême s'il avait raison, ce dont je n'étais toujours pas sûre, ses explications étaient toujours aussi incohérentes.\n\n« Non ! Et je vais te le prouver, je le jure ! »\n\nIl bondit à nouveau, attrapant une ficelle rouge avec un de ses bois.\n\n<<display "jackalope_picture">>

Mais je savais que je pouvais la convaincre par la puissance de la logique pure. Après tout, elle voulait étudier la physique et la science se base sur des faits.\n\nFait n°1 : Nous étions toutes fatiguées.\nFait n°2 : Nous avions bien besoin d'une pause.\nFait n°3 : <<display "becky_pushing">>

<ul class="q">\n<<if $trap>><li>[[« Penses-tu que cet endroit soit un piège ? »|dean trap]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'dean flower'>><li>[[« C'est quoi le truc avec la fleur ? »|dean flower]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'dean here'>><li>[[« Comment t'es-tu retrouvé ici ? »|dean here]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'dean long'>><li>[[« Depuis combien de temps es-tu ici ? »|dean long]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'dean motel'>><li>[[« Qu'est-ce que tu penses du motel ? »|dean motel]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'havent met any'>><li>[[« Que penses-tu des autres résidents ? »|dean guests]]</li><<endif>>\n<li>[[Pas d'autres questions.|no more q dean]]\n</li></ul>

<h4>Cactus Blue Motel - Chambre 207</h4>\nDans l'air, une odeur de détergent industriel. Au mur, une piètre peinture des <em>mesas</em>, ces abrupts plateaux de roches rouges typiques de la région. Une chambre de merde, exactement comme les millions d'autres chambres de merde qu'on peut trouver dans des millions d'autres trous paumés.\n\nMais cette médiocrité n'en rendait pas les deux grands lits doubles moins attrayants à mes yeux.\n\nLex avait déjà laissé tomber son paquetage en face du lit de droite, lavé ses dents et enfilé sa chemise de nuit. Becky avait pris l'autre lit, toujours accrochée à son téléphone, fronçant les sourcils.\n\n« Tu te rends compte qu'ils n'ont même pas le Wi-Fi ici ? Quel genre d'hôtel n'a pas le Wi-Fi ? »\n\n<ul><li>[[« Au moins il a la clim'. »|ac]]</li>\n<li>[[« Qualifier cet endroit d'hôtel est un peu généreux tu ne penses pas ? »|hotel generous]]</li></ul>

« Et bien, manifestement, ça existe. »\n\nPeu importe à quel point mon esprit rationnel tentait de le nier, la réalité des faits s'étalait devant mes yeux avec la clarté d'un néon. Cet endroit était juste un tout petit peu altéré, faussé, comme s'il s'agissait d'un motel ordinaire, mais observé par l'intermédiaire d'un miroir déformant.\n\n<<display "lex_tired">>

« Au moins il y a la clim'. » lui répondis-je.\n\nLex fit un geste dans ma direction, comme si je venais de démontrer qu'elle avait raison.\n\n« Tu vois ? Tout va bien. En plus, c'est pas cher et ça paraît plutôt propre. Que demander de plus ?\n\n<<display "choose_bed">>

« Je ne suis pas le sujet de cette discussion, lui dis-je. Nous parlions de toi et de Aaron.\n\n— Bien sûr, bien sûr, parce que tu es évidemment la personne qui sait tout sur tout quand il s'agit de relations amoureuses. »\n\n<<display "crush_on_lex">>

« Que penses-tu de ce motel ?\n\n— C'est un piège bien sûr. » me répondit-il, agité.\n\nTout ce qu'il racontait était du même acabit.\n\n« Aucune autre explication n'est satisfaisante, et, crois-moi, je m'y connais en pièges !\n\n— … Parce que tu es un lapin ?\n\n— UN JACKALOPE, et non, ça n'a rien à voir. Ce commentaire était très déplacé. »\n\n<<display "jackalope_questions">>

« Qu'est-ce que vous pensez du motel ? »\n\nPour la première fois depuis mon entrée ici, il y eut une dissonance. Un <i>riff</i> rageur du Guitariste. Une note joyeuse de la basse. Le silence pour la batterie.\n\n« Le motel… C'est… C'est mieux que d'être en tournée, me dit la Chanteuse. Nous avions besoin de temps pour travailler sur notre nouvel album de toute façon.\n\n— Et comment avance-t-il ? »\n\nSeul le silence me répondit.\n\n<<display "band_questions">>

Je me rappelais tous les formulaires que j'avais dû remplir, toute la frénésie de cette fin d'année, tout ce que j'avais dû faire pour pouvoir entrer dans la bonne école, celle qui m'ouvrirait les portes d'un « bon avenir ». Rien que d'y repenser m'épuisait.\n\nJ'acquiesçai donc.\n\n« Oui, je peux comprendre cela.\n\n— <<display "dean_milky_way">>

<<display "dusty_mesa">> Une fois nos bagages entassés dans le coffre, et le coffre fermé, Becky vint me voir.\n\n« Il n'est pas trop tard. Tu ne veux vraiment pas rester avec moi ? » me demanda-t-elle, petite chose effrayée et seule.\n\nMais Lex se tenait de l'autre côté de la voiture, prête à s'installer à la place du conducteur. La lumière du jour naissant l'auréolait, et je sus alors que je ne pouvais faire un autre choix.\n\n« Désolé. Je t'appellerai ? Je veux dire, on a bien trouvé une cabine téléphonique. » J'essayais de plaisanter. Becky hocha simplement la tête, résignée, et fit un pas en arrière.\n\nLe ciel avait déjà pris une teinte rosée quand notre voiture s'engagea sur la route. Derrière moi, je pouvais voir la fleur du cactus, vaciller une fois, deux fois, et puis disparaître. Le motel sortit de mon champ de vision peu après.\n\nJe reportai mon regard sur la route, longue et solitaire. Je me retournai vers Lex et respirai un grand coup. J'allais lui révéler les raisons pour laquelle j'avais envisagé de rester au motel.\n\nJe devais bien faire quelque chose après tout. Il nous restait encore 1200 kilomètres avant d'atteindre Santa Monica.\n\n <div class="arrow">[[➥ FIN|end credits]]</div>

<h4>Cactus Blue Motel - Parking</h4>\nLe parking sur lequel nous garâmes la voiture était vide en-dehors d'une berline défoncée qui semblait être là depuis des siècles.\n\n« Tu es sûre qu'on devrait s'arrêter ici ? demandai-je à Lex.\n\n— Ce dont je suis sûre, c’est que nous ne sommes pas en état de continuer encore bien longtemps, me répondit-elle. Nous sommes toujours dans les temps. Si nous nous levons tôt et que nous mangeons sur la route, nous devrions arriver à l'horaire prévu à Meteor Crater. »\n\nBecky leva les yeux au ciel tout en détachant sa ceinture : « Oh oui, nous ne voudrions pas faire attendre les météores. Lex, je ne crois pas que les cailloux nous en voudront de faire la grasse mat'. »\n\n<ul><li>[[« Essayons de dormir autant que possible avant de repartir. »|get some rest]]</li>\n<li>[[« Une grasse mat', quelle bonne idée. »|sleeping in][$becky +=1]]</li>\n<li>[[« Nous devrions nous lever tôt pour rattraper le planning. »|stay on schedule][$lex +=1]]</li></ul>

<<display "name">>\n\nJe ne pris toutefois pas la peine de le corriger. J'étais simplement trop fatiguée pour me lancer là-dedans. <<display "coffee">>

<<display "credits_text">>\n\n<div class="arrow"><<click "➥">><<script>>SugarCube.State.restart();<</script>><</click>></div>

Elles me regardèrent comme si je venais de leur briser le cœur.\n\n« Mais tu as dit que tu voulais rester, couina Becky. Tu voulais rester parce que… »\n\n<<display "dead_words">> Ni elle, ni Lex.\n\n« Ça va aller. Je repasserai au retour. » Si elles étaient encore là. Si j'arrivais à retrouver le motel.\n\n« Je ferai un crochet pour vous ramener. »\n\nElles ne me crurent pas. Moi-même, j'avais dû mal à croire à ce que je racontais. Mais elles m'aidèrent quand même à faire mes bagages, et, ensemble, solennellement, nous sortîmes [[HORS DE LA CHAMBRE|you go both stay out room]].

La Femme Braise était toujours assise sur le pas de sa porte, de la fumée s'élevant de son visage et de sa cigarette.\n\n<<display "smoking_questions">>

« Alors, qu'est-ce que tu penses de Don Aquiles ? »\n\nElle avait manifestement passé quelque temps dans son bureau en sa compagnie.\n\n« Il est sympa, mais un peu en retard sur son époque. Je crois qu'il a besoin que quelqu'un l'aide à rafraîchir cet endroit, à le faire entrer dans le XXIème siècle. Tu te rends compte qu'il n'a même pas de site web ? »\n\n<ul><li>[[Je ne pense pas que cet endroit ait besoin d'un site web.|dont website][$lex+=1]]</li>\n<li>[[Oui, ça pourrait réellement attirer du monde.|yes website]]</li></ul>

« J'essaye simplement de m'éloigner le plus possible de Houston. » lui répondis-je.\n\nIl rit, ce qui expulsa une petite bouffé de fumée de sa bouche.\n\n« Qu'est-ce que Houston a de si terrible ?\n\n— Rien… expliquai-je en frappant du pied un caillou sur le rebord de la route. Il n'y a rien de bien terrible à Houston, tout comme il n'y a de bien intéressant non plus.\n\n— Et bien, je suppose que tu dois être sacrément heureuse de t'être barrée de là-bas, non ? »\n\nCe n'était pas toujours le cas, particulièrement lors de longues nuits comme celle-ci.\n\n« En fait, je pense que j'attendais un peu plus de ce voyage.\n\n— Oui, ça, je peux comprendre. On ne peut pas voyager jusqu'au bout du monde, tu vois ce que je veux dire ? »\n\n<<display "tired_forward">>

<h4>Cactus Blue Motel - Premier étage, Chambres 204 à 210</h4>\nLe couloir s'étendait jusqu'à l'autoroute. Le bulbe fluorescent du fond était cassé, plongeant dans l'obscurité les chambres les plus éloignées.\n\n210 : Libre\n209 : Libre\n208 : Libre\n[[207 : NOTRE CHAMBRE|bs 207]]\n206 : Libre\n205 : Libre\n204 : Libre\n\nÀ la droite se trouvaient les [[ESCALIERS|bs f11]] et les [[AUTRES CHAMBRES (201 à 203)|bs f21]].

<h4>Cactus Blue Motel - Premier étage, chambres 201 à 203</h4>\n[[L'ESCALIER|bs f11]] ramenait au rez-de-chaussée. \n\nÀ ma droite se découpaient encore trois nouvelles chambres :\n203 : Libre\n202 : Libre\n201 : Libre\n\nEn-dehors de cela, une machine à glaçons reposait dans un coin qui avait peut-être aussi été une chambre à une autre époque.\n\nLes [[AUTRES CHAMBRES (204 À 210)|bs f22]] s'étiraient vers la gauche.

« Non merci. Je ne fume pas. »\n\nElle expira bruyamment et reprit la boîte : « Tu ne me reverras pas jouer la gentille de sitôt. »\n\n<<display "smoking_end">>

« Nous pourrions appeler mes parents ? » proposai-je.\n\nBecky fronça les sourcils.\n\n« En théorie oui, mais qu'est-ce que tu vas leur raconter ? "Salut maman, salut papa, j'ai découvert un motel magique et donc nous n'allons plus à Santa Monica" ?\n\n— Un truc du genre oui. Peut-être qu'ils pourront nous aider.\n\n— Ils vont juste essayer de te convaincre de partir. Ça, et ils vont probablement penser que tu es devenue complètement folle ou que tu prends de la drogue. »\n\nElle mima avec ses doigts quelque chose qui n'évoquait pas du tout à quelqu'un en train de prendre de la drogue.\n\n« Je ne crois pas qu'ils penseraient un truc du genre. »\n\nBien sûr, ils seraient perturbés, qui ne le serait pas, mais je ne pensais pas qu'ils iraient jusqu'à croire que j'ai dégringolé aussi loin.\n\nToutefois, ils ne cachaient pas leur joie à l'idée que je reste à Houston, que je reste à la maison. Je ne pouvais m'imaginer qu'ils seraient enchantés de me voir demeurer ici.\n\n<ul><<if visited("911") is 0>><li>[[Le 911|911]]</li><<endif>>\n<<if visited("Aaron") is 0>><li>[[Aaron.|Aaron]]</li><<endif>>\n<<if visited("dont know") is 0>><li>[[Je ne sais pas.|dont know call]]</li><<endif>></ul>

Je pris la cigarette. Elle l'alluma, et je tentai d'en prendre une bouffée. Elle passa sans problème, douce et facile, bien que je n'aie jamais fumé auparavant. Ma mère me tuerait si elle me voyait maintenant.\n\nLa Femme Braise semblait contente, et elle se retourna pour contempler la nuit.\n\n<<display "smoking_end">>

« Un piège tu disais ? Eh, peut-être. Le motel nous a clairement attrapés, mais tu n'as pas besoin d'offrir le monde à quelqu'un pour le tenter. La plupart vendraient leur âme pour beaucoup moins. Une nuit tranquille. Un paquet de cigarettes. »\n\nElle prit une très, très longue bouffée.\n\n« Certaines personnes ne veulent pas quitter la cage, tu dois te rappeler de cela.\n\n— Et toi, tu veux la quitter ? »\n\nCette fois, je sus qu'elle était en train de me regarder. Tout son corps s'était retourné, et elle secoua la tête : « Est-ce que tu crois que j'ai encore quelque chose qui m'attend dans le monde extérieur ? »\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

Et bien… C'est Becky qui possède les DVDs, elle doit savoir cela mieux que moi.\n\n« C'est… cool, dis-je, ne sachant trop sur quel pied danser alors que Becky s'avachissait sur le lit.\n\n— Elle avait été annulée au cours de la saison 2 ! » m'expliqua Becky, serrant la télécommande contre elle avec délectation. \n\n<<display "becky_ask_for_convincing">>

Le distributeur avait beau être éteint, il était probablement la chose la plus étrange que j'ai jamais vue.\n\nIl proposait du Coca ET du Pepsi.\n\n… Oui, cela restait une des choses les plus bizarres de ce lieu.\n\n<div class="arrow">[[➥|lobby]]</div>

« Nous devrions probablement en parler à Don Aquiles d'abord. » lui dis-je, hésitant à aborder le sujet, tout en sachant que je le ferais tôt ou tard. C'était inévitable.\n\nTout comme la réaction de Lex, sans surprise pour quiconque la connaissant, était inévitable.\n\n« On va réussir à se débrouiller. En plus, ce serait mieux si nous avions une pépite à lui montrer comme preuve, tu ne penses pas ? <<display "lex_trying_miner">>

« Euh… Est-ce que vous vous rendez compte que votre visage est euh… »\n\nJe bégayais, incapable de détourner le regard alors qu'elle tirait une longue bouffée de sa cigarette.\n\n« Oui, je sais. C'est normal. Ne t'inquiète pas. Tu viens d'arriver ici ? »\n\n<<display "smoking_woman_intro">>

« Je vois ce que tu veux dire. » lui dis-je.\n\nTout ce motel paraissait irréel, comme une peinture d'Edward Hopper incarnée dans la réalité. Réaliste, mais certainement pas <em>réel</em>.\n\n<<display "lex_tired">>

<h4>Cactus Blue Motel - Piscine</h4>\nLe bourdonnement des mouches au fond de la piscine vide résonnait étrangement dans la nuit.\n\nDevant moi, le [[DÉSERT|bs desert]] se prolongeait, encore et encore, jusqu'à ce que ciel et terre se confondent en unes même substance d'un noir d'encre.\n\nDerrière moi, aussi reluisant que sa piscine, se dressait le [[MOTEL|bs f11]].

« Depuis de combien de temps êtes-vous ici ? lui demandai-je.\n\n— Oh, un simple arrêt sur la route de New York. Je vais publier un livre là-bas, dès qu'il sera terminé. »\n\nJ'ignorais qu'il fallait être à New York pour être publié, mais ce n'étaient pas mes affaires.\n\n<<display "109_questions">>

« Depuis combien de temps es-tu ici ? »\n\nDean me sourit, sa cigarette coincée entre ses dents.\n\n« Oh, depuis mes 19 ans. »\n\nIl ne semblait même pas avoir la vingtaine, j'étais donc bien obligée de me demander depuis combien de temps il avait 19 ans.\n\n<<display "dean_questions">>

Je n'arrivais pas à dormir.\n\nPeut-être était-ce à cause de ce store qui ne fermait pas complètement, laissant filtrer dans la pièce la faible lueur du néon à l'extérieur. Peut-être était-ce la façon qu'avait la LED de l'alarme incendie de clignoter à intervalles irréguliers, selon un algorithme que je n'arrivais pas à déchiffrer en dépit du temps consacré à l'observer.\n\nPeut-être était-ce le bruit de Becky marmonnant dans son sommeil. Peut-être était-ce au contraire le silence de Lex.\n\nPeut-être était-ce moi.\n\nPeu importe ce que c'était, je n'arrivais pas à dormir pour l'instant. Autant me lever et [[SORTIR|getting some air]] prendre l'air quelque temps.

<<display "becky_quarter">>\n\nElle recula d'un pas.\n\n« Pas maintenant. Pas comme cela. Je peux lui parler plus tard. »\n\nElle n'allait pas l'appeler. Même moi je pouvais le voir. Mais j'avais quand même besoin de vérifier si le téléphone fonctionnait.\n\nElle m'attendit dehors, de l'autre côté de la vitre, alors que j'entrai et que je composai le numéro de mes parents. Ma mère décrocha, inquiète. Un frisson me traversa au son de sa voix, quand bien même je la rassurai en lui disant que tout allait bien, que c'était juste que la maison me manquait. En vrai, je ne crois pas que mon chez moi à Houston m'ait jamais manqué. Je mentis, encore et encore, et puis je raccrochai. Il faut croire que le Jackalope avait tort. Le téléphone fonctionnait.\n\nAprès cela, nous retournâmes au motel en silence. Dès que nous fûmes de retour dans sa lumière, Becky s'en alla d'un pas rapide, sans même un regard pour Dean.\n\n« Je serai dans la chambre. » me dit-elle. Je hochai la tête. Ce n'était effectivement pas comme si elle allait partir bien loin.\n<<set $beckystay to true>>\n<div class="arrow">[[➥|parklot]]</div>

Parfois, je me dis qu'il faut savoir faire une pause. S'arrêter, ne rien faire, laisser tranquillement l'univers nous regonfler à bloc. »\n\nAu-dessus de nous, la Voie Lactée traversait le ciel, rivière n'allant nulle part. Il semblait y avoir un million d'étoiles là-haut, bien plus qu'il n'en faut pour opérer une telle guérison.\n\n« Oui, mais ce n'est pas vraiment possible, déclarai-je. Je veux dire, je voyage avec des amies. Nous avons d'autres objectifs que de rester ici. »\n\nDean écarta mon objection : « C'est leur problème. Mais, qui sait, peut-être ont-elles besoin d'une pause elles aussi. Peut-être que tu devrais leur demander. »\n\n<ul><li>[[« Je pense que je le ferai. »|I think I will]]</li>\n<li>[[« … Peut-être. »|maybe][$go+=1]]</li></ul>

Becky me dévisagea, puis reporta son regard la pièce.\n\n« Quoi ?\n\n— Tu en as plus besoin que moi. Toi, tu as quelqu'un en-dehors d'ici à qui parler. »\n\nBecky examina l'impossible cabine téléphonique, ici, au milieu de nulle part, puis s'intéressa de nouveau à la pièce. Elle semblait plus terrifiée par ce quart de dollar que par tout ce que nous avions vu ce soir.\n\n« C'est toi qui disais que parler était une bonne chose. » lui rappelai-je.

« Oui, probablement. ».\n\nLes chances que cela se produise effectivement semblaient plutôt élevées à ce moment précis.\n\n« Cool ! Je meurs déjà d'impatience. Nous écrirons probablement une nouvelle chanson avec toi. » dis la Chanteuse. Le Batteur acquiesça d'un <i>riff</i>.\n\nJe souris faiblement. Je n'avais jamais écrit une chanson auparavant.\n\nEnfin, nous aurions le temps de nous occuper de cela plus tard. Pour le moment, je pourrais plutôt leur poser quelques questions.\n\n<<display "band_questions">>

Astrid Dalmady

<<display "lobby_description">>\n<<if visited("knock") and ($bunker is false)>>\nLex n'était pas là, sans doute en train d'explorer ailleurs.\n<<endif>>\nUne première porte conduisait dehors, vers le [[PARKING|parklot]] éclairé par la lueur rouge du signe CHAMBRES DISPONIBLES, une seconde menait aux [[CHAMBRES DU REZ-DE-CHAUSSÉE|f11]].

« Nous devrions nous lever tôt pour rattraper le planning. » dis-je alors que nous quittions la voiture.\n\nLex se tourna vers moi, ses lèvres retroussées en une ébauche de sourire. Becky, elle, se contenta de soupirer.\n\n« Oooooooooooookay. » concéda-t-elle, se sachant en infériorité numérique.\n\n<<display "googie">>

« Je dirais que oui, répondis-je, repensant à quel point j'étais fatiguée, au peu que je savais sur ce qui allait venir. Mais ce n'est pas vraiment possible.\n\n— Et pourquoi pas ? »\n\nElle expulsa un nuage de fumée de son nuage de fumée. C'était assez bizarre.\n\n« Et bien, mes amies ne voudront pas, et nous sommes venues ensemble.\n\n— Ce n'est pas comme si tu avais l'obligation de monter en voiture.\n\n— Et cela coûterait de l'argent.\n\n— Pas après la première nuit. »\n\n<<display "smoking_no_cost">>

« J'ai fait partie d'un groupe pendant un moment. » dis-je sans conviction.\n\nJe jouais de la flûte. Mal.\n\n« Parfait ! Viens par ici. ».\n\n<<display "band_playing_with">>

« Rien pour le moment.\n\n— D'accord. Alors continue de chercher. »\n\n<div class="arrow">[[➥|forward]]</div>

<<set $plural to (passage() eq 'you stay they go room')>>\s\n\s\nJe passai ma langue sur mes lèvres, cherchant les mots justes pour exprimer mes raisons, quand je réalisai soudain. Elle<<if $plural>>s<<endif>> ne comprendrai<<if $plural>>en<<endif>>t pas. Elle<<if $plural>>s<<endif>> avai<<if $plural>>en<<endif>>t choisi de partir, alors comment pourrai<<if $plural>>en<<endif>>t-elle<<if $plural>>s<<endif>> comprendre mes raisons de rester ? Après tout, pour elle<<if $plural>>s<<endif>>, le monde extérieur conservait encore quelques attraits.

Je m'approchai, lentement, et posai ma main sur son dos. « Ça va aller Lex. » lui dis-je, démontrant encore une fois ma capacité à dire exactement ce qu'il ne faut pas.\n\n« Non, ça ne va pas aller ! Ça n'ira jamais, parce que l'or est faux, le salaire pas assez élevé, et que je vais être endettée jusqu'à ma mort !!! »\n\nJe bondis en arrière alors qu'elle libérait sa rage, que son sang-froid, son calme, toutes les qualités que j'admirais chez elle, tombaient en morceaux.\n\n« Quoi ? »\n\nElle passa la main dans ses cheveux. Sa tête tremblait.\n\n« C'est juste… L'université de New York est hors de prix. J'espérais que peut-être je pourrais… Je ne sais pas. Trouver quelque chose ici qui puisse m'aider à en payer les frais.\n\n— Comme le travail que t'offre Don Aquiles. » complétai-je, hébétée.\n\nElle hocha la tête. « Oui, quelque chose comme ça. »\n\nElle laissa échapper un long soupir, puis se secoua pour se remettre les idées en place.\n\n« … Partons d'ici, d'accord ? »\n\nJe hochais la tête. « D'accord. Si c'est ce dont tu as besoin. »\n\n<<set $lexstay to false>>\n<div class="arrow">[[➥|forward]]</div>

<ul>\n<<if visited("lex motel 1") is 0>><li>[[Je lui demandai ce qu'elle pensait du motel.|lex motel 1]]</li><<endif>>\n<<if visited("lex aquiles 1") is 0>><li>[[Je lui demandai ce qu'elle pensait de Don Aquiles.|lex aquiles 1]]</li><<endif>>\n<<if visited("lex becky 1") is 0>><li>[[Je lui parlai de Becky.|lex becky 1]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'knock'>><li>[[Je la laissai et repartis explorer.|leave Lex]]</li><<endif>>\n</ul>

Mais je savais qu'elle m'écouterait. J'avais l'avantage de la connaître depuis si longtemps, d'être de ses proches. Elle m'écouterait, je le savais, n'en doutais pas une seconde.\n\n<<display "becky_pushing">>

« Qu'est-ce que tu as cru ? » lui demandais-je, m'approchant d'un pas.\n\nPeut-être y avait-il quelque chose que je puisse dire, quelque chose qui la ferait se sentir mieux. N'importe quoi.\n\n<<display "lex_gold_suck">>

<<display "becky_quarter">>\n\nElle inspira profondément, contemplant toujours le disque monétaire.\n\n« Et toi, tu vas parler à Lex ?\n\n— Je vais y penser. » lui promis-je. Et je le ferai. Mais peut-être pas ce soir. Mais peut-être jamais. Qui sait.\n\nElle hocha la tête, et prit la pièce dans ma main.\n\n« Est-ce que tu veux que je reste ? » lui demandai-je.\n\nElle secoua la tête : « Non, je… C'est quelque chose que je dois faire seule. »\n\nJ'aurais dû me sentir coupable de l'abandonner ainsi, seule au milieu du désert, à la lueur d'un unique lampadaire, dans une cabine téléphone qui ne devrait pas exister. Mais, comme pour tout le reste ici, cela semblait être le bon côté du mauvais choix.\n\nSur le chemin du retour, je jetai quelques coups d'œil en arrière, l'espionnant à travers le verre teint. Elle était pliée en deux. Elle pleurait. Je pouvais le voir, même si je ne pouvais voir ses larmes.\n\nLe Jackalope avait tort. Le téléphone fonctionnait.\n<<set $beckystay to false>>\n<div class="arrow">[[➥|parklot]]</div>

« Nous sommes pas des mineurs. » lui répondis-je, mais je savais déjà que ma remarque allait inéluctablement être avalée par un trou noir.\n\nIl ne saurait en être autrement car Lex ne savait agir autrement.\n\n« On va réussir à se débrouiller. <<display "lex_trying_miner">>

<<display "name">>\n\nMais à ce moment-là, j'étais juste trop fatigué pour lui faire la remarque.\n\n« Merci », lui dis-je, n'en pensant pas un mot.\n\nL'homme sourit à mon hypocrite politesse. <<display "coffee">>

Mais je savais qu'elle avait bien besoin d'une pause elle aussi. Les derniers mois avaient été une suite effrénée de préparatifs, de coups de téléphone à des services financiers, des logements, un millier de formulaires. Lex et elle avaient même eu double dose puisqu'elles partaient toutes deux bien loin. Sans aucun doute, ni l'une ni l'autre ne cracherait sur une pause.\n\n<<display "becky_pushing">>

@import 'https://fonts.googleapis.com/css?family=Comfortaa:400,700|Work-Sans:300|Scope+One';\n\n/*! <<replacelink>> macro set for SugarCube 2.x */\n.revision-span-in {\n\topacity: 0;\n}\n.revision-span:not(.revision-span-out) {\n\t-webkit-transition: 1s;\n\ttransition: 1s;\n}\n.revision-span-out {\n\tposition: absolute;\n\topacity: 0;\n}\n\nhtml{\n\nbackground: rgb(0,17,30);\n}\n\n.passage {\n\t/* This only affects passages */\n\twidth: 70%;\n\tmargin:auto;\ncolor: rgb(198, 198, 198);\nfont-family: 'Scope One', serif;\nfont-weight:300;\nmargin-top:10%;\nfont-size:1.6em;\nline-height:1.3;\ncursor:default;\nmargin-bottom:10%;\n}\n\na{\n background-image: radial-gradient(ellipse farthest-corner,rgba(0,0,0,0),rgba(0,0,0,0));\n text-align: left;\n color: rgb(222, 222, 222);\ntext-shadow: \n 0 0 20px rgba(34,252,255,1),\n 0 0 40px rgba(34,141,255,.8),\n 0 0 60px rgba(34,141,255,0.8),\n 0 0 80px rgba(37,34,255,0.5); \n \nfont-style:italic;\ntext-decoration:none;\n\n}\n\na:hover {\ntext-shadow: \n 0 0 20px rgba(34,252,255,.6),\n 0 0 40px rgba(34,141,255,0.5),\n 0 0 60px rgba(34,141,255,0.3),\n 0 0 80px rgba(37,34,255,0.1);\nfont-style:normal;\n}\n\n.start .passage {\nfont-size:initial;\nmargin-top: initial;\nmargin-top:5%;\nwidth:initial;\nwidth:60%;\nline-height:1;\n}\n\nh2 {\n\ntext-align: right;\nfont-family: 'Comfortaa', sans-serif; \n font-weight: 100;\n background-image: radial-gradient(ellipse farthest-corner,rgba(0,0,0,0),rgba(0,0,0,0));\n color: #fee;\n font-size: 2.3em;\ntext-shadow:none; \n text-shadow: \n 0 0 20px rgba(255, 0, 0,0.9),\n 0 0 40px rgba(172, 0, 7,0.6),\n 0 0 60px rgba(199, 0, 8,0.3),\n 0 0 80px rgba(254, 13, 22,0.1); \n}\n\nh2 a {\ntext-shadow:none; \n text-shadow: \n 0 0 20px rgba(255, 0, 0,0.9),\n 0 0 40px rgba(172, 0, 7,0.6),\n 0 0 60px rgba(199, 0, 8,0.3),\n 0 0 80px rgba(254, 13, 22,0.1); \nfont-style:no;\n\n}\nh2 a:hover {\ntext-shadow:none;\ntext-shadow: \n 0 0 20px rgba(255, 100, 100,1),\n 0 0 40px rgba(255, 63, 63,0.8),\n 0 0 60px rgba(199, 0, 8,0.5),\n 0 0 80px rgba(254, 13, 22,0.1); \n\n}\n\nh3 {\ntext-align: right;\nfont-size: 1.5em;\nfont-weight: 300;\n}\n\nh3 a{\ntext-shadow:initial;\n background-image: radial-gradient(ellipse farthest-corner,rgba(0,0,0,0),rgba(0,0,0,0));\n text-align: left;\n color: #fee;\n text-shadow: \n 0 0 20px rgba(34,252,255,.6),\n 0 0 40px rgba(34,141,255,0.5),\n 0 0 60px rgba(34,141,255,0.5),\n 0 0 80px rgba(37,34,255,0.1); \nfont-weight:bold;\n\n}\n\nh3 a:hover {\ntext-shadow:initial;\ntext-shadow: \n 0 0 20px rgba(34,252,255,1),\n 0 0 40px rgba(34,141,255,.8),\n 0 0 60px rgba(34,141,255,0.8),\n 0 0 80px rgba(37,34,255,0.2); \n}\n\n\nh4 {\nfont-family: 'Comfortaa', sans-serif; \n font-weight: 100;\n background-image: radial-gradient(ellipse farthest-corner,rgba(0,0,0,0),rgba(0,0,0,0));\n color: #fee;\n text-transform: uppercase;\n font-size: 1 em;\n text-shadow: \n 0 0 20px rgba(255, 0, 0,0.9),\n 0 0 40px rgba(172, 0, 7,0.6),\n 0 0 60px rgba(199, 0, 8,0.3),\n 0 0 80px rgba(254, 13, 22,0.1);\nposition: relative;\nright:5%;\n}\nul {list-style:none;}\nli:before {\n content: "➥ ";\n background-image: radial-gradient(ellipse farthest-corner,rgba(0,0,0,0),rgba(0,0,0,0));\n text-align: left;\n color: rgb(222, 222, 222);\ntext-shadow: \n 0 0 20px rgba(34,252,255,1),\n 0 0 40px rgba(34,141,255,.8),\n 0 0 60px rgba(34,141,255,0.8),\n 0 0 80px rgba(37,34,255,0.5); \n}\n\n.arrow {\ntext-align: right;\n}\n.arrow a{\nfont-weight:bold;\nfont-size:2em;\nfont-style:normal;\n}\n\n.arrow a:hover{\nfont-style: italic;\n}\n\n.q li:before {\n content: "? 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Je n'allais tout de même pas entrer là-dedans. Il était écrit « PRIVÉ » sur la porte et je savais lire.\n\nDu reste, personne ne répondit quand je toquai.\n\n<div class="arrow">[[➥|bs lobby]]</div>

« C'est quoi le truc avec la fleur? lui demandai-je.\n\n— Est-ce que j'ai l'air d'être botaniste ? J'en sais rien. Je sais juste qu'elle éclot la nuit et qu'elle rend la vie à cet endroit quand elle le fait. »\n\nJe fis la moue. Ce n'était pas une réponse.\n\n<<display "dean_questions">>

<<display "dusty_mesa">> Mes affaires furent jetées dans le coffre, le coffre fermé. Après cela, Lex vint me voir.\n\n<<display "will_she_dare">>\n\nMais aucune de nous deux n'osa prendre la parole. Derrière elle, Dean fronçait les sourcils, déçu.\n\n« Je vais m'en tirer. »\n\nLe ciel avait déjà viré au rose lorsque la voiture reprit la route. Dans le rétroviseur, je pouvais voir la fleur du cactus vaciller, une fois, deux fois, et puis faner. Juste après, le motel sortit de mon champ de vision.\n\nJe reportai mon attention sur la route, longue et solitaire. J'allumai la radio. Je devais bien trouver de quoi m'occuper. 1200 kilomètres me séparaient encore de Santa Monica.\n\n<div class="arrow">[[➥ FIN|end credits]]</div>

Au fond de ces tunnels m'attendaient les ténèbres.\n\nPas l'obscurité, pas l'absence de lumière, mais quelque chose l'absorbant activement. Les globes jaunâtres essayaient pourtant de la transpercer. Ils essayaient véritablement de faire progresser plus loin leur luminosité. Et ils échouaient.\n\nMoi, je ne tentai même pas le coup.\n\nVraiment, je n'allais pas tenter ma chance là-dedans.\n\n<div class="arrow">[[➥|forward]]</div>

« Est-ce que tu as le droit de monter sur le lit ? » lui demandai-je.\n\nEst-ce que Don Aquiles était au courant de ceci ? Est-ce que quiconque l'était ? Est-ce que c'était normal ici ?\n\nSes narines frémirent d'agacement, ses oreilles se vrillèrent. « Oh, tu rigoles maintenant, mais regarde, REGARDE ! »\n\n<<display "jackalope_phone">>

Je frappai et la discussion cessa. La porte s'ouvrit alors pour révéler le manager, un <i>latino</i> enjoué et plus âgé, les yeux brillants sous la lumière bleue. Il semblait totalement différent de l'homme qui nous avait reçues plus tôt, plein de vie là où l'autre avait été pale et épuisé. Lex se trouvait derrière lui, assise à son bureau, affichant une moue suffisante.\n\n« Maria Elena ! Je t'en prie, entre, me dit-il, mon nom jaillissant de ses lèvres sans aucun accroc. Lex, que dis-tu de finir cela plus tard ? Prends donc un peu de temps pour explorer les lieux, apprendre à connaître le motel. Il n'y a pas la moindre raison de se presser après tout. »\n\nLex se releva, sournoisement heureuse tel un chat venant de vider le garde-manger.\n\n« Je sais. N'empêche que je ne pense pas que je changerai d'avis. »\n\nLe manager rit de sa remarque et s'écarta du passage pour permettre à Lex de s'extirper de son petit bureau exigu.\n\n« Oui, je m'en rends bien compte. Mais avant toute chose, prends le temps de passer du temps avec tes amies, de profiter de la vie. Je serai là jusqu'au matin.\n\n— Merci Don Aquiles. »\n\nSa bouche se contorsionna maladroitement au niveau du son « q ». Les cours d'espagnol au lycée et le temps passé chez moi n'avaient pas suffi à corriger l'accent de Lex.\n\n« Tu peux juste m'appeler Don, comme tout le monde. » répondit-il, offrant une solution de facilité à laquelle j'étais accoutumée. Je nous découvris une connexion, un jardin commun entre deux personnes dont les noms étaient imprononçables en anglais.\n\n« Passez une bonne soirée les filles. »\n\nIl referma la porte, et Lex se retourna vers moi, les yeux brillants. J'étais venue la convaincre de rester, mais, dans la pratique, elle ne semblait pas avoir vraiment besoin d'être convaincue.\n<<set $talkgirls+=1>>\n<<display "lex_questions_1">>

Ce qu'il racontait paraissait sensé, comme si ses mots réussissaient à exprimer quelque chose que moi je n'arrivais pas à formuler clairement. Mais, en même temps, j'avais l'impression diffuse que quelque chose clochait dans son discours, ses réflexions avaient un fond dérangeant. Aussi me contentai-je de botter en touche d'un « Je suppose. ».\n\nMalgré la tiédeur de ma réponse, il semblait de plus en plus convaincu par ce qu'il expliquait :\n\n« <<display "dean_milky_way">>

— Mais est-ce que cela ne vaut pas le coup de s'en assurer en fouinant un peu ? » ajoutai-je.\n\nÉtait-ce une si mauvaise chose de vouloir vérifier ?\n\n« D'accord. » me concéda-t-elle. Pour une fois.\n\n« Je vais aller par là, ajouta-t-elle. Ce sera plus rapide d'explorer si nous nous séparons. »\n\nEt elle se mit en route vers un des embranchements suivants.\n\n<div class="arrow">[[➥|forward]]</div>

Je levai les yeux au ciel.\n\n« Oui. Comme tu es totalement en train de le prouver en ce moment-même. »\n\nBecky se tendit. Je le sentis, comme une décharge électrique traversant nos bras reliés.\n\n« Je… Mari, ce n'est pas ça. Je m'en fiche que tu sois lesbienne, tout comme Lex s'en fiche. Mais tu ne nous l'as jamais dit. Tu ne nous dis jamais rien.\n\n— Je ne suis pas…\n\n— Mari, ne me mens pas en me regardant droit dans les yeux. »\n\nElle se détacha de moi et s'arrêta. Nous étions debout, immobiles, au milieu de l'autoroute.\n\n<ul><li>[[Je sentis la panique monter en moi. C'était exactement ce que je voulais éviter.|panic becky]]</li>\n<li>[[Je sentis la rage monter en moi. Elle ne comprenait tout simplement pas.|rage becky]]</li>\n<li>[[Je me sentais si fatigué. Je pourrais essayer de m'expliquer, mais à quoi bon ?|tired becky]]</li></ul>

<<if $keys>> <<goto "dean keys">><<else>><<goto "dean 1">><<endif>>

Une créature vivante faite de néons s'était installée au-dessus du brillant cactus. J'avais beau l'examiner sous tous les angles, j'étais incapable de discerner une quelconque répétition structurelle propre aux objets fabriqués. Il me fallait accepter que la fleur du cactus était tout simplement en train de s'épanouir, de grandir, projetant au passage sa belle lumière sur le motel.\n\n<div class="arrow">[[➥|parklot]]</div>

« Non. »\n\nJe ne voulais pas retourner à la maison, et voir tou(te)s mes ami(e)s s'éparpiller aux quatre vents. Je ne voulais pas repartir de zéro à l'université, seule. Je ne voulais pas retourner là-bas.\n\n« Alors nous pouvons attendre, me dit Becky en posant sa main sur la mienne. Tout ira bien. »\n\nJ'inspirai un grand coup et me secouai. Aussi tentante soit cette proposition, je voulais encore au minimum essayer de comprendre cet endroit. J'en revins donc au plan initial.\n\n« Et bien, en fait, euh… J'ai entendu dire qu'il y avait une cabine téléphonique, là dehors, dans le désert. C'est pour cela que je suis venue en fait. Pour récupérer de la monnaie. »\n\nBecky se figea.\n\n« Une cabine ? »\n\n<<display "phone_booth_ask">>

Je fus accueillie dans la pièce par la télé diffusant une publicité bizarre. Une pub' pour un DVD des meilleures pubs. Édition Collector.\n\nBecky, affalée sur le lit, la contemplait, totalement fascinée. Je l'avoue, il était difficile d'en détacher le regard. Mais j'y parvins.\n\n« Plus de Pushing Daisies ? » lui demandai-je en m'asseyant à ses côtés. La télé vendait les mérites d'un couteau en montrant qu'il pouvait trancher un couteau concurrent plus petit et de moindre qualité. Mon genre de pub' préféré.\n\n« Pas encore. Un nouvel épisode a été annoncé pour demain, en mode marathon, à raison d'un épisode par jour, mais ça me va d'attendre. J'ai même zappé avant le teaser pour ne pas me faire spoiler. Ça va être génial. »\n\nElle se pencha en arrière, s'étirant sur les draps. Elle semblait… en forme. Reposée.\n\n« Tu restes un peu ? Je pense qu'ils vont découper une cannette ensuite. »\n<<set $quarter to true>>\n<ul><li>[[Juste un peu.|maybe a bit]]</li>\n<li>[[Je suis juste venue récupérer un peu de monnaie.|quarters get]]</li></ul>

<<display "name">>\n\n« Cela se prononce <i>Maria Elena</i>. » lui répondis-je d'une voix fatiguée. Je voulais juste en finir avec tout cela, en finir avec tout, et plutôt trois fois qu'une.\n\nL'homme se contenta de sourire, comme s'il n'avait pas écouté un mot de ce que je venais de lui raconter. <<display "coffee">>

Je jugeai préférable de la fermer.\n\n« C'est cool, Lex. Mais j'ai déjà jeté un œil aux alentours sans rien trouver d'intéressant. »\n\nToutefois, elle avait toujours été toujours capable de savoir quand je lui mentais. Elle n'avait pas besoin de connaître les détails exacts de la vérité. Tout ce qu'elle savait et avait besoin de savoir, c'est que quoi que j'ai trouvé, ce n'était pas une bonne nouvelle.\n\nElle laissa alors s'échapper un doux soupir, caressant des doigts la pierre dorée.\n\n« Quel dommage… Je… J'ai vraiment cru… »\n\n<ul><li>[[Qu'est-ce que tu as cru ?|what did you think][$lex+=1]]</li>\n<li>[[Arrête. Arrête de penser à tout ça.|lets not think]]</li></ul>

Il doit y avoir de l'équipement ou des informations supplémentaires dans le coin. Je veux dire, ils ont bien creusé ce tunnel non ? »\n\nJe n'osais pas lui dire que s'ils avaient laissé l'or ici, ce n'était probablement pas sans une bonne raison. De toute façon, elle ne m'écouterait pas.\n\nAu lieu de cela, il fut décidé que Lex resterait dans ce tunnel à chercher tout ce qui pourrait lui être utile, tandis que moi, j'explorerais le reste<<if not $books>> et j'essaierais de trouver les registres mentionnés par le Jackalope pendant que j'y étais<<endif>>.\n\n<div class="arrow">[[➥|forward]]</div>

<h4>Cactus Blue Motel - Rez-de-chaussée, Chambres 104 à 110</h4>\nPas grand chose d'intéressant à voir au niveau du [[PARKING|bs parklot]].\n\nEncore moins à dire concernant les chambres :\n110 : Libre\n109 : Libre\n108 : Libre\n107 : Libre\n106 : Libre\n105 : Libre\n104 : Libre\n\nEt je n'arrivais pas à m'imaginer que je trouverais mieux au [[PREMIER ÉTAGE|bs f21]], en-dehors d'un lit dans lequel je pourrais enfin dormir. Les [[AUTRES CHAMBRES (101 à 103)|bs f11]] du rez-de-chaussée n'éveillaient pas plus mon intérêt.

<h4>Cactus Blue Motel - Rez-de-chaussée, réception et chambres 101 à 103</h4>\n\nDes lumières vacillantes éclairaient faiblement le rez-de-chaussée.\n\nLe bâtiment principal et la [[RÉCEPTION|bs lobby]] étaient reliés par un étroit couloir. Un papier marqué [[PISCINE|bs pool]] avait été scotché au mur, pointant vers les ténèbres.\n\nPuis venaient les chambres :\n103 : Libre\n102 : Libre\n101 : Libre\n\nAu coin, un [[ESCALIER|bs f21]], tout aussi mal éclairé, puis, derrière un brusque tournant, les [[CHAMBRES 104 À 110.|bs f12]]\n\nEt dehors, dans la nuit, s'étendait le [[PARKING|bs parklot]] presque vide.

« Alors, qu'est-ce que tu en penses ? »\n\nJe l'observais attentivement en posant cette question, essayant de saisir ses sentiments dans sa réaction. Je la connaissais depuis assez longtemps pour lire en elle comme dans un livre ouvert, mais je voulais tout de même m'assurer qu'elle ne désirait pas reprendre le trajet qu'elle avait précédemment décidé.\n\n« C'est incroyable non ? Je n'arrive pas à comprendre comment j'ai pu passer à côté d'un tel lieu en me renseignant sur la région pour préparer le voyage.\n\n— Très certainement parce que c'est un motel magique. » la titillai-je.\n\nLex leva les yeux au ciel et me donna un gentil coup de coude.\n\n« Ne plaisante pas avec ça, tu sais très bien ce que je veux dire. Il n'empêche, des trucs comme ça… Et bien, ça n'existe tout simplement pas. En tout cas, pas pour les gens comme nous.\n\n— Des gens comme nous ? » l'interrogeai-je.\n\nElle hocha la tête.\n\n« Oui, des gens comme nous. Des gens ordinaires. »\n\n<ul><li>[[« Je ne pense pas que tu sois ordinaire. »|notordinary]]</li>\n<li>[[« Je vois ce que tu veux dire. »|knowmean]]</li>\n<li>[[« Et bien, manifestement, ça existe. »|obvdoes][$lex+=1]]</li></ul>

« Nous pourrions appeler le 911, suggérai-je, moi-même peu convaincue.\n\n— C'est illégal tu sais, me dit Becky en prenant une voix de présentateur annonçant une anecdote rigolote, puisqu'il n'y a pas d'urgence. »\n\nJe regardais en arrière, vers le Cactus Blue, vers ce monde parallèle bizarre dans lequel nous étions maintenant. J'étais à peu près sûre que quelque part, il existait des gens qui aurait vu cela comme une urgence suffisante.\n\n<ul><<if visited("my parents") is 0>><li>[[Mes parents.|my parents]]</li><<endif>>\n<<if visited("Aaron") is 0>><li>[[Aaron.|Aaron]]</li><<endif>>\n<<if visited("dont know call") is 0>><li>[[Je ne sais pas.|dont know call]]</li><<endif>></ul>

Les voix se firent plus fortes alors que je m'approchai, puis moururent. Juste au moment où j'arrivais devant la porte, elle s'ouvrit.\n\nL'Homme de la Chambre 109 était grand, blanc et mince. Son pull était rapiécé aux coudes, ses lunettes réparées avec du scotch. Il semblait surpris de me voir.\n\n« Oh. Tu es nouvelle n'est-ce pas ? »\n\nJ'eus à peine le temps d'esquisser un mouvement affirmatif de la tête qu'il se mit à sourire.\n\n« Excellent ! Pourrais-je t'emprunter quelques minutes de ton temps ? Je travaille sur un nouveau manuscrit, et j'apprécierais énormément un regard extérieur. »\n\n<<set $convince+=1>><<set $man to true>>\n<ul><li>[[« Bien sûr. »|109 yes]]</li>\n<li>[[« Non merci. »|109 yes]]</li></ul>

Becky avait dit qu'elle me rejoindrait en bas. Je devrais y aller.\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

<<display "credits_text">>\n\n<div class="arrow">[[➥|Start]]</div>

J'en avais terminé avec mes questions.\n\n« Oh, oui, bien, il me reste encore tant à écrire ! Reviens quand tu veux, tu pourras lire mes derniers brouillons ! »\n\nJe hochai la tête et m'en allai d'un pas rapide.\n\n<div class="arrow">[[➥|f12]]</div>

« Oui ! Si nous fouinons un peu dans le coin, nous sommes sûres de trouver quelque chose d'utile ! » abondai-je, sentant le courtant passer entre Lex et moi, comme si nous fonctionnions en circuit fermé, liées, nous nourrissant chacune de l'énergie de l'autre.\n\nCette connexion ne manqua pas d'accélérer les battements de mon cœur. Elle ne manquait jamais d'accélérer les battement de mon cœur.\n\nNous nous mîmes d'accord sur le fait que Lex resterait à fouiller ce tunnel, tandis que j'irais explorer le reste du complexe.<<if not $books>>J'en profiterai pour chercher les registres mentionnés par le jackalope.<<endif>>\n\n<div class="arrow">[[➥|forward]]</div>

« OK, je pense que je suis prête.\n\n— Bien, alors maintenant sors de là et va chercher cette preuve. Tu la trouveras, j'en suis certain. Il n'y a aucune autre explication possible au fait que les gens restent aussi longtemps ici. »\n\nJe hochai la tête, bien que je n'en sois pas si convaincue. Mais, une fois encore, je m'étais lancée dans cette quête en premier lieu justement parce que j'avais des doutes.\n\n<div class="arrow">[[➥|f21]]</div>

<<display "dusty_mesa">> Une fois les bagages entassés dans le coffre, et le coffre fermé, Lex vint me voir.\n\n<<display "will_she_dare">>\n\nMais un mouvement chassa ces pensées. C'était Dean, qui me faisait signe de la main, souriant. Je lui rendis son sourire.\n\n« Non, ça va aller. »\n\nLe ciel était déjà en train de tourner au rose quand la voiture quitta les lieux. Je marchai tranquillement vers Dean, m'assis à se côtés sur le rebord de la route. Au-dessus de nous, la fleur du cactus vacillait, son néon mourant à la lumière du jour.\n\n« Vous allez adorer ce coin, toi et Becky. Je vous le promets. » me dit-il, passant son bras autour de mes épaules. Il sentait le cuir et la fumée, et je hochai la tête.\n\n« Tu sais quoi ? Je pense que tu dis vrai. »\n\n<div class="arrow">[[➥ FIN|end credits]]</div>

— Elle ne te tiendrait quand même pas rigueur d'un détail pareil. »\n\nBecky m'envoya un regard dubitatif.\n\n« OK, mais pas aussi longtemps. »\n\nAutre regard.\n\n« Bon, c'est hors-sujet. En plus, tu as tes propres motivations pour rester. »\n\nBecky me sourit. Avec sa bouche. Ses yeux eux restèrent froids. En un soudain instant d'illumination, je réalisai que j'avais beau être sa meilleure amie, je ne la connaissais pas du tout.\n\n« Fais ce que tu peux, d'accord ? me dit-elle<<if visited("knock")>> avec en bruit de fond un chariot qui roulait dans le couloir<<endif>>.\n\n— D'accord, je vais essayer. »\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

« Nous pourrions appeler Aaron. lui proposai-je.\n\n— Non. Tu as vu l'heure ? Il est trop tard. »\n\nJe la dévisageai, les sourcils relevés. Ces mots sortaient de la bouche d'une fille qui en était presque à programmer ses appels de une heure de matin à son petit ami.\n\n« C'est compliqué, ça te va ? continua Becky, son bras s'agrippant plus fortement au mien. Dernièrement, les choses ont été… difficiles. »\n\n— Tout allait bien dans la voiture. »\n\nTout notre voyage s'était bien déroulé.\n\nElle expira : « Eh. Non, tout ne va plus bien depuis que nous avons reçu le courrier de confirmation de nos universités. Je ne sais pas ce qui va se passer ensuite. Mais quoi que ce soit, cela ne nous sera d'aucune aide de le réveiller. »\n\nLe couple Becky/Aaron avait toujours paru aussi solide que l'asphalte sous nos pieds. Ils étaient ensemble depuis la troisième. Ce n'était pas directement mon affaire, mais je le ressentis cependant comme une nouvelle perte.\n\n« Je suis sûr que ça va s'arranger. Vous êtes ensemble depuis toujours. Je suis sûre que vous avez juste besoin de vous parler... »\n\nC'était exactement ce qu'il ne fallait pas dire.\n\n« Parler ? Non, ça ne peut pas tout réparer. »\n\nEt de se moquer : « Et puis c'est à mourir de rire que tu te permettes de donner des conseils sur de tels sujets. »\n\n<ul><li>[[Qu'est-ce que tu sous-entends ?|supposed to mean][$becky+=1]]</li>\n<li>[[Cette discussion n'est pas à propos de moi.|about me]]</li></ul>

En troisième, Lex et moi étions dans la même classe pour les cours d'arts appliqués. C'était une petite consolation pour le fait qu'aucune de nous deux n'avait de réel sens artistique. Il n'empêche, nous avions quand même réussi à trouver chacune notre moyen d'expression préféré.\n\nPour Lex, c'était le dessin. Elle appréciait cette forme créative car elle la trouvait fluide tout en évitant l'aspect salissant d'un médium comme le fusain.\n\nQuant à moi, pendant une période, c'était la photo qui me bottait.\n\nEt, maintenant, face à une [[LEX|lex gold]] contemplant attentivement un mur de pierre nue, sa peau sombre éclairée seulement par une lanterne chancelante, l'envie de saisir à nouveau un appareil photo me démangeait.

« Arrête d'y penser. » lui dis-je.\n\nJ'étais fatiguée. J'en avais juste marre de ce bunker, de cette nuit qui n'en finissait pas. Dean m'avait promis que je n'aurais jamais marre de cet endroit. Les faits lui donnaient tort.\n\n« Arrêtons de penser à tout ceci. »\n\nLes choses iraient mieux si nous pouvions simplement partir, trivialement remonter l'échelle et prétendre que tout allait bien. Tout paraissait aller mieux sous la lumière bleue du cactus en fleurs.\n\n« Allez… » insistai-je.\n\n<<display "lex_gold_suck">>

« Merci. Je vais la rejoindre de ce pas. »\n\nDon Aquiles hocha la tête : « Si tu as besoin de quoi que ce soit, je reste à ton entière disposition. »\n\n<div class="arrow">[[➥|lobby]]</div>

Quelque part dans le désert, un coyote hurla de nouveau à la lune. Je n'allais pas m'aventurer plus loin dans une bonne raison.<<if visited("post phonebooth jack") and $bunker==false>>\n\nJe pouvais maintenant voir au loin une tâche de lumière auréolant un vieil [[ABRI|bunker]] métallique.<<endif>>\n\nDerrière moi, le [[MOTEL|pool]] brillait, lueur solitaire dans les ténèbres.

Lex changea la musique.\n\nÀ tout prendre, elle aurait sans doute préféré conduire, mais elle aimait aussi contrôler la musique.\n\nEnfin, pas que la musique.\n\n<<display "lex_planning">><<if visited("becky drive")>>\n\nJ'étais assise à l'arrière, essayant de ne penser à rien. Pas facile quand il n'y avait rien d'autre que nous, les rochers rouges et le ciel noir.<<else>>\n\nBecky était affalée à l'arrière, jouant avec son téléphone malgré l'absence de réseau. <<display "aaron_starwars">>\n\nMais maintenant il ne restait plus que nous, les rochers rouges et le ciel noir.<<endif>>\n\n<ul><li>[[Je me lasserai jamais du désert.|tired]]</li>\n<li>[[J'en avais tellement marre du désert.|sick]]</li></ul>

<ul><li>[[Je lui expliquai que c'était de l'or des fous.|tell her gold][$lex+=1]]</li>\n<li>[[Elle n'avait qu'à demander à Don Aquiles.|ask Don aquiles]]</li>\n<li>[[Il était préférable que je me la ferme.|keep mouth shut lex]]</li></ul>

Je n'avais plus de questions à lui poser. Il y avait aussi le fait que je voulais vraiment sortir de cette chambre.\n\n<div class="arrow">[[➥|f21]]</div>

Le tunnel avançait en ligne droite, creusé dans une pierre rouge et éclairé par des globes orangés. Il se composait de :\n\n[[PREMIER EMBRANCHEMENT : Les ténèbres|first fork]]\n[[SECOND EMBRANCHEMENT : Un autre type de lumière, blanche et propre|second fork]]\n[[TROISIÈME EMBRANCHEMENT : De nouveau de l'orange faiblard|third fork]]\n<<if visited("some trap conceal") or visited("some trap reveal")>>QUATRIÈME EMBRANCHEMENT : Peut-être que je devrais laisser quelques minutes de plus à Lex<<elseif visited("lex gold")>>[[QUATRIÈME EMBRANCHEMENT : Une lumière vacillante, comme celle d'une flamme|second lex gold]]<<else>>[[QUATRIÈME EMBRANCHEMENT : Une lumière vacillante, comme celle d'une flamme|fourth fork]]<<endif>>\n\n<<if $books>><<if visited("some trap conceal") or visited("some trap reveal")>>[[L'ÉCHELLE|exit shed]]. Il était plus que temps de partir.<<else>>Il fallait encore que je parle à Lex. Je ne voulais pas laisser ici comme cela.<<endif>><<else>>J'avais encore besoin de trouver les registres que le Jackalope avait mentionnés.<<endif>>

<h2>À propos</h2>\n<h3>Initialement écrit pour l'<a href="https://ifcomp.org/" target="_blank">IF Comp 2016</a></h3>\n<h3 style="font-size:1em;">Cliquez sur chaque lien pour en révéler le contenu.</h3>\n\n<<replacelink "Résumé garanti sans spoiler">><h4>Résumé garanti sans spoiler</h4>\n\nQuelque part entre le Nouveau Mexique et l'Arizona. Trois amies voyageaient à travers un désert aride fait de rocs rouges et de ciels sans nuage. L'été était sur ses derniers jours, leurs années de lycée arrivaient à leur terme, prémices des nombreuses choses qui allaient bientôt rencontrer leur fin.\n\nC'est alors qu'elles trouvèrent le Cactus Blue Motel.<<endreplacelink>>\n\n<<replacelink "Avertissement sur le contenu">><h4>Avertissement sur le contenu</h4>\n\nCe jeu contient quelques gros mots, ainsi que des discussions sur l'ennui existentiel.<<endreplacelink>>\n\n<<replacelink "Durée de jeu estimée">><h4>Durée de jeu estimée</h4>\n\nEnviron 40 à 60 minutes pour la première partie.<<endreplacelink>>\n\n<div class="arrow">[[➥|Start]]</div>

Lex me regarda avec de grands yeux, estomaquée, mais Becky affichait plutôt un air coupable.\n\n« Moi aussi, je pars. » annonça-t-elle.\n\n— Mais tu avais dit que tu voulais rester, dit Lex, essayant de reconnecter les morceaux. Tu ne voulais pas avoir à parler à Aaron. Et Mari, toi tu voulais rester parce que… »\n\n<<display "dead_words">>\n\n« Ne t'inquiète pas, tout ira bien. Nous repasserons sur le chemin du retour. » Si elle était encore là. Si nous pouvions trouver le motel de nouveau. « Nous ferons un crochet pour te récupérer. »\n\nLex ne me crut pas. J'avais du mal à me croire moi-même. Mais elle nous aida néanmoins à faire nos bagages, et, solennellement, nous marchâmes [[HORS DE LA CHAMBRE|you go becky go out room]].

Je hochai la tête.\n\n« Oui. Avec des amies.\n\n— Des amies, cracha-t-elle. Nous verrons bien combien de temps elles resteront <em>des amies</em>. Une raison particulière pour laquelle vous restez ensemble ? »\n\nBecky et Lex avaient toutes deux un avenir radieux qui les attendaient loin d'ici. Des universités cotées, et de nombreux projets.\n\n« Non, pas vraiment.\n\n— Tes amies quitteront sans doute les lieux demain matin alors, mais toi… Tu sembles être quelqu'un qui aurait des raisons de rester. Le penses-tu aussi ? »\n\n<ul><li>[[« Oui. »|I am smoking]]</li>\n<li>[[« Je ne sais pas. »|dont know smoking][$go+=1]]</li></ul>

« Je dois les rendre à Becky, dis-je, la main toujours tendue.\n\n— Essaye encore, me répondit Dean. Elle ne veut pas partir. Elle préfère rester ici que d'avoir à décider de rompre ou non avec son petit ami. Et elle a raison. Ce serait vraiment une conversation pourrie. »\n\n<ul><li>[[Lex va péter un câble si nous en sommes en retard sur son planning.|lex mad]]</li></ul>

« Pas de raison particulière. » lui dis-je, décidant de garder mes soupçons pour moi. Elle n'avait pas besoin de doutes supplémentaires, pas besoin de tous ces mystères. Je ne pouvais pas faire grand chose, mais je pouvais au moins lui épargner cela.\n\nLex me regarda tendrement, comme si elle était heureuse que je sois là, heureuse que j'ai décidé d'être là avec elle.\n\nJe rougis et me détournai.\n\n« Toutefois, si tu avais une idée sur l'endroit où pourraient être ces archives, cela m'arrangerait, dis-je.\n\n— Non, désolé, je n'en sais rien. Don Aquiles ne me fait pas encore assez confiance pour tout me dire. Il me dit que cela viendra après que nous ayons signé le contrat. »\n\n<<display "lex_contract_0">>

« Est-ce que tu as parlé à Becky ? » lui demandai-je.\n\nElle secoua la tête.\n\n« Elle se comporte bizarrement depuis un moment, et puis quand la lumière a viré au bleu, elle m'a dit qu'elle voulait rester dans la chambre. Je pense que quelque chose ne tourne pas rond. »\n\nJe fronçai les sourcils. Je n'avais vraiment rien remarqué de spécial.\n\n« Bizarrement comment ? »\n\nLex haussa les épaules.\n\n« Je sais pas trop, je suis pas télépathe Mari. Mais, clairement, elle n'a pas envie d'en parler, sinon elle l'aurait fait. Ce n'est pas comme si elle n'avait pas eu le temps pendant le trajet. »\n\n<<display "lex_questions_1">>

« Depuis combien de temps êtes-vous ici ? »\n\nElle haussa les épaules.\n\n« Qui sait comment le temps fonctionne ici ? Je n'ai même plus le repère de devoir acheter des cigarettes. J'en découvre une cartouche neuve à chaque réveil.\n\n— … Vous savez que tout ce tabac va avoir votre peau un jour ? »\n\nElle rit.\n\n« Il peut toujours essayer. »\n\n<<display "smoking_questions">>

Le Jackalope faisait face à son mur de preuves, remuant la queue et tapant du pied. Il ne se retourna pas à mon entrée dans la pièce, ne parut même pas me remarquer jusqu'à ce je me mettre à parler.\n\n« Hé. »\n\nJe n'ai jamais su à quoi pouvait bien ressembler le cri du lapin, mais, apparemment, le cri du jackalope était la version sonore de ASFKJDLKFJDSL.\n\n« Toi ! Comment es-tu entrée ici ?! »\n\nDans la pénombre, ses yeux écarquillés brillaient d'une lumière orange, paranoïaque. Des yeux qui ne clignaient même pas. D'ailleurs, les lapins peuvent-ils cligner des yeux ?\n\n« La porte était ouverte. lui répondis-je.\n\n— Oh. Et bien, as-tu trouvé la cabine téléphonique ? Est-ce que le téléphone a fonctionné ? »\n\n<ul><li>[[Je pris des pincettes pour lui annoncer la nouvelle.|down easy]]</li>\n<li>[[Bien sûr qu'il a fonctionné !|of course worked]]</li></ul>

Ce qui avait été la bonne vieille Toyota Corolla argentée de Becky méritait maintenant plutôt la description de bonne vieille Toyota Corolla <em>brune</em> de Becky. Rien de grave, nous nous cotiserions pour lui offrir un grand nettoyage une fois de retour de Houston.\n\n<div class="arrow">[[➥|bs parklot]]</div>

« Pas vraiment. » expliquai-je piteusement.\n\nJ'avais juste mal joué de la flûte par le passé.\n\n« Y'a pas de problème ! Amène-toi. »\n\n<<display "band_playing_with">>

Quand Lex s'enflammait ainsi, débordante d'énergie et d'idées, il était toujours si facile de tomber d'accord avec elle.\n\n« Oui, cela pourrait effectivement amener du monde et du travail, lui confirmai-je.\n\n— Exactement. C'est un motel magique, et pourtant la moitié des chambres sont vides. Tu te rends compte à quel point c'est absurde ? Rien que le fait que cet endroit existe devrait suffire à attirer des tonnes de gens.\n\n— Et tu seras celle qui les attirera ici.\n\n— Exactement, me sourit-elle. mais ce n'est qu'un détail. »\n\n<<display "lex_questions_1">>

« Je pourrais juste demander, dis-je et le jackalope me sauta dessus immédiatement.\n\n— Non ! Il comprendra que nous sommes sur leurs traces. Ne pose pas la question, pas à lui, et SURTOUT PAS à Dean !! »\n\nJe reculai. J'aurais vraiment aimé qu'il cligne des yeux.\n\n« Pourquoi pas Dean ?\n\n— Et bien, parce qu'il est le cerveau derrière cette conspiration !\n\n— Et le Don ?\n\n— Sa couverture, soupira-t-il comme si j'étais totalement idiote. Ne leur dis pas, c'est tout. »\n\nJe n'allais pas entreprendre de débattre avec lui. Pas maintenant. Mais il semblait avoir une théorie pour expliquer tout et n'importe quoi.\n\n<<display "jackalope_questions_2">>

« … C'est juste… On voyage quoi. »\n\nMême si je n'arrivais pas à dormir, je me sentais quand même trop fatiguée pour réellement m'expliquer en détails. Pour être franche, j'aurais préféré simplement m'asseoir dans la nuit froide du désert et écouter.\n\nIl sembla le comprendre.\n\n« Voyager, n'est-ce pas ce que nous faisons tous, Mademoiselle Maria ? » \n\nSa blague avait beau être nulle, elle fit rire au moins une personne. Lui-même.\n\n« Non, pas vraiment. En fait, je pense que ceux qui se trouvent dans ce motel appartiennent à deux catégories distinctes. Ceux qui bougent. Et ceux qui se reposent. »\n\n<<display "tired_forward">>

« J'ai dit que je n'étais pas amoureuse de Lex. », lui répétai-je, les joues en feu.\n\nBecky continua sur sa lancée, bolide propulsé à la colère, avec une réserve de carburant plus que suffisante pour écraser mes objections.\n\n« Je ne suis pas idiote Mari. Pour être tout à fait franche, tout ce que je souhaitais, c'est que tu aies suffisamment confiance en nous pour au moins nous le dire à nous. »\n\nEt c'était parti. Une touche en plein sur mon sentiment de culpabilité. Trouver le point faible de sa victime et le frapper avec précision, la spécialité de Becky. Particulièrement quand elle était elle-même sur la défensive.\n\n« Ce n'est pas ce que tu penses…\n\n— Ah bon ? Je veux dire, je peux comprendre que ce n'est pas facile, mais sache qu'en aucun cas cela n'aurait changé notre opinion de toi. »\n\n<<display "roll_eyes">>

<h4>Cactus Blue Motel - Parking</h4>\nLa [[VOITURE DE BECKY|bs beckys car]] se reposait près du coin ouest du motel et des [[CHAMBRES 104 À 110|bs f12]]. Une berline défoncée était également garée près de la réception et des [[AUTRES CHAMBRES DU REZ-DE-CHAUSSÉE.|bs f11]]\n\nÀ elles deux, elles constituaient l'intégralité des voitures occupant ce parking. Au-delà s'étendait la poussière et les gravats, puis venait [[L'AUTOROUTE.|bs highway]]

<<display "minigolf">>\n\nÀ voir comment le motel était maintenant, tout flou comme dans un rêve, je réalisai que certains de ces endroits pourraient bien être plus réels que je ne l'avais auparavant imaginé.\n\n<div class="arrow">[[➥|lobby]]</div>

« Je dois retourner dans ma famille.\n\n— <<if $beckystay>>Celle que tu n'as appelée qu'une fois du voyage, et à laquelle tu n'avais rien à dire ?<<else>>Celle que tu n'as même pas appelée une seule fois de tout le voyage ?<<endif>> Crois-moi, ils ne s'en rendront même pas compte. C'est un des pouvoirs de cet endroit.\n\n— Je vais leur manquer. » dis-je d'une voix tremblante. Ses mains serrèrent plus fort la mienne pour me réconforter.\n\n« Non, tu leur manqueras pas, pas parce qu'ils ne t'aiment pas, mais parce qu'ils n'en seront pas capables. Ce ne serait pas vraiment un bon lieu pour s'arrêter si des gens venaient constamment t'y traquer. »\n\n<ul><<if visited("college") is 0>><li>[[Je dois commencer l'université.|college]]</li><<endif>>\n<li>[[Je dois devenir une adulte.|adult]]</li></ul>

<ul class="q"><<if $keys>><li>[[« Avez-vous vu mes clés ? »|don keys]]</li><<endif>><<if visited("post phonebooth jack") and not $bunker>><li>[[« Avez-vous vu Lex ? »|office shed]]</li><<endif>><<if $trap>><li>[[« Pensez-vous que cet endroit soit un piège ? »|don trap]]</li><<endif>><<if passage() neq 'don here'>><li>[[« Comment êtes-vous arrivé ici ? »|don here]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'don working'>><li>[[« Depuis combien de temps travaillez-vous ici ? »|don working]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'don motel'>><li>[[« Qu'est-ce qui se passe dans ce motel ? »|don motel]]</li><<endif>>\n<<if passage() neq 'don guests'>><li>[[« Que pensez-vous des autres clients ? »|don guests]]</li><<endif>>\n<li>[[Pas d'autres questions.|don no more q]]</li></ul>

<<display "lobby_description">>\n\nEnfin, une porte ouverte conduisait aux [[CHAMBRES|bs f11]].

La bouteille de Coca cogna près de mon pied alors que je déroulais ma playlist, cherchant un titre qui nous ferait plaisir à toutes les trois. Il faisait sombre, mais la route était toujours vide, aussi ignorions-nous combien de temps nous aurions encore à conduire.\n\nSi je choisissais mal, cela signifierait quelques heures supplémentaires à passer à trop réfléchir.<<if visited("lex drive")>>\n\nBecky, affalée à l'arrière, pianotait sur son téléphone malgré l'absence de réseau.<<display "aaron_starwars">>\n\nMais pour l'heure, il n'y avait que nous, les rochers rouges et le ciel noir.<<else>>\n\nÀ l'arrière, Lex, ses jambes repliées sous elle, vérifiait la carte et l'itinéraire qu'elle avait préparé. <<display "lex_planning">>\n\nJuste nous, les rochers rouges et le ciel noir.<<endif>>\n\n<ul><li>[[Je ne me lasserai jamais du désert.|tired]]</li>\n<li>[[J'en avais tellement marre du désert.|sick]]</li></ul>

Les prospectus vantaient les mérites de toute sorte d'endroits, des <i>diners</i> aux <i>drive-ins</i>. Ma partie préférée était la colonne de pubs pour un vaste éventail de mini-golfs, comportant un mini-golf à thématique Death Metal, un mini-golf pas-Godzilla-pour-des-raisons-de-droits-mais-ça-y-ressemble-vachement-quand-même, et même un mini-golf sur la Révolution Française, avec le détail qui tue de la petite guillotine coupant les balles en deux.

« D'accord. » Je lui retournai faiblement son sourire. J'avais l'impression que jusqu'à présent je me tenais au bord d'un précipice, et que je venais de faire un grand pas en avant, et que j'étais en train tomber, tomber, de plus en plus vite. La seule chose qui me semblait réelle, solide, et ici, maintenant, était la main de Dean contre la mienne.\n\n« C'est cool. » Il le pensait. Il était vraiment heureux que je reste. « C'est vraiment cool. »\n\nIl laissa les clés dans ma paume. « Remonte, et dépose-les dans la chambre. Tu n'en as plus besoin. »\n<<set $istay to true>>\n<div class="arrow">[[➥|pk parklot]]</div>

Je m'assis à côté d'elle, passant mes jambes par-dessus la balustrade comme elle, avant de poser ma question : « Pensez-vous que cet endroit est un piège ? »\n\nElle avait fait de son mieux pour m'ignorer, mais la question la fit se figer, la fumée cessa de tourbillonner pour monter toute droite.\n\n« Où est-ce que tu as entendu ça ? »\n\nElle avait posé sa question d'une voix presque nonchalante. Mais la fumée continuait de s'élever en colonne.\n\n« Le type de la 201. C'est un lapin. Enfin, un jackalope. Il… Et bien il pense que cet endroit est un piège. »\n\nElle resta immobile pendant un moment, avant de se retourner, la fumée suivant ses mouvements. Elle ouvrit un pack de Marlboro du revers de l'ongle et le jeta à mes pieds.\n\n« Prends-en une. »\n\n<ul><li>[[« Non merci, je ne fume pas. »|dont smoke]]</li>\n<li>[[Je pris une cigarette.|take smoke]]</li></ul>

« Euh, est-ce que vous auriez vu mes clés ? demandais-je, un rien nerveuse.\n\n— Non, mais je peux te sortir une copie au besoin. Chambre 207 c'est cela ?\n\n— Les clés de ma voiture, précisai-je.\n\n— Ah… Non, <i>perdón</i>. Je ne peux pas t'aider à ce sujet. Désolé. »\n\n<div class="arrow">[[➥|lobby]]</div>

« Depuis combien de temps êtes-vous ici ? »\n\nLe Batteur compta à coups de battements, un, deux, trois, quatre.\n\n« J'en sais rien. En quelle année sommes-nous ? » me demanda la Chanteuse.\n\n— 2016.\n\n— Hé ! Les gars, on a passé l'an 2000. C'est génial ! Le monde tient encore le coup ? Il n'a pas explosé ou quoi que ce soit ? »\n\nBon, clairement, cela donnait une bonne idée de leur époque.\n\n« Pas d'inquiétude, le monde va bien. »\n\n<<display "band_questions">>

« Quelque chose comme quoi ? » lui demandai-je.\n\nIl sourit autant qu'un lapin pouvait sourire et bondit à nouveau, attrapant une ficelle rouge avec l'un de ses bois.\n\n<<display "jackalope_picture">>

Le désert a quelque chose d'horrible dans son immensité immuable et inhospitalière. Un peu comme si le monde avait conçu de tels endroits pour se débarrasser de vous ou pour vous y emprisonner à jamais.\n\nMais dans chaque désert, il y a une oasis.\n\n<<display "motel_intro">>

Des néons projetaient une lumière verte à l'horizon, telle une aurore prématurée. Au fur et à mesure que nous nous en approchions, elle prit la forme d'un gigantesque cactus fait de néons. Sous lui, se découpant en lettres de feu contre le ciel obscur du désert, s'affichaient les mots « CACTUS BLUE MOTEL ».\n\n<div class="arrow">[[➥|intro lot]]</div>

« Elles ne sont plus là. »\n\n<<display "jackalope_keys">>

« Qualifier cet endroit d'hôtel me paraît particulièrement généreux. Ce n'est qu'un motel bas de gamme. »\n\nLex leva les yeux au ciel.\n\n« Motel, hôtel, appelle ça comme tu veux. L'important c'est qu'il soit pas cher et qu'il semble plutôt propre. Que demander de plus ?\n\n<<display "choose_bed">>

J'entrai, lentement, prudemment. Il faisait sombre, les lampes ayant été recouvertes de draps pour réduire leur luminosité. Sur le sol, les lits, gisaient éparpillés des papiers recouverts de gribouillis déments. Sur le mur opposé cartes et photos avaient été punaisées, reliées entre elles par une toile d'araignée de ficelles rouges. Une photo de Dean y était aussi, trois fois entourée d'un cercle de feutre rouge.\n\nEn temps normal, j'aurais été dérangée par ce mur suintant la paranoïa, mais, à ce moment-là, j'avais déjà eu l'opportunité de détailler la personne m'ayant ouvert la porte.\n\nC'était un lapin. Avec des bois. Comme un cerf ou une antilope.\n\nJ'exprimai ma pensée à haute voix, et le lapin y répondit d'un ton acide : « Je suis un jackalope, merci bien. Il y a une différence.\n\n— Oui. Les bois. »\n\nLe lap… jackalope, ce dahu du grand Ouest américain, bondit sur son lit en me regardant de travers. J'ignorais qu'un lapin pouvait regarder quiconque de travers.\n\n« Oui, j'entends bien que tu te crois maline. Et pourtant, tu as fini ici, alors ah, ah, ah ! C'est toi le dindon de la farce maintenant. »\n\n<ul><li>[[« Je ne suis pas si maline. »|not clever]]</li>\n<li>[[« Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »|what mean]]</li>\n<li>[[« Est-ce que tu as simplement le droit de monter sur le lit ? »|furniture]]</li></ul>

La porte était ornée d'un écriteau « NE PAS DÉRANGER. ». J'y cognai quand même.\n\nJ'entendis des craquements, un bruit sourd, et enfin un cri :\n\n « DORIS, POUR LA DERNIÈRE FOIS, JE N'AI PAS BESOIN QUE QUELQU'UN VIENNE FAIRE LE MÉNAGE !\n\n— Ce n'est pas Doris, expliquai-je, regrettant déjà d'être venu.\n\n— Oh, mince. » me répondit la voix à l'intérieur.\n\nBruit de chaînes que l'on manipule.\n\n« Tu es nouvelle ici toi n'est-ce pas ? »\n\nIl ne me laissa pas le temps de répondre que le verrou cliquetait déjà.\n\nEt la porte s'ouvrit.\n\n« Entre, vas-y ! J'ai tant à te dire. »\n<<set $trap to true>>\n<div class="arrow">[[➥|jack 2]]</div>

<<if visited('leave')>>\s\nPRIVÉ. Fermée\s\n<<elseif visited('bloom')>>\s\n<<if visited("knock")>>\s\n[[PRIVÉ.|don aquiles]] En ce moment, elle était entrouverte\s\n<<else>>\s\n[[PRIVÉ|managers office]]\s\n<<endif>>\s\n<<elseif visited('bs lobby')>>\s\n[[PRIVÉ|bs private]]\s\n<<else>>\s\nPRIVÉ\s\n<<endif>>

Quelque part dans le lointain, un coyote hurla à la lune. Clairement, je n'allais pas m'enfoncer dans cette étendue sauvage comme ça, à la cool.\n\n<div class="arrow">[[➥|bs pool]]</div>

Les boîtes étaient pleines de vieux prospectus et d'antiques affiches, dans différents styles. Des pubs pour le Cactus Blue des années 50. Des années 70. Et même des années <em>18</em>90. Est-ce que ne serait-ce qu'une seule d'entre elles avait jamais été distribuée ?\n\nAu fond d'une des piles se cachait un dépliant usé et jauni sur lequel était écrit :\n\n<span style="text-transform: uppercase">Les plus grands trésors de █████\n\nLa plus grande veine de pyrite au monde\n\nNe soyez pas fou\nEt venez contempler l'or des fous\nAu Cactus Blue Motel</span>\n\n<<if not visited("fourth fork")>>Ah, ça a l'air cool. Cela doit probablement se trouver dans un de ces tunnels, quelque part.<<else>>Oh. Le rêve de Lex (mon rêve) venait de partir en fumée en quelques gouttes d'encre seulement. Évidemment. Il n'y avait jamais eu aucune chance pour que cette veine soit réelle. Je me devais de lui dire.<<endif>>\n\n<div class="arrow">[[➥|tunnel door]]</div>

« Je croyais qu'elle avait été arrêtée à la fin de la saison 2 ?\n\n— C'est bien le cas ! » me répondis Becky en s'affalant sur le lit, agrippant la télécommande avec délectation.\n\n<<display "becky_ask_for_convincing">>

<h4>Cactus Blue Motel - Piscine</h4>\nAucune fausse note ne venait gâcher l'ambiance de la piscine. L'eau était d'un bleu brillant sous la lueur de la fleur du cactus. Le bruit apaisant avec lequel elle s'écoulait placidement à travers les filtres remplissait le silence de la nuit. Des chaises pliantes impeccables s'alignaient le long du rebord, chacune équipée d'une douce serviette, et même l'odeur de chlore sonnait juste, donnant à la nuit une senteur propre et pure.\n\nAu-delà, le [[DÉSERT|desert]] s'étendait à l'infini dans le néant. Cet endroit était réellement un oasis.\n\nDerrière moi se dressait le [[MOTEL|f11]], aussi incroyable que sa piscine.

<h4>Cactus Blue Motel - Réception</h4>\nLa réception était une salle aussi carrée que vide, coupée en deux par un long comptoir chargé de séparer les clients du personnel. Derrière sa surface de faux bois bon marché se trouvait une porte solitaire ornée du sigle <<display "don_door_link">>.\n\nMon côté de la pièce abritait quant à lui un présentoir de <<display "brochures_link">>, pliés et jaunis par l'usage et le temps, ainsi qu'un <<display "vending_link">>, éteint.

« Oui, mais tu peux rester ici si tu veux. »\n\nJe pouvais sentir sa réticence. Cela me blessait quelque peu. Mais je savais que je n'étais pas si importante que cela dans sa vie.\n\nElle prit un peu de temps avant de répondre, regardant alternativement moi et la télé.\n\n« Non, non, je vais venir avec toi. »\n\nElle semblait essayer de se convaincre elle-même. Elle enfila son sweat' à capuche deux tailles trop grand, hésita.\n\n« Je te retrouve dehors, d'accord ?\n\n— … Okay. »\n\n<div class="arrow">[[➥|f22]]</div>

<<if $keys>><<goto "becky keys">><<elseif $bunker>><<goto "revisit 3">><<elseif $phonebooth>><<goto "revisit 2">><<elseif $quarter>><<goto "quarter redirect">><<elseif $trap>><<goto "aj 207">><<elseif visited("becky 1")>><<goto "revisit 1">><<elseif $convince>=3>><<goto "becky 1">><<else>><<goto "not convinced becky">><<endif>>

Lex secoua la tête, se détourna de moi.\n\n« C'est de la merde. Juste de la merde. Tout cet endroit, c'est de la merde ! »\n\nSon cri résonna à travers tout le couloir.\n\n« J'aurais dû me douter que dans un lieu pareil même l'or serait faux. »\n\nElle soupira, longuement et faiblement.\n\n« Un piège. »\n\n<<if $lex >3>><div class="arrow">[[➥|some trap reveal]]</div><<else>><div class="arrow">[[➥|some trap conceal]]</div><<endif>>

« … Et la personne de la chambre 201 ? »\n\nDean se rassit légèrement plus en avant, ses yeux se refermant en fentes réfléchissant le rouge ardent de sa cigarette.\n\n« Ce type ? Pathétique. Tous les autres tentent au moins de profiter des avantages de cet endroit, mais lui, il le déteste. Mais en même temps, il se refuse à le quitter. Un imbécile fini.\n\n— … C'est-à-dire, c'est un lapin.\n\n— Un jackalope. Et ce n'est pas une excuse. »\n\n<<display "dean_questions_guests">>

Becky ne réagit pas tout de suite, puis secoua la tête :\n\n« Je ne peux pas rester. Je ne peux juste pas. Je dois repartir, parler à Aaron, commencer l'université. »\n\nLex elle aussi mit du temps à répondre, avant de détourner le regard :\n\n« J'ai besoin de temps, juste un tout petit un peu. Ça ne durera pas longtemps. »\n\nJe regardais Lex avec de grands yeux, abasourdie qu'elle reste avec moi. Becky était tout aussi surprise, et semblait sur le point de fondre en larmes.\n\n« Cela ne durera pas éternellement. » ajoutai-je vite, trop vite. Qui pouvait encore savoir à ce point ?\n\nBecky dut lire quelque chose sur mon visage ou dans ma posture qui lui fit comprendre que je ne changerais pas d'avis, et laissa tomber.\n\n« Nous allons t'aider à faire tes bagages. » lui dis-je, et nous le fîmes. Elle devait partir avant l'aube, aussi nous nous dépêchâmes de [[QUITTER LA CHAMBRE|you stay becky go out room]].